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Laurent Valla (1407-1457)

Publié le 23/05/2020

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VALLA Lorenzo (Lorenzo della Valle, dit en latin Laurentius Valla ou Vallensis). Né vers 1407 à Rome où il mourut le 1er août 1457. Son père Luca, son grand-père maternel et l’un de ses oncles exerçaient de hautes charges à la cour pontificale. De tous les humanistes de la première moitié du XVe siècle, il fut certainement le plus grand. Profondément convaincu de la supériorité de la culture antique alors renaissante, dans laquelle il voyait un ferment incomparable de régénération, Valla, pour la défendre, n’hésita pas à courir le risque d’une condamnation devant le tribunal de l’inquisition. Comme d’autres humanistes de ce temps, il se réclamait de l’antique morale rationaliste transmise dans les livres de la Sagesse, dont le Moyen Age avait appauvri ou perdu la signification même. Telle est l’origine du culte ardent que Valla, en dépit de son esprit critique, parfois même sceptique, voua a la langue latine. Dans les Elégances de la langue latine (1444) comme dans les In novum Testamentum ex diversorum utriusque linguae codicum collatione adnotationes (1449), Valla ne se proposait pas seulement de faire œuvre de grammairien ou de philologue mais — comme, après lui, le fera Érasme — de redonner à la foi chrétienne le poids de la sagesse antique, de rendre leur pureté aux livres bibliques corrompus par des copistes infidèles ou ignorants, d indiquer aux savants les voies du christianisme véritable. Le premier écrit de Valla, aujourd’hui perdu, et qu’il composa à vingt ans, fut De Comparatione Ciceronis Quintilianique. Son autre livre de jeunesse, Du plaisir (1431), modifié plus tard sous le titre De Voluptate ac de vero bono, est indubitablement la profession de foi d’un spiritualiste chrétien. Comparant le christianisme au stoïcisme et à l'épicurisme, Valla pense que le vrai bien, tel que l’entend le christianisme, est loin d’avoir cette froideur abstraite et contre nature de la pensée stoïcienne et tient compte de l’humaine faiblesse, étant bien entendu qu’il s’agit de la nature, non plus au sens épicurien de ce mot, mais orientée vers la béatitude éternelle. Aussi, comme l’a remarqué Juan Luis Vivès, la pensée de Valla est-elle contenue tout entière dans le De Voluptate, et non moins dans les Disputations dialectiques (1439, publié en 1499). Dans cet écrit, en effet, l’auteur, après avoir attribué la décadence des études a la corruption du latin, réaffirme sa fidélité au christianisme et s’élève contre le naturalisme et le panthéisme d’Averroès. L’humaniste conclut que la nature nous conduit à Dieu et non contre Dieu, et que la vraie vertu est « chantas » qui consiste à aimer Dieu et à aimer l’homme par amour de Dieu. Valla professa la rhétorique à l’Université de Pavie. Il commença ses cours probablement en 1431 et se lia d’amitié avec des théologiens et des humanistes. En 1433 cependant il dut quitter la ville pour avoir sévèrement réfute le De Insigniis et armis de Bartolo da Sassoferrato. Valla, qui avait espéré en vain devenir secrétaire apostolique à Rome, se rendit à Milan où, grâce aux encouragements de Cyriaque d’Ancône, il commença la collation du texte grec de la Bible avec la Vulgate, puis à Florence, et enfin dans le royaume de Naples (1437). Il y demeura une dizaine d’années, jouissant de l’amicale protection du roi Alphonse d’Aragon, qui le nomma son secrétaire et prit efficacement sa défense au cours d’un procès. C’est au lendemain de ce procès, dont ses écrits avaient été l’origine, que Valla envoya au pape Eugène IV son Apologie, réponse à ceux qui l’avaient accusé « par envie ». Au cours de son séjour à Naples il entreprit, outre des traductions des Fables d’Esope et de l'Illiade, plusieurs autres ouvrages importants : les Émendationes sex librorum T. Livii de secundo bello punico, les Elegantiarum libri, déjà mentionnés, au nombre desquels figurent les très belles Introductions, remarquables surtout par un vibrant appel en faveur de la culture et de la sagesse romano-chrétienne, et De la donation de Constantin (1442, réédité avec une préface de Hutten en 1517), bref essai de polémique. De la même période date le De Confessione religiosorum (1442, publié en 1869 par Vahlen). L’écrivain, dans ce livre, soutient que les arguments en faveur de la foi peuvent être soutenus par la sagesse profane et que les simples laïcs ne sont pas moins dignes de la grâce que les bons religieux. Valla eut également beaucoup d’ennuis à cause des Historiarum Ferdinandi regis Aragoniae libri très (1445-46) qu’il avait écrits en qualité d’historien de la cour d’Aragon. A la même époque que les Disputations dialectiques, il composa aussi un traité Du libre arbitre qui rut apprécié des contemporains. Le 10 novembre 1448, Valla reçut enfin du nouveau pape, Nicolas V, la charge d’écrivain apostolique. Il s’installa à Rome, entouré de disciples et d’amis, tout en poursuivant des polémiques avec ses adversaires, et y demeura jusqu’à sa mort. C’est à Rome également qu’il termina les Collationes. Cet ouvrage, dédié au pape, lui valut beaucoup d’éloges. Erasme, qui devait suivre la méthode philologique de Valla dans son édition du Nouveau Testament, le retrouva et le publia à Paris en 1505. Valla ouvrit dans la ville éternelle une école d’éloquence et eut notamment pour élèves Pomponio Leto et Platina. Il fut chargé par le pape de traduire la Guerre du Péloponèse de Thucydide, ainsi qu’Hérodote. Il composa des manuels pratiques tels que De Conficiendis epistolis, qui fut maintes fois imité, et le De Reciprocatione sui et suus. Après la mort de Nicolas V, le nouveau pape, Calixte III, nomma Valla secrétaire apostolique et, de plus, chanoine de diverses églises romaines : c’est ainsi que l’humaniste fut amené à prononcer en chaire des sermons comme le De Mysterio Eucharistiae et l'Encomium S. Thomae Aquinatis. Dans ce dernier sermon, prononcé à Santa Maria sopra Minerva (7 mars 1457), Valla, commémorant le Docteur Angélique, fait allusion à sa propre intolérance pour les trop subtiles recherches aristotéliciennes, tout en rendant un magnifique hommage aux grands mérites du saint à qui il donne la seconde place, après saint Augustin. Un témoignage bien révélateur de l'humanisme de Valla nous est fourni enfin par l'Oratio in principio sui studii (1455), introduction à son cours d’éloquence de l'Université de Rome : c’est un éloge de la langue latine débordant d’une intense gratitude pour la religion et l’Église qui, en adoptant le latin, sauvèrent l’héritage de la romanité au profit du savoir chrétien.

« Laurent Valla 1407-1457 Cet humaniste romain, de son nom Lorenzo della Valle, qui exercera une influence profonde sur Érasme n'était guère en odeur de sainteté au Vatican : il avait démontré la fausseté de la fameuse donation de Constantin, sur laquelle était fondé le pouvoir temporel des papes.

En 1444, il est déféré à l'Inquisition, mais parvient à se défendre.

Trois ans plus tard, le pape Parentucelli, Nicolas V, le choisit comme secrétaire apostolique…. »

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