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L'automation

Publié le 06/07/2020

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« I. Un point est acquis : sous le terme d'automation on peut désormais grouper de très nombreux phénomènes qui convergent vers une fin unique : concourir au fonctionnement autonome des cycles productifs complets et de plus en plus étendus à très haut rendement. Ce n'est là, dira-t-on, que l'aboutissement d'une longue genèse, la conclusion logique d'une évolution dont la mécanisation simple a marqué les premières étapes. Soit. Mais cette conclusion n'est-elle pas en même temps l'ouverture d'une ère industrielle d'un type tout nouveau? On voit en effet que l'extension de l'automatisme va de pair avec l'exploitation de sources d'énergie (nucléaire, solaire, cosmique), dont l'usage est encore plein d'imprévu; elle se produit au moment où, grâce à elle, dans une large mesure, l'homme pénètre le cosmos, alors qu'il ne lui reste plus grand chose à découvrir sur la surface du globe. Au moment, en somme, où l'humanité entière commence à prendre connaissance d'elle-même dans ses dimensions totales et cherche à en faire un bilan sans erreur d'omission. II. Dans un pareil contexte, il est vraisemblable que la création de vastes systèmes autonomes de production et de gestion ouvre beaucoup plus de perspectives inédites qu'elle (l'humanité) ne s'en est rendu compte parce que nous vivons une période où l'inertie sociale, entée sur des intérêts acquis, entre en conflit avec les possibilités offertes, où la technique, pour la première fois peut-être, ébranle les rapports sociaux traditionnels avec une puissance dont on ne croyait guère qu'elle pût jamais se manifester à pareille échelle. Dans la pensée tout comme dans la vie, pourtant, « le mort saisit le vif ». Par suite, nous apercevons les effets néfastes des révolutions plus vite que nous n'en pesons les conséquences heureuses. Et c'est humainement et socialement bien compréhensible. Pourtant l'automation nous pousse irrésistiblement vers une refonte de nos conceptions traditionnelles de l'activité technique et humaine. III. Ses incidences sur la civilisation technique et expérimentale dans laquelle nous vivons sont néanmoins aussi indiscutables que profondes. D'abord, on conçoit le rôle croissant que joue la science dans le progrès. [...] Ensuite il est évident que les techniques nouvelles de production étendent directement leurs effets dans tous les autres domaines de la vie économique : transports et communications, en particulier. Il est aussi de plus en plus clair qu'elles tendent à imposer aux entreprises de nouvelles normes de fonctionnement, en suscitant à'tous les échelons du personnel d'exécution, de conception et de décision, des formes inédites de travail de coopération, de gestion. Du même coup, elles entraînent d'importantes transformations dans les conditions et formes de travail, dans l'aspect professionnel de la vie. Le champ de la consommation tout entier s'en trouve lui aussi affecté. La consommation de masse est en même temps une consommation à usure rapide, fondée sur le remplacement perpétuel plutôt que sur la durée et la stabilité des produits. D'où la prolifération périphérique des activités d'entretien, de réparation, de dépannage, de mise au point, de réglage. On peut déplorer ce cours des choses, mais on ne peut éviter de constater qu'il se précipite. La fluidité des situations techniques et des situations sociales est une des grandes caractéristiques de notre civilisation. P. Naville : Vers l'automatisme social (p. 38) ? Gallimard éd. ...»

« L'automation I.Un point est acquis : sous le terme d'automation on peut désormais grouper de très nombreux phénomènes qui convergent vers une fin unique : concourir au fonctionnement autonome des cycles productifs complets et de plus en plus étendus à très haut rendement.

Ce n'est là, dira-t-on, que l'aboutissement d'une longue genèse, la conclusion logique d'une évolution dont la mécanisation simple a marqué les premières étapes.

Soit.

Mais cette conclusion n'est-elle pas en même temps l'ouverture d'une ère industrielle d'un t�G- tout nouveau? On voit en effet que l'extension de l'automatisme va de pair avec l'exploitation de sources d'énergie (nucléaire, solaire, cosmique), dont l'usage est encore plein d'imprévu; elle se produit au moment où, grâce à elle, dans une large mesure, l'homme pénètre le cosmos, alors qu'il ne lui reste plus grand chose à découvrir sur la surface du globe. Au moment, en somme, où l'humanité entière commence à prendre con­ naissance d'elle-même dans ses dimensions totales et cherche à en faire un bilan sans erreur d'omission.. »

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