Databac

La Princesse des Ursins (1642-1722): " Il y a des femmes qui sont nées bergères " déclare Sainte-Beuve.

Publié le 23/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : La Princesse des Ursins (1642-1722): " Il y a des femmes qui sont nées bergères " déclare Sainte-Beuve. Ce document contient 691 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.
Considérée comme un agent français par Louis XIV, elle devint Camarera mayor de Marie-Louise Gabrielle de Savoie, dont elle avait favorisé le mariage avec le roi d'Espagne Philippe V (1701). Son influence fut immense à la cour et au gouvernement espagnols, mais rarement au bénéfice des intérêts français. Louis XIV la fit rappeler en 1704, acceptant cependant, sur les instances de Mme de Maintenon, de la renvoyer en Espagne, où elle joua de son influence dans un sens plus favorable à la France. Après la mort de la reine Marie-Louise, Élisabeth Farnèse, la nouvelle épouse de Philippe V (1714), la congédia.

« La Princesse des Ursins 1642-1722 “ Il y a des femmes qui sont nées bergères ” déclare Sainte-Beuve.

“ Madame des Ursins était née et ne vivait que pour brasser de grandes affaires, et pour avoir la haute main dans de magnifiques tripots, au sein des jardins et des palais.

” Fille de Louis de La Trémoille, duc de Noirmoutier et de Renée-Julie Aubery, elle devint veuve, en 1670, d'Adrien-Blaise de Talleyrand, prince de Chalais.

Grâce aux bons offices du cardinal d'Estrées, ambassadeur de France à Rome, elle fut remariée à Flavius dei Orsini, duc de Bracciano, grand d'Espagne, qui mourut, lui aussi, en 1698. La princesse va trouver alors un rôle à sa mesure.

Louis XIV, qui a accepté la couronne d'Espagne pour son petit-fils Philippe V, le marie avec la seconde fille du duc de Savoie. Grâce à une diplomatie savante et forte de l'appui de Madame de Maintenon, la princesse enlève sa nomination de Camarera Major, et impose son ascendant à la petite reine de quatorze ans, intelligente et spontanée, mariée à un monarque de dix-huit ans, faible et irrésolu, qui se laisse aisément gouverner. Madame des Ursins entre dans sa nouvelle carrière avec une ardeur et une énergie viriles. C'est elle qui, pendant l'absence de Philippe V, parti en 1702 pour l'Italie, où il prend la tête des troupes franco-espagnoles contre les armées de l'Empereur, gouverne en fait l'Espagne, en proie à la guerre civile, à la guerre étrangère et à une incroyable détresse financière.

Pour se conformer aux instructions de Louis XIV, elle travaille au rapprochement des deux nations et élimine les hommes, dont la politique maladroite indispose les Espagnols.

L'un est Arrias, archevêque de Castille, l'autre, le Cardinal de Porto Carrero.

Elle a raison aussi du Cardinal d'Estrées, qui a la prétention de faire, à lui seul, les affaires de la France ! Mais les victimes de Madame des Ursins ont leur revanche.

On dénonce ses imprudences, sa liaison avec d'Aubigny, son confident et son secrétaire.

Louis XIV lui ordonne, en 1704, de quitter l'Espagne et de se retirer en Italie.

Elle ne se laisse pas déconcerter, dispute le terrain pied à pied.

On accepte de l'entendre à Versailles.

La princesse s'y présente, non pas en accusée, mais en victorieuse.

Elle tient sous le charme Louis XIV et Madame de Maintenon, qui la prennent pour une femme d'autorité et de gouvernement, et la comblent de faveurs. Saint- Simon l'a vue “ plutôt grande que petite, avec des yeux bleus ”.

Il la dit “ flatteuse ”, caressante, insinuante, mesurée...

avec des charmes dont il n'était pas possible de se défendre, quand elle voulait gagner et séduire.

Le duc lui prête aussi une ambition “ beaucoup au-dessus de son sexe et de l'ambition ordinaire des hommes ”.

Il faudra presque la supplier pour qu'elle veuille bien continuer à s'occuper des affaires d'Espagne, en pleine décomposition.

Son retour à Madrid fut triomphal.

Les souverains, qui ne pouvaient plus se passer d'elle, la couvrirent d'honneurs.

Ce pouvoir qui s'offrait à elle, Madame des Ursins le saisit avec passion, tout en suivant étroitement les directives de Versailles.

Elle se révèle chef d'État, dirige les Finances, aussi bien que l'armée, fait rappeler le duc d'Orléans qui se créait. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles