Le CD-ROM

« SCIENCES ET TECHNIQUES 138 Le CD-ROM Petit et peu coûteux, interactif, et virtuellement inusable, le disque CD-ROM est devenu le support le plus populaire de données informatiques.

Consulté sur un ordinateur individuel, il est, par sa capacité de stocker des images fixes et animées, des textes et des séquences sonores, l'outil multimédia par excellence.

L a révolution informatique a été rendue pos- sible par la capacité sans cesse accrue des mémoires d'ordinateur, la rapidité des microprocesseurs qui traitent les données, et la baisse des coûts qui a ouvert le marché au grand public.

Parmi les grandes étapes de cette révolu- tion, on peut citer l'invention de la disquette souple (banque de données d'une dizaine de centimètres de diamètre pouvant contenir l'équi- valent de plusieurs centaines de pages de texte) et le disque dur intégré dans l'ordinateur, d'une capacité plus grande encore.

Du disque compact au CD-ROM Parallèlement à ces percées dans le domaine de l'informatique, l'industrie de l'audiovisuel connaissait elle aussi une révolution dans les années 1980, tant dans les techniques de support que dans les méthodes d'enregistrement avec l'invention par la firme Philips en 1978 du disque Ordinateur personnel relié par rayon laser à un disque laser.

Les lecteurs de ces nouveaux disques sont raccordables à un ordinateur pour afficher leur contenu sur l'écran.

Y Le Cinéma français et francophone de 1929 à nos jours est un CD-ROM, qui offre 25 mn de spectacle.

li se compose de trois parties: une encyclopédie, un jeu de questions - réponses et de nombreux extraits de films anciens et récents.

compact ou «CD», petit disque plastique de 12 cm de diamètre où les sons sont gravés en lan- gage binaire, sous forme de séquences de cuvettes et de méplats que lit un rayon laser.

Il ne fallut pas longtemps aux industriels de l'audiovisuel pour réaliser tout le potentiel qu'of- frait cette nouvelle technologie, non seulement pour les sons mais aussi pour toutes les autres données codables en binaire - y compris les textes et les images.

Dès 1983, Philips s'associait à Sony pour concevoir un nouveau disque com- pact capable de stocker à la fois des sons et des images restituables sur un écran.

Le CD-ROM était né: le mot ROM signifiant Read Only Memory (»mémoire morte» accessible uniquement à la lecture, par opposition à la mémoire vive des ordinateurs, où l'on peut aussi bien enregistrer que lire des données).

Dès 1984, le système CD- ROM était lancé sur le marché, les lecteurs de ces nouveaux disques étant raccordables à un ordi- nateur pour afficher leur contenu sur l'écran: photographies numérisées en couleurs, textes et sons devenaient accessibles avec toute la sou- plesse du disque compact, c'est-à-dire que la tête de lecture pouvait se déplacer instantanément d'un secteur à un autre du disque et afficher les données dans n'importe quel ordre.

Les premiers logiciels offerts sur ce nouveau support CD-ROM exploitèrent cette souplesse d'accès en propo- sant des produits encyclopédiques, par exemple des catalogues d'oeuvres des grands peintres, images accompagnées de descriptifs ou de voix narratives et accessibles par thème, période artis- tique ou toute autre logique d'arborescence.

Le fonctionnement du CD-ROM Matériellement, un CD-ROM se présente sous la forme standard d'un disque compact, où un sillon en spirale est gravé de microcuvettes (appelés pits) séparées par des méplats (lands), dont la séquence traduite en langage binaire représente l'information sonore ou visuelle.

Lors de la lecture, un faisceau laser rouge, généré par un semi-conducteur en arseniure de gallium (alliage d'arsenic et de gallium), illumine le disque: il est réfléchi par les méplats alors qu'il est au contraire absorbé par les cuvettes.

Lors du défilement du disque sous le rayon laser, les séquences binaires sont décodées et transfor- mées en images par la carte de lecture du systè- me, et en sons par la carte audio.

Toutes ces don- nées sont codées en octets (8 bits d'information), un octet représentant 256 valeurs possibles - par exemple 256 teintes possibles de couleur pour chaque point d'une image numérique.

Voir aussi: SCIENCES ET TECHNIQUES 129: Les Technologies de demain 427. »