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LA PATRIE

Publié le 02/12/2021

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1. Lecture - La patrie en danger.

(En 1792, la France est envahie par les armées autrichiennes et prussiennes. L'Assemblée législative déclare la patrie en danger.)

Le dimanche 22 juillet, à six heures du matin, les canons placés au Pont-Neuf commencèrent à tirer, et continuèrent d'heure en heure, jusqu'à sept heures du soir. Un canon de l'Arsenal répondait et faisait écho.

Toute la garde nationale, réunie sous ses drapeaux, s'assembla autour de l'Hôtel de Ville ; et l'on y organisa les deux cortèges qui devaient porter dans Paris la proclamation. Chacun avait en tête un détachement de cavalerie et, derrière, un garde national à cheval portant une longue bannière tricolore, où étaient ces mots :

« Citoyens, la patrie est en danger. «

La proclamation se fit sur les places et sur les ponts.

A chaque halte, on commandait le silence en agitant des banderoles tricolores et par un roulement de tambours. Un officier municipal s'avançait, et, d'une voix grave, disait : « La patrie est en danger. «

Cette solennité était comme la voix de la nation, son appel à elle-même. A elle, maintenant, de voir ce qu'elle avait à faire, ce qu'elle avait dans le coeur de dévouement et de sacrifice, de voir qui voulait combattre, qui voulait sauver la France.

Des amphithéâtres avaient été dressés sur toutes les grandes places, pour recevoir les enrôlements...

La musique était au centre, et faisait entendre des hymnes guerriers et patriotiques.

La foule se précipitait.

Tous voulaient arriver ensemble et être inscrits. On les contenait, on les écartait, pour régler l'inscription ; quelques-uns seulement passaient, qui gravissaient, impatients, les escaliers, se pressaient aux balustrades ; à mesure, d'autres venaient, les inscrits redescendaient, et allaient gaiement s'asseoir dans le grand cercle de la place, chantant avec la musique, et caressant les canons...

Tout était mêlé ici ; il n'y avait ni haut ni bas, ni inférieurs ni supérieurs ; c'étaient des hommes, voilà tout, c'était la France entière qui se précipitait aux combats.

Il en venait de tout petits, qui tâchaient de prouver qu'ils avaient seize ans, et qu'ils avaient droit de partir. L'assemblée, par grâce, avait abaissé jusqu'à cet âge la faculté de s'enrôler.

Il y avait des hommes mûrs, des hommes déjà grisonnants, qui ne voulaient pour rien au monde laisser une belle occasion, et plus lestes que les jeunes, partaient devant pour la frontière...

Personne ne voyait ces choses sans émotion. La jeune audace de ces enfants, le dévouement de ces hommes qui laissaient là tout, sacrifiaient tout, tiraient les larmes des yeux. Les partants chantaient et dansaient. Ils disaient à la foule émue : « Chantez donc aussi, vous autres ! Criez : « Vive la « Nation ! «

D'après MICHELET - Histoire de la Révolution française.

 

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