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LA ROUGEOLE

Publié le 15/05/2020

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« LA ROUGEOLE J'eus la rougeole, une rougeole commune qui commença comme toutes les rougeoles par un peu de fièvre et des yeuxlarmoyants et qui se poursuivit de la façon la plus banale.

Ce furent cependant dix ou douze jours inoubliables.

D'un seulcoup, de l'emploi subalterne d'écolier sans histoire, je me sentis promu au rang de vedette.

Je devenais le personnageimportant, le malade, celui dont on s'occupait, qui défrayait los conversations, troublait l'ordre des jours, dérangeait lamaison.

J'eus droit à toutes sortes de félicités : un feu qui ronflait toute la journée, des purées de légumes, des compotesconfectionnées spécialement pour moi, un sirop de fruits à quatre heures et la disposition permanente de tous mes jouets.On était en décembre.

Il me fallait écrire une lettre de voeux à ma grand-mère.

Je mis en forme les souhaits dans lestermes consacrés par l'usage.

J'avais hâte d'arriver à ma maladie.

Il y avait beaucoup à dire.

Je ne trouvais pas les mots.Finalement je me décidai pour un récit ramassé à la façon de Jules César annonçant au Sénat sa victoire : « J'ai eu larougeole, je me suis bien amusé ». Pierre GAXOTTE. QUESTIONS1° Montrez qu'en rapportant les impressions et les réactions de ce jeune garçon, l'auteur souligne ici quelques aspectscaractéristiques de l'âme enfantine.2° Expliquez : de l'emploi subalterne d'écolier sans histoire, je me sentis promu au rang de vedette ; défrayait lesconversations ; toutes sortes de félicités.3° a) Justifiez les temps employés pour les trois verbes suivants : ronflait ; décidai ; j'ai eu.b) Donnez la fonction des trois mots suivants : promu ; dont ; feu. RÉPONSES 1° Pour un adulte, contracter la rougeole ou toute autre maladie infectieuse serait à tous égards regardé comme unévénement très fâcheux : altération de la santé, souffrances de la maladie, perte de forces, de temps, souvent aussid'argent, ennui de devoir garder le lit ou la chambre, contrariété de donner à ses proches des inquiétudes, du souci, dutravail supplémentaire.

Mais le jeune garçon en question n'éprouve aucune de ces sensations déprimantes, aucune de cespensées démoralisantes.

Bien au contraire, ces jours de maladie sont pour lui autant de jours heureux de joursinoubliables.

D'abord il sent qu'il est devenu un personnage important puisque, alors qu'auparavant il avait l'impressiond'être ignoré, tout le monde maintenant parle et s'occupe de lui ; et il est très fier de la place éminente qu'il a ainsi prise.C'est là un premier aspect caractéristique de l'âme de l'enfant, lequel aime qu'on s'intéresse à lui, qu'on lui donne del'importance, qu'on flatte son amour-propre.

Ensuite, comme tous les enfants, il attache le plus grand prix aux attentions,gâteries et faveurs qui lui sont accordées en raison de sa maladie ; alors que l'adulte les regarderait comme une faiblecontrepartie des inconvénients d'être malade, l'enfant y voit toutes sortes de félicités.

Enfin, le trait final J'ai eu larougeole, je me suis bien amusé traduit d'une manière à la' fois comique et saisissante, d'une part la légèreté etl'insouciance de l'enfant, d'autre part la pauvreté de son expression.2° De l'emploi subalterne d'écolier, sans histoire, je me sentis promu au rang de vedette » : jusqu'ici le jeune garçon sebornait à accomplir sa tâche d'écolier.

On ne lui demandait rien d'autre que de remplir cet emploi et, pour cela, de se plier àla discipline de ses maîtres et à l'obéissance envers ses parents.

A la maison, à l'école, il était cantonné dans ce rôleinférieur, subalterne et, pour lui, les jours étaient toujours les mêmes, sans histoire: Cette rougeole, qui dérange l'ordreétabli à la maison, fait de lui l'objet de la préoccupation générale, et, du rôle effacé qu'il jouait auparavant, il se sentsoudainement promu au rang de vedette.Défrayait les conversations : tout le monde parlait de sa maladie, il était le centre de tous les entretiens, l'objet de toutesles conversations.Toutes sortes de félicités : toutes sortes d'attentions, de soins de gâteries, de faveurs dont il n'aurait pas bénéficié entemps ordinaire et qu'il regardait comme autant de félicités, c'est-à-dire de bonheurs suprêmes. 3° a) Ronflait: imparfait (de l'indicatif) exprime l'action durable qui, dans le passé considéré, continue à se dérouler.Décidai: passé simple (de l'indicatif) ; indique l'action qui, dans un passé révolu, vient après un long moment d'embarras,se produit brusquement et dure peu de temps.J'ai eu : passé composé (de l'indicatif) : énonce une action qui a eu lieu dans un passé encore récent et dont les effets seprolongent dans le présent (la phrase étant au discours direct).b) Promu : attribut du pronom complément d'objet direct me.Dont : complément d'objet indirect du verbe s'occupait.Feu : de même que purées...

" compotes...

sirop...

disposition, « feu » développe et précise l'idée éveillée par le nomfélicités, et est donc une apposition à ce dernier terme.. »

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