La séduction dans Dom Juan: la constante de l'inconstance dans Dom Juan de Molière
Publié le 20/10/2021
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«
Don
Juan fascine et séduit les femmes.
Il se déclare esth�K) des plaisirs
amoureux.
À travers les femmes, en les détournant de la morale religieuse,
en rompant les liens du mariage par la promotion de l'infidélité, en
déstabilisant l'ordre monogame, le séducteur veut provoquer Dieu.
Il faut
que la séduction exerce ses charmes, il faut plaire mais la séduction serait
peu de chose si elle ne conduisait pas ses victimes à perdre le droit chemin
(seducere signifie étymologiquement emmener à l'écart, détourner hors du
droit chemin, dérouter) et à transgresser les lois.
Enlever les femmes
(Elvire, la jeune fiancée en barque) égale les ravir.
Une fois un être séduit,
cet être n'existe plus aux yeux de Don Juan : il est comme mort.
À la
séduction s'ajoute l'instinct de souiller, de profaner et de tuer.
Don Juan agit comme s'il n'existait aucun interdit tout en étant persuadé
que ses paroles et ses actes enfreignent l'ordre.
Émanation du principe de
plaisir, il est l'image de la puissance libérée, improvisée, nouvelle, et
spontanée.
Il dépense son désir sans inhibition*.
Sa persévérance
diabolique (de diabolos : celui qui divise) le pousse à la surench�G) des
transgressions.
La séduction table sur le nombre, elle consomme.
Don Juan jure par
l'arithmétique :
2 et 2 sont 4 et 4 et 4 sont 8.
Ces équations contiennent la
mani�G) dont le séducteur envisage les femmes : en les additionnant
indéfiniment les unes aux autres.
« Et si je te disais le nom de toutes celles
qu'il a épousées en divers lieux, ce serait un chapitre à dîner jusque au
soir» (Sganarelle à Gusman, li).
Don Juan s'installe dans une contre
asc�J) Il remplace la soustraction ascétique des faux biens par un trop
plein qui paradoxalement ne comble pas le corps puisqu'il se reverse
toujours dans la dépossession.
Don Juan est la liberté désirante, il a besoin
de l'immortalité car c'est la seule chose qu'il n'a pas.
Il est toujours en
situation de déranger le conformisme, de s'opposer à la pensée commune et
à l'obscurantisme ambiant.
Le défi constant de Don Juan est finalement
subordonné à un défi métaphysique : s'égaler à Dieu.
Telles sont les raisons de son obsession de la séduction :
- dépasser les autres.
Toute résistance est pour Don Juan un excitant du
désir.
Faciles (Charlotte ...
), plus rudes (le pauvre, le Commandeur.
..
), les
obstacles font varier les approches et stimulent l'imagination.
Car la La séduction
dans Do
m
Juan
:
la constante de l'inconsta nce
a.
Don Juan,
l'être du défi effronté.
»
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