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La techno

Publié le 06/12/2021

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1 PRÉSENTATION techno, style de musique électronique et synthétique dérivé de la house music, apparu aux États-Unis à la fin des années 1980. Reléguée pendant une décennie environ au rang de musique expérimentale, réservée dans un premier temps à un public d’initiés, la techno est aujourd’hui un genre à part entière, au même titre que le rock ou le jazz, même si des passerelles ont été établies entre ces trois univers théoriquement distincts. La techno et ses machines (derrière lesquelles les hommes se sont effacés, contrairement aux artistes rock, dont la personnalité, le discours et l’attitude sont au moins aussi importants — parfois plus — que leurs compositions) se sont progressivement imposées, auprès d’un public majoritairement jeune, comme une nouvelle culture articulée autour de la notion de communauté et privilégiant une utilisation systématique de la technologie la plus moderne au service d’une musique dépourvue de tout message politique ou social. Suite logique aux sonorités house, qui proviennent elles-mêmes d’une évolution technologique de la musique disco, la techno, souvent assimilée aux musiques électroniques dans leur ensemble, regroupe de très nombreuses tendances, reflet de filiations aussi diverses, et apparemment contradictoires, que les synthétiseurs de Kraftwerk, le dub jamaïcain ou la new wave britannique, tendance pop des années 1980. 2 LES RACINES DE LA TECHNO 2.1 Les pionniers de la musique électronique Après l’invention d’un appareil permettant de moduler le son (ancêtre du synthétiseur) en 1917 par le Russe Leon Theremin, la musique électronique (nommée par la suite musique électroacoustique) a connu ses principaux développements (depuis les premières expérimentations de Varese) à partir des années 1950 : Karlheinz Stockhausen, Luciano Berio, John Cage, Ivo Malec, Pierre Schaeffer ou Pierre Henry, ont ainsi contribué, par leurs divers traitements et manipulations des « objets sonores », à la naissance d’un courant, en marge de la culture musicale dominante (qu’elle soit classique, rock ou jazz), fondé sur la déconstruction des modèles existants et sur l’élaboration d’un nouveau langage où un mot tel que « chanson », par exemple, est dépossédé de sa signification traditionnelle. À la fin des années 1960, bénéficiant de l’apport de ces pionniers, le groupe allemand Kraftwerk entreprend de révolutionner l’utilisation de l’électronique, en vue d’une musique qui ne serait désormais plus réservée à un cercle restreint de « bricoleurs » sonores, et permettrait d’associer innovations et rythmes dansants et « accessibles ». Leur album Trans-Europ Express, paru en pleine explosion punk, en 1977, et réalisé dans leur propre studio (jusque-là, les artistes ne disposaient que très rarement d’infrastructures personnelles), est aujourd’hui unanimement considéré comme l’une des œuvres fondatrices de la techno. Parallèlement aux efforts de Kraftwerk pour mener le rock vers de nouveaux horizons, des formations telles que Can ou Tangerine Dream, également originaires d’Allemagne et regroupées au sein du krautrock (voir rock), s’aventurent, quant à elles, dans la musique répétitive et préfigurent la techno dite ambient (dont Brian Eno est également l’un des « pères ») et la techno trance. 2.2 Le disco et les disc-jockeys américains Outre-Atlantique, la musique soul, dont James Brown est l’une des figures majeures, s’enrichit au milieu des années 1970 de sections de cordes et de luxuriants arrangements portés par une section rythmique (basse et batterie) implacable ; le Philly Sound (ou « son de Philadelphie ») pose les bases du disco. Les disc-jockeys s’emparent de ce nouveau courant musical, essentiellement joué et écouté en discothèque. Frankie Knuckles, notamment, est l’un des premiers, dans son club de Chicago, le House (nom prémonitoire), à aborder dès 1975 cette musique sous un angle « technologique » : utilisant des boîtes à rythmes (batteries électroniques), il accentue les traits caractéristiques du disco (beat irrésistible soutenu par des lignes de basse omniprésentes) et apporte une fraîcheur nouvelle à des compositions devenues de véritables « machines à danser ». Profitant d’une technologie constamment améliorée et financièrement accessible, des dizaines de DJ à travers les États-Unis (Chicago et New York en tête) renouvellent le disco et démontrent que la musique est désormais à la portée de tous. 3 1988-1990 : LES PREMIÈRES ANNÉES DE LA TECHNO 3.1 La house music, « ancêtre » de la techno Exclusivement musique de discothèque dans un premier temps, la house music est rapidement « récupérée » par les maisons de disques qui permettent son développement et son exportation vers l’Europe dans le milieu des années 1980. Quelques années auparavant toutefois, des formations anglaises estampillées new wave « romantique » (telles que Depeche Mode, The Human League ou New Order, dont la chanson « Blue Monday » (1983), constituée de boucles rythmiques et de nappes de synthétiseurs sur lesquelles se greffent quelques notes de guitare, est pour beaucoup le tube qui a tout déclenché) ont déjà tenté de concilier électronique et structures rock traditionnelles. Le succès sans précédent que connaît l’acid house (tendance house fondée sur des sonorités aiguës) était donc en partie prévisible ; il dépasse cependant toute mesure et se révèle un véritable raz-de-marée commercial et populaire, comme en témoigne la réussite de morceaux tels que « Pump Up the Volume » (réalisé par A. R. Kane) ou « S’Express » du groupe éponyme. La house music fait désormais partie intégrante du paysage musical, et la techno va s’engouffrer dans cette brèche ouverte parallèlement aux États-Unis et en Angleterre par des artistes refusant l’hégémonie du rock. 3.2 Detroit et Manchester, premières villes techno 1988 est une année charnière dans l’histoire de la techno : à Detroit, une nouvelle musique est en train de voir le jour. Directement issue de la house, se concentrant sur l’aspect rythmique des compositions tout en l’habillant d’une puissante texture sonore, elle est sortie des platines de Juan Atkins, de Kevin Saunderson ou de Derrick May notamment, figures désormais légendaires. Dans le même temps, l’Angleterre connaît le Summer of Love (« été de l’amour »), consécration pour une musique électronique jusque-là confinée dans quelques boîtes de nuit telles que l’Hacienda de Manchester, où officie Laurent Garnier, DJ français dont la contribution au développement de la techno dans l’Hexagone s’est, par la suite, avérée déterminante. 4 LA TECHNO DANS LES ANNÉES 1990 : DU REJET À L’ASSIMILATION MÉDIATIQUE La fin des années 1980 est marquée par l’apparition des raves : grâce à ces fêtes éphémères (hangars désaffectés, châteaux ou espaces en plein air sont investis le temps d’une soirée), la techno fidélise un public, réduit dans un premier temps, avide de sensations fortes et « consommateur » d’une musique et d’une atmosphère parfois proches de la transe. Souvent clandestins et illégaux, ces rassemblements attirent l’attention des pouvoirs publics, qui redoutent les excès et les débordements qui y sont parfois associés (volume sonore à la limite du supportable, consommation de drogues, etc.). Interdites, les raves ne disparaissent pas pour autant et attirent même toujours plus d’amateurs de musique électronique, prêts à danser parfois pendant près de douze heures sans interruption. Malgré ce climat défavorable (les médias s’étant emparés du phénomène des raves, privilégiant ses aspects les plus extrêmes, le grand public est méfiant à l’égard de cette nouvelle tendance), les adeptes de la techno n’abdiquent pas et profitent de cette période pour constituer un véritable circuit parallèle (réseau indépendant de production et distribution de disques, organisation de concerts secrets, publications confinées à l’anonymat), socle sur lequel se construit l’avènement de la techno. La fin des années 1990, notamment depuis 1997, est marquée par un changement de position radical de la part des médias quant à la techno et aux « valeurs » qu’elle véhicule : la Love Parade de Berlin ou la Techno Parade de Paris acquièrent un statut « officiel » et incontournable, rassemblant parfois jusqu’à plusieurs centaines de milliers de personnes, l’album Homework de Daft Punk est encensé par la critique, Laurent Garnier devient une « icône » de la techno, le porte-parole de toute une génération, et certains artistes (The Prodigy, The Chemical Brothers ou encore Underworld) tentent d’associer rythmes techno et canevas musicaux de type rock, contribuant ainsi à rapprocher deux mondes qui, jusque-là, s’ignoraient délibérément. La techno appartient désormais au paysage musical, témoin d’une époque bouleversée par la technologie. Elle est, toutefois, atomisée en d’innombrables tendances — drum ‘n’ bass, jungle, ambient, trance (ou goa), electro-techno, hardcore-techno, trip-hop, electronica, breakbeat, garage techno, progressive house, etc. — et médiatisée à outrance, à tel point que certains artistes redoutent aujourd’hui une « assimilation » qui lui ferait oublier et perdre ses valeurs fondatrices. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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