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Le classicisme

Publié le 05/12/2021

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Le terme a une définition esthétique mais aussi historique, puisqu'en France l'« époque classique » est la période de création littéraire et artistique correspondant à ce que Voltaire appelait « le siècle de Louis XIV » ; il s'agit essentiellement des années 1660-1680, mais en réalité la période classique s'étend jusqu'au siècle suivant. Le classicisme est un dérivé du mot "classique", emprunté au latin classicus, "de première classe" ; par métaphore, le terme a été employé dès le deuxième siècle pour désigner un auteur ou une œuvre d'excellence, digne de devenir un modèle.

Dès le haut Moyen-âge, l'adjectif "classique" est associé à la mémoire de l'Antiquité dont les œuvres sont admirées et étudiées.

Le classicisme est plus qu’une simple mode artistique éphémère, c’est avant tout une  philosophie, une façon de voir les choses qui est née avec la Renaissance et les pensées des humanistes européens.

En effet, si pour nous, le terme « classiques » évoque avant tout les auteurs français du siècle de Louis XIV, il englobait à cette époque les grands auteurs de l’Antiquité grecque et latine : Homère, Ovide, Cicéron, Socrate, Phèdre, Plaute, Horace, Aristophane ou encore Aristote. Ces auteurs avaient été redécouverts à la Renaissance et même traduits en français.

En 1624, Richelieu prend le pouvoir et réhabilite la création théâtrale. Il crée un atelier d'écriture collective, fonde l'Académie Française et différentes sociétés de spécialistes. b. Le siècle du Roi-soleil - Grande expansion dans les années 1660-1685 'apogée du règne de Louis XIV - Richelieu a pensionné des artistes relayé par des nobles et artistes - Colbert, véritable ministre de la culture met en place un système de mécénat artistique et littéraire - Versailles, l'éclatant prestige du prestige français. - Théâtre devient spectacle de cour est lié au classicisme

 

Les écrivains classiques cherchent à s’imposer des règles, des contraintes, au nom de la vraisemblance.

 Les caractéristiques du classicisme :

-Le culte des anciens : il se retrouve dans les tragédies classiques, le plus souvent tirées de la mythologie grecque ou de l’Antiquité historique. Ce culte transparaît également avec l’établissement des règles classiques, exposées par Boileau dans l’Art poétique (1679) et directement inspirées par Horace et Aristote. On peut également rappeler que la majorité des Fables de La Fontaine sont adaptées de leurs équivalentes antiques, et que même un auteur comique, Molière, s’est inspiré de Plaute.

- L’établissement de règles et de contraintes, et ce dans tous les genres littéraires. Citons pour le théâtre la règle des trois unités (unité de lieu, de temps et d’action) . La règle de la bienséance est également établie, au nom de la vraisemblance : il est vrai qu’on imagine mal les familles nobles d’Athènes ou de Rome des tragédies de Racine « jurer comme des charretiers ». La poésie est également codifiée : l’alexandrin devient le « vers par excellence », place qu’il occupera jusqu’au XIXème siècle.

- Une certaine vision de la réalité : les classiques, obéissant à Aristote, veulent avant toute chose instruire leurs lecteurs. Or, pour instruire, il faut décrire la vérité. C’est pourquoi le classicisme s’attache à exposer la complexité de la vie psychologique et à analyser sans complaisance les comportements des hommes. Cependant la réalité est idéalisée, du moins stylisée pour plaire et frapper les esprits. Il en résulte une apparente contradiction : mais la conformité à la réalité n’est pas un but, mais un moyen. Il faut aussi ajouter que ce sont les classiques qui ont crée l’image de l’ « honnête homme », contre  laquelle les romantiques s’élèveront.

- L’éloge du Roi : à une époque où la censure régnait et où les opposants risquaient l’emprisonnement arbitraire par « lettre de cachet », il est facile d’expliquer le fait que les classiques aient adulé Louis XIV, qui, de plus, était le seul à pouvoir leur accorder des pensions, s’étant arrangé pour éliminer les salons littéraires. Ainsi, vivre de sa plume sans le secours du Roi était très difficile. Mais tous les classiques n’en font pas pour autant de la propagande : le Roi savait se montrer clément et tolérait même des auteurs comme Molière (dénonciateur de l’hypocrisie des dévots dans Tartuffe) ou La Fontaine, qui avait pris la défense de Fouquet, rival du Roi, et qui critiquait quasi-ouvertement la Cour dans ses Fables. Il espérait ainsi que la postérité le verrait comme un grand roi mécène, protecteur des artistes et du « bon goût ». Aussi les louanges des classiques à son endroit sont-elles justifiées, dans la mesure où il a joué un rôle moteur dans le mouvement classique.

 

Œuvres essentielles

a. La tragédie à son apogée - Aristote Poétique : >explication de la démarche de dramaturges grecs >définition de tragédie par rapport à épopée >traite un sujet sérieux et revêt un forme poétique >langage soigné >catharsis par la terreur et la pitié - Racine: même orthodoxie qu'Aristote > tragédie doit émouvoir par une série d'évènements inattendus >tragédie >< visée purement moral >centre son propos sur le pathétique -la tragédie nait de la confrontation de l'homme avec des forces le dépassant

b. La comédie au zénith - De la comédie classique, Molière veut instruire et plaire et définit la comédie de caractère en dénonçant des traits psychologiques

-L'art remplit un rôle politique. esthétique dramatique repose sur le respect des bienséances dicté par le modèle de l'honnête homme (bonne compagnie) - on exclut la représentation de scène violentes, duels ou crimes

c. Le roman réaliste en voie d'émergence - Le classicisme ouvre al voie au réalisme moderne -Emergence d'un sous genre: le roman épistolaire > Les lettres portugaises de Gulleragues

 d. La nouvelle classique - Les nouvelles arrivent en réaction aux longueurs baroques >triple tonalité, galante historique et moral La princesse de Clèves de Mme de la Fayette dans lequel on vise un but moral pessimiste où la passion est présenté comme dégradante parce que inspirée par l'illusion - L'auteur ne croit plus au pouvoir de l'homme à dominer ses passions bien que nostalgique de l'héroïsme cornélien e.

La forme brève. - Le texte court tente à la fois le moraliste et l'épistoliers - D'autres lancent la mode du roman par lettres - Dans ses Fables, La Fontaine lance un regard critique et narquois sur la société de son temps. En illustrant un morale, la fable symbolise une situation révélatrice des passions humaines - La sentence de l'épigramme séduisent les mondains - Pensées, Blaise Pascal utilise la forme fragmentée -Maxime La Rochefoucauld utilise la formule brève. -les jansénistes pensent que l'homme ne peut faire son salut que par la grâce de Dieu

 

Vers la fin du XVIIe siècle, les défaites militaires et la misère du royaume ternissent l'éclat des dernières années du règne de Louis XIV. Les problèmes politiques et sociaux l'emportent désormais sur l'idéal de l'âge classique.

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