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L'art océanien

Publié le 15/05/2020

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« L'art oceartien Originalite de la civilisation ocea- nienne. Le Pacifique est si vaste, les archipels si disperses, que parler d'un art au caractere commun a toutes ses Iles semble tine con- vention.

Maisceserait meconnaitre les Oceaniens dont le trait le plus remarqua- ble est le souci de l'esthetique dans leur attitude personnelle comme dans les objets de, leur vie pratique.

Donnons pour exem- ple une scene de pilou que raconte le mis- sionnaire d'une petite ile melanesienne, it y a cent ans : Its approchent lentement, en ordre.

Cha- s can tient dans sa main un tubercule ou e un fruit.

Its chantent.

Parvenus au nil- e lieu de la place, ils progressent toujours, mais en tournant; lescercles s'ajoutent s aux cercles jusqu'a ce qu'ils soient au complet.

Its deposent alors en un tas les e vivres qu'ils portent, et se retirent.

Des e herauts se presentent aussit6t.

Ils sont jeunes, forts, vifs et habiles.

Its condui- e sent an carre compact d'indigenes serres s sur plusieurs rangs.

Les lignes exterieu- res sont composees des hommes les plus e grands.

Ils ne portent ni decorations ni e bariolages.

Itsse tiennent si pres l'un c de l'autre etils avancent avec tant de lenteur, qu'il est impossible de voir ce qu'il y a derriere eux.

Les herauts con- e rent de tous cotes, ils s'agitent, ils cla- c ment les noms des ancetres et des chefs. c Quand le carre fut en face de nous, it resta immobile quelque,s minutes.

Alors c deux ou trois herauts, debout, a une cer- e taine distance de IA, se precipitent fu- rieux sur le carre, ils brandissent leur c casse-tete, comme pour fendre le crane e des hommes qui l'entourent.

En un clin d'ceil laligne quiestdevant eux se e rompt...

et apparait un tableau que je e n'oublierai jamais.

Si remarquable, inat- e tendu et soudain, qu'un cri d'admiration s des spectateurs l'accompagne et resonne e au loin :un carre de femmes, sur dix e rangs, le visage peint en noir et brillant comme du jais;elles sontornees dea c fleurs, de coquillages, d'ornements divers, chacune tient en sa main un bouquet de fibres, blanc de neige.

El les se tiennent la, debout, statues alignees, immobiles et droites.

Unseul mouvement percepti- ble :celui de l'index qui remue douce- ment et maintient un constant tremble- ment des fibres du bouquet.

Quand les applaudissements cesserent,unevoix s'eleva du milieu du earl* tres lente.

Elle monte de plus en plus, atteint au plus haut.

Alors les voix de toutes les autres femmes du carre se joignent a elle,et soudain s'arretent, au dernier rang; les femmes commencent a battre du pied, an premier rang elles executent une danse.

Lerythme s'accelere, la terre tremble.

Un grand cri ettout s'arrete d'un coup.

Le chant recommence, lente- ment...

et laseconde ligne se decouvre avec les danseurs...

a On peut penser que les casse-teteque brandissaient les herauts deladanse n'etaient pas de bois quelconque, mais des pieces travaillees et parfaites de formes. L'art est dans toute l'Oceanie, le mode d'expression le plus recherche; itest par- tout en ces Iles, sur les personnes tatoudes des Marquises commie sur les vasques setup- tees des Salomon. Cette propension de l'Oceanien vers l'art procede d'une certitude indiscutee chez lui : la joie et it benevolence des ancetres et des dieux est de voir les chores du monde en leur meilleur aspect.

Dans la boissellerie un plat sans ligne et sans grace deplaira aux dieux et sera rejete.

Il deviendrait un objet nuisible; mieux vaut le laisser pour- rir.

L'Oceanien est descendant ou enfant de dieux.

I1 tree des formes et ces formes doivent etre seyantes a ses dieux-ancetres. La vasque doit avoir du galbe, l'homme une attitude digne :de lA une primaute donnee a l'esthetique, et une ethique ordonnant la vie dans une forme qui plaise aux dieux. Comme un plat sans ligne est delaisse, un homme qui va lesbras ballants et sans maintien est objet de risee et n'a pas de benedictions d'en haut.

Aussi bicn Peduca- L'art océanien Originalité de la civilisation océa· Dienne.

Le Pacifique est si vaste, les archipels si dispersés, que parler d'un art au caractère commun à toutes ses iles semble une con· vention.

Mais ce serait méconnaître les Océaniens dont le trait le plus remarqua­ ble est le souci de l'esthétique dans leur attitude personnelle comme dans les objets de, leur vie pratique.

Donnons pour exem­ ple une scène de pilou que raconte le mis­ sionnaire d'une petite île mélanésienne, il y a cent ans : c Ils approchent lentement, en ordre.

Cha­ c cun tient dans sa main un tubercule ou c un fruit.

Ils chantent.

Parvenus au mi­ e lieu de la place, ils progressent toujours, c mais en tournant; les cercles s'ajoutent c aux ce,rcles jusqu'à ce qu'ils soient au « complet.

Ils déposent alors en un tas les c vivres qu'ils portent, et se retirent.

Des « hérauts se présentent aussitôt.

Ils sont c jeunes, forts, vifs et habiles.

Ils condui­ c sent un carré compact d'indigènes serrés c sur plusieurs rangs.

Les lignes extérieu­ c res sont composées des hommes les plus c grands.

Ils ne portent ni décorations ni c bariolages.

Ils se tiennent si près l'un c de l'autre et ils avancent avec tant de c lenteur, qu'il est impossible de voir ce c qu'il y a de,rrière eux.

Les hérauts cou­ c rent de tous côtés, ils s'agitent, ils cla­ c ment les noms des ancêtres et des chefs.

c Quand le carré fut en face de nous, il c resta immobile quelque,s minutes.

Alors c deux ou trois hérauts, debout, à une cer­ e taine distance de là, se précipitent fu­ c rieux sur le carré, ils brandissent leur c casse-tête, comme pour fendre le crâne c des hommes qui l'~:ntourent.

En un clin c d'œil la ligne qui est devant eux se c rompt ...

ct apparaît un tableau que ,je c n'oublierai jamais.

Si remarquable, inat­ c tendu et soudain, qu'un cri d'admiration c des spectateurs l'accompagne et résonne c au loin : un carré de femmes, sur dix c rangs, le visage peint en noir et brillant c comme du jais; elles sont ornées de c fleurs, de coquillages, d'ornements divers, c chacune tient en sa main un bouquet de " fibres, blanc de neige.

Elles se tiennent c là, debout, statues alignées, immobiles et c droites.

Un seul mouvement percepti­ c ble : celui de l'index qui remue douce­ « ment et maintient un constant tremble­ e ment des fibres du bouquet.

Quand les c applaudissements cessèrent, une voix c s'éleva du milieu du carré, très lente.

Elle c monte de plus en plus, atteint au plus c haut.

Alors les voix de toutes les autres « femmes du carré se joignent à elle et c soudain s'arrêtent, au dernier rang;' les c femmes commencent à battre du pied, « au premier rang elles exécutent une c danse.

Le rythme s'accélère, la terre c tremble.

Un grand cri et tout s'arrête c d'un coup.

Le chant recommence, lente­ « ment...

et la seconde ligne se découvre c avec les danseurs...

• On peut penser que les casse-tête que brandissaient les hérauts de la danse n'étaient pas de bois quelconque mais des pièces travaillées et parfaites d~ formes.

L'art est dans toute l'Océanie.

le mode d'expression le plus recherché; il est par­ tout en ces iles, sur les personnes tatouées des Marquises comme sur les vasques sculp­ tées des Salomon.

Cette .

propension de l'Océanien vers l'art procède d'une certitude indiscutée chez lui : la joie et la bénévolence des ancêtres et des dieux est de voir les choses du monde en leur meilleur aspect.

Dans la boissellerie un plat sans ligne et sans grâce déplaira aux dieux et sera rejeté.

Il deviendrait un objet nuisible; mieux vaut le laisser pour­ rir.

L'Océanien est descendant ou enfant de dieux.

Il crée des formes et ces formes doivent être seyantes à ses dieux-ancêtres.

La vasque doit avoir du galbe, l'homme une attitude digne : de là une primauté donnée à l'esthétique, et une éthique ordonnant la vie dans une forme qui plaise aux dieux.

Comme un plat sans ligne est délaissé, un· homme qui va les bras ballants et sans maintien est objet de risée et n'a pas de bénédictions d'en haut.

Aussi bien l'éduca-. »

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