Le bûcheron et la mort , La Fontaine
Publié le 01/05/2021
Extrait du document
«
Rédaction d’une partie de commentaire
Le Bûcheron et la Mort , Jean de La Fontaine
Procédés utilisés Rédaction
Notions littéraires
Figure de style
Grammaire
- Paroles
rapportées
- Nature de mots
- Types de
phrases
Figure de style
Notion littéraire
Figures de style
Grammaire
Grammaire
- Ponctuation
- Nature de mot
Figure de style
Registre
Grammaire
Grammaire [I] Cette fable se distingue en premier lieu par son caractère vivant et
particulièrement divertissant.
[A] Cela vient sans doute de sa brièveté atypique.
En effet , dans la plupart de ses fables, La Fontaine opte pour des formes plus
longues.
Ici, l’apologue se concentre sur 21 vers et contient à la fois un récit, une
description et une morale .
Cette concentration et cette diversité vont être une source
de dynamisme et contribuer à l’efficacité du message.
Le ton grave et le sérieux du
sujet abordé avaient peut-être besoin de cette concision.
La relation que les hommes
entretiennent avec la mort n’est pas toujours facile à aborder.
Ici, le fabuliste le fait
avec humour en personnifiant celle-ci par une allégorie .
Dès le titre « Le Bûcheron et la
Mort », le lecteur a connaissance des personnages et peut déjà, formuler des
hypothèses de lectures.
[B] Par ailleurs , le caractère divertissant de la fable doit beaucoup à l’utilisation
des paroles rapportées qui rendent le récit plus vivant .
La Fontaine n’hésite pas à mélanger le style direct et indirect libre afin de capter
plus sûrement l’attention du lecteur.
A peine le narrateur a-t-il fini de présenter son
personnage, le bûcheron, qu’il nous fait basculer dans les pensées de ce dernier en
optant pour le style indirect libre .
On le voit non seulement par le verbe de pensée avec
« il songe à son malheur » mais aussi par les deux questions rhétoriques qui
suivent: « Quel plaisir a-t-il eu depuis qu’il est au monde », « En est-il un plus pauvre en
la machine ronde » ? Par ces deux procédés , le lecteur est dans la tête du bûcheron et
semble participer en temps réel à ses préoccupations .
L’énumération qui suit donne à
ce monologue intérieur une vivacité qui tranche avec le poids des malheurs évoqués .
En effet, le personnage ne trouve aucune joie dans son existence comme en témoigne
l’accumulation : « Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, le créancier et la
corvée » .
Son souhait de trouver quelque réconfort dans la mort est immédiatement
exaucé puisque celle-ci « lui demande ce qu’il faut faire » .
Ici, le style indirect permet
d’introduire d’une façon rapide le second personnage de la fable qui est placé sous le
signe de l’action dans la mesure où il est prêt à « faire » ce qu’on lui demande.
Le
bûcheron, déconcerté, par cette promptitude va donner le change .
Pour bien mettre
en valeur son esquive et la rendre plus saisissante, La Fontaine va cette fois avoir
recours au style direct comme le montrent les guillemets et les pronoms de 1 ère
et de
2 ème
personne : « C’est, dit-il, afin de m’aider à recharger ce bois ».
[C] Enfin, l ’allégorie de la mort est aussi un procédé efficace pour donner à
cette fable une vie particulière surtout quand il s’agit d’aborder un sujet aussi grave et
sérieux .
En usant de cette personnification, La Fontaine le fait avec humour et
légèreté .
La mort est toujours perçue comme une abstraction qui fait peur mais qui
reste lointaine .
En lui donnant les traits d’une personne : « elle vient sans tarder » et en
lui donnant la parole : « lui demande ce qu’il faut faire » , le narrateur parvient à
l’incarner et à établir une proximité inattendue qui va effrayer le bûcheron.
Le lecteur
ne peut s’empêcher de sourire face à cette situation pour le moins comiqu e .
En effet,
les lamentations pesantes et longues du bûcheron s’opposent à la réalisation
immédiate de son souhai t, lequel est souligné par le complément circonstanciel de
temps « sans tarder ».
Le poids de son existence si lourd à supporter et dont il voulait
se débarrasser va contre toute attente faire l’objet d’une demande paradoxale
puisqu’il va demander à la Mort de « [l’] aider à recharger ce bois » .
L’utilisation du
verbe et son préfixe participent au comique de cette scène .
Le lecteur entrevoit déjà où veut le mener le fabuliste et vers quel travers de
l’homme va sa critique..
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