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L'Animisme

Publié le 15/05/2020

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« Rég io ns où l'an im isme est enco re en vigueur Chamanisme W Culte des ancêtres (Chine) W Animisme en Asie du Sud W Indonésie et Australie Religions africaines traditionnelles Croyances des Indiens d'Amérique L'Animisme L'animisme, du mot latin anima (•âme, esprit•) n'est pas à proprement parle r une religion, mais le nom donné à un ensemb le de croya n ces qui sont partagées par des populations disséminées sur toute la surface de la planète, et qui présentent de grandes similitudes.

Ces croyances postulent l 'existence d'esprits dans les animaux, les objets inanimés, les plantes, voire dans les phénomènes na tu reis comme les orages et les tremblements de t erre.

Pour les animistes, les esprits imprè­ gnent totalement le quotidien, et doi­ vent être traités avec tous les égards.

!!ORIGINE DU MOT Le terme animisme fut utilisé pour la première fois par l'anthropologue britannique Edward Tylor (1832- 1917), dans les travaux qu'il a consacrés aux croyances des peuples primitifs.

Il émit l'hypothèse que, dans les temps préhistoriques, à une époque inconnue, les hommes étaient arrivés à l'élaboration d'une conception de l'âme liée à la perception du monde en tant que champ d'action perma­ nent des esprits.

Les contemporai ns de Tylor, influencés par la théorie de l'évolution de Charles Darwin, utilisè­ rent ses observations pour en déduire que l'animisme était la forme de reli­ gion la plus ancienne, et représenta it la première étape majeure de l'his­ toire de la pensée humaine.

!!ANALYSE CONŒMPORAINE Les chercheurs contemporains sont d'accord avec la plupart des thèses élaborées par Tylor , à l'exception de celle qui voit en l'animisme l'expres­ sion d'une intelligence moins déve­ loppée que celle qui produisit, par exemp le, le monothéisme.

S'ils s'accordent sur le fait que les popula­ tions primitives eurent toutes en com­ mun la vision animis te du monde avan t l'émergence des monothéismes ou des autres religions , la science moderne découvre la compl exité extrême des pratiques animistes pas­ sées et présentes qui, dés lors, ne sont plus perçues comme des manifesta­ tions philosop hiqu es arriérées et font l 'o bjet d'une revalorisation.

LA GÉOGRAPHIE DE !!ANIMISME Les peupl es qui pratiq uent l'animisme sont concentrés en Océanie, parmi l es aborigènes d'Australie, l es Papous de Nouve ll e-Gu inée et les Mélanésiens des différents archipe ls de la r égion, ainsi qu'en Afrique méridionale e t dans les forêts d' Amérique du Sud.

Les Amérindiens ainsi que quelques tribus nomades d' Asie centrale profes­ sent aujourd'hui enco re des formes de religion animi ste.

Toutes ces popula­ tions croient en l'existence d'esprits, mais leurs pratiques religieuses diffè­ rent considérablement d'une régio n à l'autre , voire d'une tribu à l'autre.

Elles ont en commun de vénérer la nature et, le plus souven t, de pratiquer le t o té­ misme et le chamanisme.

LES CULTES DE LA NATURE La vénération et les rites cultu e ls liés à la nature n'excluen t pas, chez l es peuples animistes, l' idée de l'exis­ tence d'un dieu unique cr éateu r du monde , qui a •délégué• à des esprits inn ombrab les -mais d'essence infé­ rieure - ses prérogatives, souvent à cause de l'attitud e rép ré hen sibl e des humains.

Parmi les esprits gouvernant l e monde par •procura tion divine •.

on note chez presque t ous les peuples le tonnerre, l es éclairs, la pluie, le soleil ainsi que l es catastrophes naturell es (ava lanches, tremb lements de te rre).

Tous ces phénomènes sont associés à des représentations symboliques: sculptures , dessins , danses ou chants.

L'idé e de l'absence du dieu unique c réateur du monde est trés répandue parmi l es animistes d'Afrique noire.

Les Yorubas du Nigeria et les Dioulas de Guinée fo urni ssent un exempl e de cette convict ion.

Un autre é lément commun aux animistes est le respect accordé à des objets sacrés auxquels ils attribu ent des propriétés magiques associées à des phénomènes naturels.

Ceux-ci peuvent être des armes , des pierres sculpt ées, des sites naturels ou des totems de dimensions variées.

Ces élém ents jouent un rô le symbo lique d'intercession entre l'homme et les forces naturelles .

Chez les animistes, ce rtains individus sont investis du pou­ voir de comm uniquer avec les esprits, et de l es sollicit er.

Ce don de commu­ nication avec l'invisibl e est appelé mana chez les Polynésiens, et existe sous diverses dénominations ch ez les Amérindiens: l es Iroquois l'appellent orenda, les Dakotas wakun et les Algonquins manitou.

En Afrique , on retrouve le même phénomène sous le n om de nyama, commun à plusieurs tribus du Souda n.

LE TOTÉMISME Lorsqu'un obje t sacré, le plus souvent une scuplture, sert de lie n symbolique et fédérateur entre l es memb res d'une ..

tribu, d'un clan ou d'une famill e et con tribu e à assurer le lien avec le monde invisible , on parle de • toté­ misme •.

Le tot em est éga lem ent le siège de l'esprit des ancêtres, doté de pouvoirs de protection puissants.

Il est à la fois objet de vénération et de c rain t e.

Pour les peupl es qui prati­ quent le totémisme , l'existence même du clan dépend de la préservation du tot em e n tant qu'objet.

Cet aspect de l'animisme ne constitue pas en lui­ même une religion mais un des aspects communs l es plus spectacu­ laires à de nombreux cultes ani mistes du monde entier.

LE CULTE DES ANCÊTRES Un autre aspect comm un aux ani­ mistes est le culte des ancêtres.

Comme dans le cas du totémisme, celui-ci n'est qu'une désignation recouvra nt un e multitud e de pratiques distinctes selon les peuples, mais suffi­ samment ré pandue pour constituer un objet d'étude pour les anthropologues.

Ce culte se base sur la conv iction qu'ont les animistes que les morts poursuivent après l eur décès une exis­ tence propre , à même d'influer sur celle des vivants.

Les aborigènes aus­ traliens évoquent fréquemment une époque mythique durant laquelle les esprits de leurs ancêtres se dépla­ çaient à travers le mond e en lui confé­ rant sa forme actuelle.

Ainsi, parlant à l'un de ses enfants , un vieil aborigène désignera une montagne comme étant •son grand-père•.

Les Zoulous sont intimement convain cus que les • omb res • des ancêtres participent au bon déroulement de la naissance d'un enfant, à celui de sa puberté, de son mariage et enfin de sa mort.

lbur les Polynésiens, les morts , les vivants et les individus à naître sont membres d'une seule e t m ême communaut é.

En Corée, la nécessité de consulter les esprits des défunts de la famille est extrêmement vivace et très répandue.

La religion traditionnelle coréenne, le Sinkyo, qui est influ e n cée 'par le confucia nisme , y voit la condition imp érat ive du bon déroulement de l 'ex istence des vivants.

L 'harmo nie doit , en effet, êt re maint enue entre vivan ts e t morts appartenant à la même famille, par le biais de prières ou d'offrandes lors de l'enterrement.

LE CHAMANISME En Sibérie septentrionale, le c haman est un individu doté de pouvoirs magiques considérables comm e, par exemple , ce lui de quitter son enve­ loppe chamelle afin de se déplacer et de s'incarner à sa guise dans un autre corps, qu'il soit humain ou animal.

Ses périgrinations, durant lesqu elles il rencontre les esprits qui régissent l e monde, lui confèrent un prestige consid érab le et un pouvoir décision­ nel de poids sur la communauté dont il fait partie.

Gardien des traditions , des rites et du bon déroulement du calendrie r religieux , le c ham an est un personnage clé de sa tribu .

Son acces­ sion au monde des esprits s'effectue par des cé rémonies au cours des­ quelles il entr e en transe .

Par ailleurs, il est souvent doté de pouvoirs médi­ caux, issus de la transmission d'un savoir tradit ionne l et de ses propres observations de la nature et des hommes .

La fonction chamanique se transmet généralement (ma is pas exclusivement) de manière hérédi­ taire , notamment en Afrique .

S 'il est le plus souvent de sexe masculin , le cha­ man est parfois , comme en Corée dans le cadre de la religion Sinkyo, une femm e (appe lée la mudang ).. »

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