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LA VILLE DE MANCHESTER VUE PAR ALEXIS DE TOCQUEVILLE

Publié le 17/05/2020

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« LA VILLE DE MANCHESTER VUE PAR ALEXIS DE TOCQUEVILLE 1) Présentation du document : rédigez une introduction qui présente l'auteur et le texte, qui en dégage les centres d'intérêt et propose une problématique.

(en vousaidant des questions suivantes) Cet extrait des récits de voyages d'Alexis de Tocqueville (publiés dans ses œuvres complètes par J.P.

Mayer en 1958) nous livre une vision saisissante de la villeindustrielle de Manchester.

Le développement extrêmement rapide de la métropole britannique du coton et la présence parmi ses ouvriers de nombreux prolétairesirlandais, chassés de leur île par la misère, fait de Manchester une des agglomérations industrielles les plus anarchiques et les plus pitoyables de l'Angleterre moderne.Tocqueville, fortement impressionné en juillet 1835 par l'aspect extérieur de la ville, en relève les grands traits dans son carnet de notes personnelles. 2) A quoi la croissance de Manchester est-elle due ? Quelle population étrangère est venue alimenter cette croissance ? Pourquoi ? Quelle en a été la conséquencepour la main-d'œuvre “ locale ” ? Les origines de la croissance urbaine de Manchester sont à rechercher dans son industrialisation précoce.

Le Royaume-Uni est, en effet, le premier pays européen às'industrialiser, dès la fin du XVIIIe siècle.

En 1835, lorsque Tocqueville visite la ville, l'industrie textile y est déjà solidement implantée, puisqu'on y compte déjàtrente ou quarante manufactures.

Cette effervescence industrielle s'explique en majeure partie par la localisation exceptionnelle de Manchester, à la fois à proximitédu plus grand port anglais, Liverpool, et des mines de charbon qui alimentent les machines à filer (d'ailleurs fabriquées non loin, à Birmingham, distante de 125 km).L'apparente opulence de Manchester attire les Irlandais qui, fuyant leur pays encore majoritairement rural, espèrent trouver du travail dans “ l'atelier du monde ”.

Leurdésillusion est grande : ces miséreux sont dans une telle situation de précarité qu'ils acceptent des salaires de misère.

Les ouvriers anglais n'ont alors, s'ils veulenttravailler, plus qu'à accepter les mêmes conditions. 3) Quel quartier de Manchester Tocqueville décrit-il ici ? Quels aspects de la condition de ses habitants laisse-t-il entrevoir ? A.

de Tocqueville nous dresse un portrait effroyable des quartiers ouvriers de Manchester, qui grandissent à l'ombre des manufactures : habitats insalubres (“ dont lescarreaux brisés annoncent de loin comme le dernier asile que puisse occuper l'homme entre la misère et la mort ”, lignes 25-26), disséminés de part et d'autre de ruesétroites boueuses et ravinées sous un ciel obscurci par la fumée des usines.

Tout y semble gris, froid et humide.Les hommes n'y sont plus des hommes mais des “ créatures humaines ”, vivant dans le plus extrême dénuement.

Certains n'ont même pas la “ chance ” de vivre dansces taudis : et Tocqueville d'expliquer qu'il n'est pas jusqu'aux caves qui ne sont utilisées pour abriter cette masse laborieuse et misérable.

Ces quartiers, placés àl'écart de la ville dans une zone marécageuse, instaurant ainsi une ségrégation spatiale entre les ouvriers et les autres habitants de Manchester, ne sont ni plus, nimoins que le réceptacle de la misère et du vice. 4) Quelles sont les contradictions, nées de la Révolution Industrielle, que perçoit l'auteur et qu'il résume dans ledernier paragraphe (passage souligné) ? A.

de Tocqueville met en exergue le plus grand paradoxe de la révolution industrielle.

Dans un contexte d'enrichissement général, puisque de plus en plus derichesses sont produites (c'est “ l'or pur ” qu'il évoque à la ligne 38), dans un monde de progrès techniques et d'innovations (“ l'esprit humain se perfectionne [...]; quela civilisation produit ses merveilles ”), ceux qui produisent ces richesses, ceux que Marx appellera le prolétariat, voient leur sort s'aggraver : conditions de vie (“cloaque infernal ”) et de travail (“ abrutissement de l'esprit humain ”) inhumaines annihilent les êtres civilisés, les ramenant au stade de brutes, de “ sauvages ”.. »

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