La Taxidermie

« La Taxidermie La taxidermie ou naturalisation se présente comme l'art de préparer les animaux morts pour leur restituer l'apparence de la vie.

Bien que ces techniques constituent souvent une manière de conserver de s trophées de chasse, elles servent aussi à présent er le monde animal dans les écoles et les musées.

1! art de conserver les êtres morl~ -homm~s comme animaux- est une pratique tres ancienne.

Les premières momies humaines datent de 4 000 ans avant J.-C.

Elles ont été trou­ vées en Mésopotamie mais ce sont surtout les tombes égyptiennes qui ont livré les momies les mieux conservées: c'est ainsi que nous n 'ignorons rien des pharaons et de leurs épouses ainsi que des animaux de leur panthéon religieux comme les chats, les chiens, les singes ou les oiseaux.

Si l'on ne pratique plus guère aujourd 'hui la momification des êtres humains , la naturalisation des a nimaux est une activité que l'on pratique toujours.

Elle a même été élevée au rang d'art à part entière sous le nom de taxidermie.

Le mot taxidermie provient de l'ag régation de deux mots grecs: taxis, qui signifie «arrange­ ment•, et derma , qui veut dire ccpeau ».

La tech­ nique de base de la taxidermie cons iste à monter une peau trait ée et prése rvée sur un corps artifi­ c ie l de faço n à r eprodu ire l' aspect de l'anima l de la façon la plus naturelle possible.

Les méthodes emp loyées en taxid ermie déri­ vent de celles du tannage, cette techniQue de trai ­ t e m ent des peaux qui a tenu une place impor­ tante dans l'histoire de l'humanité.

C'est en effet ce savoir-faire qui a r endu possible la fabrication cie vêtemen ts, couvertures et autres matériaux f onc tionn e ls cl es premières sociétés.

C'es t au début elu xvr siècle que les animaux naturalisés fo nt une appa riti on remarquée en Europe , à la suite des premières grandes exp lora­ tions mari times.

Ainsi, à Amsterdam , une collec ­ tion d'oiseaux tropi caux est présentée dès 1517.

L e trav ail cons ista it al ors à bourrer la peau cie filasse, de cot on et d'un mélange d'épices pour ~ assurer l eur conservat i on.

Les charpentes des ~ oiseaux étaient maintenues à l'int é rieur par elu fil ~ ~ Les animaux naturalisés ne sont pas seulement l'apanage des chasseurs et des collectionneurs privés : on en trouve en effet dans de nombreux musées , comme ici au musée d'Histoire naturelle de Londres .

Dans ces mises en scène , les couleurs font l'objet d' un soin très attentif.

Les taxidermistes notent , la plupart du temps sous forme de touches de peinture sur papier, les subtiles couleurs du pelage des animaux vivants car celles-ci ternissent rapidement après leur mort.

' Le panda géant Chichi , naturalisé , est l'une des vedettes du musée de Londres.

~ cie fer.

Ces premiers spéc imens ont aujourcl"hui :;: lllli'a!~f'.&lfl disparu , mais il nous reste de cette époque un ;o rhinocéros , initialement exposé au musée ci'Ul isse ~ v~~~fl.llY!J ;::Jl Aldrovandi à Bologne en Italie, e t qui peut au jour- 2 v.

d'hu i ê tre admiré clans les collections elu musét• royal cl es Vertébrés cie Flor en ce.

Les techniques traditionnelles Les premières techn iqu es utilisées pour la natura­ lisa tion cons istaien t à peler l'an ima l mort , c'es t-à­ elire à enlever sa peau , puis à la traiter clans cie l'eau saumâtre avant cie la rincer et cie la sécher.

Ensuite, la peau était littéra lement bourrée cie sciure de bois ou bien encore cie paille (cl'oLi le term e cl'ccempaill age» que l'on utilise parfois pour désigner les animaux ainsi conservés).

La troisi è m e é tap e consistait à introduir e des fils cie fer dans la cavité empai llée et à les tordre en place jusqu'à obtenir une tension cie la peau qui reproduisait le plus fidèlement possible les formes cie l'animal vivant.. »