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La sensibilité dans le roman du 18 ième siècle.

Publié le 09/12/2021

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De tous les genres littéraires, le roman est le moins figé, le plus ouvert aux influences nouvelles. C'est surtout par lui que la sensibilité moderne pénètre dans notre littérature. Elle prend, selon le tempérament des romanciers, des formes assez diverses. Marivaux, dans ses romans comme dans son théâtre, enveloppe de discrétion et de pudeur les sentiments qu'il analyse. Mais il ne lui déplaît pas d'attendrir le lecteur sur le sort de sa Marianne, en faisant de cette héroïne la victime d'une série d'infortunes toutes imméritées. Chez Mme Riccoboni, qui acheva La Vie de Marianne et traduisit Fielding, l'émotion est moins discrète, la forme plus emphatique. Les héros de l'abbé Prévost, surtout Des Grieux, et Cleveland, sont possédés par des passions tumultueuses, auxquelles ils s'abandonnent tout en déplorant leur faiblesse. Même frénésie d'amour dans La Nouvelle Héloïse. Mais ici, les personnages entreprennent contre eux-mêmes une lutte courageuse, dont ils finissent par sortir vainqueurs.

« La sensibilité dans le roman du 18 ième siècle. De tous les genres littéraires, le roman est le moins figé, le plus ouvert aux influences nouvelles.

C'est surtoutpar lui que la sensibilité moderne pénètre dans notre littérature.

Elle prend, selon le tempérament desromanciers, des formes assez diverses. Marivaux, dans ses romans comme dans son théâtre, enveloppe de discrétion et de pudeur les sentiments qu'ilanalyse.

Mais il ne lui déplaît pas d'attendrir le lecteur sur le sort de sa Marianne, en faisant de cette héroïne lavictime d'une série d'infortunes toutes imméritées.

Chez Mme Riccoboni, qui acheva La Vie de Marianne ettraduisit Fielding, l'émotion est moins discrète, la forme plus emphatique.

Les héros de l'abbé Prévost, surtoutDes Grieux, et Cleveland, sont possédés par des passions tumultueuses, auxquelles ils s'abandonnent tout endéplorant leur faiblesse.

Même frénésie d'amour dans La Nouvelle Héloïse.

Mais ici, les personnagesentreprennent contre eux-mêmes une lutte courageuse, dont ils finissent par sortir vainqueurs. D'autres romanciers, Baculard d'Arnaud et Loaisel de Tréogate, qui représentent le premier la génération néevers 1720, le second la géné- ration née vers 175o, sont les adeptes du genre sombre.

Tout en s'inspirant des Anglais, ils rejoignent curieusementla tradition baroque.

Ils ont pour thèmes favoris de leurs déclamations pathétiques l'horreur des destinées, ledéchirement des passions coupables, la mort sous ses formes les plus brutales.

Ils sont obsédés par des imageslugubres : sites sauvages, cadavres, tombeaux, fantômes.

Baculard d'Arnaud, tant par ses romans (Les Epouxmalheureux, Les Épreuves du sentiment), que par ses pièces de théâtre, annonce déjà le mélodrame.

La véritéhumaine lui importe peu.

Il fut cependant très lu.

Loaisel de Tréogate, que l'on a pu comparer à Obermann et àRené, a goûté avant eux « le plaisir d'avouer ses délires et ses remords ».

Il y mêle des intentions moralisatrices,comme il prend soin de le souligner en intitulant une de ses oeuvres Dolbreuse ou l' Homme du siècle ramené à lavérité par le sentiment et par la raison. Selon un contraste assez habituel en littérature, la même génération qui se grise d'inventions frénétiques chercheune détente dans les images fraîches, les visions d'innocence.

La naïveté à la fois apprêtée et sincère de Paul etVirginie, de La Chaumière indienne correspond à ce besoin profond.

Le tendre Florian, malgré ce que nous luitrouvons de conventionnel et de fade, enchanta son époque.

Ses pastorales, Galatée, Estelle et Némorin, faisaientencore les délices de George Sand et ne sont pas étrangères à cette éclosion de poésie champêtre qui a produit LaMare au Diable.. »

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