L'alpinisme

« ' ILS EN FONT DES MONTAGNES L'histoire de l'alpinisme est vieille d'un peu plus de deux siècles .

Ble débute réellement avec l'ascension du MOllt Illac, dans les Alpes, le 8 aollt 1786 .

Jacques Balmat et Michel-Gabriel Paccard furent les premiers hommes à fouler le sommet du toit cle l'Europe, exploit pour lequel llonlce BffHlde • Snsswe, homme de sciences genevois fortuné et amoureux du Mont Blanc, avait décidé d'offrir une coquette récompense ...

Ainsi, c'est du nom •Alpes• que vient le terme alpinisme, désignant à l'origine l'ascension des sommets cle la chaine Alpine puis, par extension, cle toutes les montagnes.

l.'.aspect sportif de l'alpinisme se développe avec la recherche de la difficulté, plutôt que du sommet Les possibilités de • premières • se multiplient : les monts déjà conquis sont atteints par des voies différentes, plus difficiles .

l.'.engouement pour cette discipline n'a pas cessé de croitre, a fait un nombre d'émules en constante augmentation, et a donné naissance à plusieurs variantes : la varappe est devenue une discipline à part entière, avec ses compétitions et ses champions, elle se pratique sans matériel sur des roches ou des murs d'escalade ; l'escalade en falaise, à deux grimpeurs munis de cordes, mousquetons et baudriers ; et les cascades de glace, avec piolets et crampons, pour alpinistes chevronnés connaissant bien les conditions de température, de pente, d'état de la glace ..

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Actuellement.

l'alpinisme n'est toujours pas considéré comme un sport cle compétition mais l'Union Internationale cles Associations d'Alpinisme, est reconnue depuis 1995 par le Comité International Olympique.

Fondée en 1932, elle regroupe plusieurs millions de membres, issus de 76 pays dans le monde.

Les niveaux de difficulté sont également variables.

On a pris l'habitude de les graduer en six degrés : du plus facile (degré 1) à • la limite des possibilités humaines • (degré VI).

i: esc•I•• tles nKllers est plus ou moins difficile selon le nombre, la disposition et la taille des prises.

Les fissures sont utilisées pour y coincer les pieds, les bras ou les mains.

On parie d'escalade de haute montagne lorsque les voies se situent à une altitude supérieure à 2 500 m .

LA llCllDClll Dl - C'est la technique essentielle de progression : les fentes des rochers, les moindres aspérités peuvent être utiles au grimpeur.

La solidité de cesll*esest liée à la nature du terrain et peut varier selon les conditions dinatiques.

Ele désigne ....

ensemble d'alpinistes, reliés par une méme corde, pour effectuer une ascension .

Les cotrNes comptent généralement deux ou trois alpinistes .

La cordée à deux, plus rapide et plus sOre, est dite réversible : chaque grimpeur en prend alternativement la tête.

Dans la cordée à trois, le meilleur marche en tête (c'est le• prenier de cordée a), le plus faible au milieu.

Pour la descente, le meilleur reste en dernier pour assurer ses deux compagnons.

1----------~ l'- ijtJŒi!fü·tuli 1.'.alpinisme, c'est l'art de pratiquer la haute montagne, gravir des sommets, parcourir des glaciers .

Il existe plusieurs formes d'alpinisme : la randonnée glaciaire, l'escalacle rocheuse, l'escalade glaciaire, l'escalade mixte .

Les techniques sont différentes selon le terrain.

~~~~~~~~~~-Utilisée aussi en spéléologie pour escalacler une cheminée ou une fissure, cette technique consiste à progresser en exerçant sur les parois cles forces de direction opposée .

C'est la technique employée dans les cheminées : le dos et les mains s'opposent aux pieds, et la progression s'opére par la remontée du dos, en appui sur les mains .

LA DISCEllll EN llAPPEl Cette technique d6t la course, qu'il s'agisse d'escalade en falaise, ou d'escalade en montagne.

Généralement, le grimpeur descend en rappel lorsqu'il lui est impossible de descendre autrement : chemin de descente, désescalade, etc.

l'ASSUIANCE OU ASSUIAGE C'est l'ensemble cles procédés permettant de progresse r en terrain difficile avec le minimum de risques .

Le guide, ou le premier de cordée , après avoir effectué l'ascension d'un passage difficile, assure ensuite le second en le tenant au bout de la corde d'attache (sans le tracter).

De même, pendant son ascension, le premier de cordée est assuré d'en bas par le second qui se tient prêt à retenir une chute éventuelle.

Pour être efficace , l'assurage exige que les grimpeurs disposent de bonnes plates-formes de relais et de points d'appui .

Si cette condition n'est pas remplie , l'emploi de pitons d'acier pennet de rendre l'assurage beaucoup plus efficace.

Un grimpeur peut s'assurer lui-même, lorsqu'il est à l'arrêt, en passant sa corde ou une boucle autour d'un bec de rocher ou d'un piton : c'est l'auto-assurage.

LE llLAIS Lorsque la longueur de corde n'est pas suffisante pour continuer à progresser, le grimpeur doit réaliser un relais afin de faire monter son second .

Il peut ensuite recommencer à grimper comme s'il partait du sol.

C'est une technique essentielle pour évoluer en toute sécurité en haute montagne (glaciers, couloirs, arêtes).

Le plus expérimenté do~ alors être vigilant, et attentif aux pas de son compagnon.

Sur neige durcie ou sur glace , l'utilisation des crampons est souvent indispensable .

Il existe deux principales techniques de a..,-.e : position pieds à et position pointes en avant La première s'emploie lorsque la pente s'accentue et s'approche de la verticale .

Quant à la position pointes en avant, elle nécessite un sens certa in du placement car seule une partie des pointes (quatre par pied en généraO pénètre dans la neige ou la glace.

Pour parvenir à réaliser des voies en haute -o- Autres disciplines montagne, un entrainement en falaise et en cascade de glace est recommandé .

LE llMssAGE Il désigne le fait d'être entrainé le long d'une pente de façon incontrôlée, après une rupture d'équilibre.

LEs-Les nœuds de jonction sont cles nceuds d 'union ; ils sont employés pour joindre deux cordes.

Grace aux nceuds de blocage, le grimpeur peut se fixer au relais.

Les nceuds d'assurage permettent au premier de cordée d'assurer le second.

Les nœuds autobloquants sont utilisés pour l'auttrassurage.

Les nœuds d'encordement permettent au grimpeur d'être relié pendant toute l'ascension d'une voie.

LE MATÉRIEL ET 1.'.ÉQUIPEMENT Plusieurs types de cll'tles -, sont utilisées : en alpinisme.

Faites de nylon, elles sont souples et légères, résistantes à l'eau, parfois même traitées a~.

Les cordes dites dynamiques absorbent mieux l'énergie des chocs car elles peuvent s'allonger ; elles sont employées pour l'assurage .

Les cordes • statiques • sont celles cles situations fixes ou de la traction .

Pour l'escalade on utilise la corde à simple (10 à 10,5 mm de diamètre) ; pour les descentes en rappel, une corde à double, bicolore (8,5 mm) ; pour les manœuvres de rappel, la corde jumelée (8 mm).

le baudrier Le harnais, constitué de sangles (ceinture, bretelles, cuissardes), le plus souvent en nylon , est indispensable pour s'encorder .

Il pennet aussi de rester suspendu, sans produire d'efforts, aux points d'ancrage, ou dans le cas d'une chute dans une crevasse.

Enfin, il répartit les chocs, suite à l'arrêt brutal d 'une chute, sur différentes parties du corps.

Il possède des boudes où accrocher pitons, minceurs et mousquetons.

Il existe en modèle cuissard, ou complet, enveloppant le torse et les cuisses.

le -.sqlletoll ~~::: de métal maintenu fermé par un ressort, LES PREMIÈRES ASCENSIONS PAR VOIE NORMALE nu : Le Mont Blanc (Alpes, 4 808 m) 1855 : Le Mont Rose (Alpes italiennes, 4634m) 1858 : L'Eiger (Oberland bernois, 3970m) 1U5 : Le Cervin (entre le canton du Valais et le Piémont, 4 478 m) 1889 : Le Kilimandjaro (Kenya , 5 895 m) 1897 : l.'.Aconcagua (Andes, 6 959 m) lllJ : Le McK inley (Alaska, 6 194 m) 1950 : l.'.Annapuma .(Himalaya central, 8078 m) 1952 : Le F'rtz Roy (Andès, 3 375 m) 195J : l.'.Everest (Himalaya central, 8846m) 1954 : Le K2 (Karakoram, 8 611 m) 1955 : Le Kangchenjunga (Sikkim, 8 586 m) IH2 : La Pyramide de Carstenz (Indonésie, s 029 m) et muni d'un doigt mobile permettant son ouverture .

Il relie la corde au point d'assurage.

Le mousqueton de sécurité peut se verrouiller, on l'utilise pour l'auto­ assurage ou le sauvetage.

la4églllt Ce sont deux mousquetons reliés par une sangle.

Elle absorbe les chocs en s'allongeant, et est utile lorsque l'on n'est pas sOr de son point d'assurage (glace, etc.) le plelet Utilisé pour l'ancrage, le piolet est constitué d'un manche droit, de 60 à 70 cm, et d'une tête semblable à une pioche, comportant d'un côté une lame légèrement courbée vers le bas, et de l'autre une panne, SQrte de petite hache, pour tailler la neige dure ; la panne peut être remplacée par un marteau, c'est le marteau­ piolet Pour l'escalade raide, des /fllohls spéàfiques sont utilisés, les piolets cascades, dont la lame est plus incurvée, et le manche courbé pour que les doigts ne s'écrasent pas sur la glace .

le lllrtNU Le marteau sert à enfoncer pitons ou broches dans les fissures.

Il possède une tête, pour frapper , une pointe pour nettoyer les fissures, parfois un œilleton pour enlever les pitons à l'aide d'une chaine .

Le marteau à glace possède un manche court (50 cm) et sa lame est très incurvée vers le bas.

lesplteas Ce sont des lames métalliques que l'on enfonce dans les fissures, et qui servent pour l'ancrage, l'assurage ou 1500 Guides de haute montagne sont aujourd'hui recensés en France .

12 Le nombre de pointes des crlllpollS modernes.

lOheures et 56 minutes Le record de vitesse sur /'Everest.

à partir de s J(J(J m , établi par le sherpa Lokpo Gyelu .

50% Lo moyenne des himoloyistes oyant survécu à /'ascension de /'Annapuma.

LesQuatone 8000 C'est ainsi qu'on désigne les plus haut sommets de Io planète .

Ifs se trouvent tous en Asie.. »