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LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Publié le 09/12/2021

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HISTOIRE DE LA N.R.F. La Nouvelle Revue française eut pour promoteurs André Gide, Jean Schlumberger, Jacques Copeau, Marcel Drouin, Henri Ghéon, André Ruyters; le premier numéro date de février 1909. Après la première guerre mondiale, elle fut dirigée par Jacques Rivière, puis par Jean Paulhan. Presque tous les écrivains du siècle y collaborèrent et une puissante maison d'édition s'établit à son enseigne. Engagée en 1940, sous la direction de Drieu la Rochelle, dans la voie de la collaboration avec l'occupant, elle fut interdite après la Libération, puis reparut, animée de nouveau par Jean Paulhan, assisté de Marcel Arland.

« HISTOIRE DE LA N.R.F. La Nouvelle Revue française eut pour promoteurs André Gide, Jean Schlumberger, Jacques Copeau, Marcel Drouin, Henri Ghéon, André Ruyters; le premier numéro date de février 1909.Après la première guerre mondiale, elle fut dirigée par Jacques Rivière, puis par Jean Paulhan.Presque tous les écrivains du siècle y collaborèrent et une puissante maison d'édition s'établit àson enseigne.

Engagée en 1940, sous la direction de Drieu la Rochelle, dans la voie de lacollaboration avec l'occupant, elle fut interdite après la Libération, puis reparut, animée denouveau par Jean Paulhan, assisté de Marcel Arland. La « N.

R.

F.

» fut une entreprise hardie et féconde.

Ses animateurs ont voulu, en leur temps, réagir contre le conformisme des écrivains mondains et mettre en valeur les talentsauthentiques; ils ont mené campagne en faveur d'une littérature nourrie de réflexion sincère etorientée vers une connaissance approfondie de l'homme.

En outre, ils ont initié le public àl'étude d'écrivains étrangers : les Russes Dostoïevski et Tchekhov; les Allemands Thomas Mannet Rainer Maria Rilke; les Anglais Conrad et Galsworthy; l'Italien Pirandello. Jacques Rivière (1886-1925).

Dès 1912, Jacques Rivière a réuni des Études pénétrantes, où il définissait avec sûreté l'originalité des peintres, des musiciens et des écrivains.

Baudelaire,Rimbaud, Gide, Claudel l'ont marqué particulièrement.

Gagné au catholicisme en 1913, ildemeura un croyant inquiet.

Il publia après la guerre un roman psychologique, Aimée.

Sa critique s'est montrée accueillante à l'effort des romanciers ou des poètes qui explorent lemystère de la vie intérieure et de l'inconscient. Jean Paulhan (1884-1968).

Jean Paulhan est doué d'un esprit agile et subtil, volontiers porté à se contredire ou à mystifier.

Il exerça principalement sa réflexion sur les problèmes posés parles structures et les fonctions du langage.

Sa curiosité l'a attiré vers les aspects les plusmodernes de la littérature et de l'art : aussi a-t-il été un extraordinaire découvreur de talentsnouveaux. Drieu la Rochelle (1893-1945).

Drieu la Rochelle fut un esprit tourmenté, toujours inquiet d'une vérité à découvrir, d'un rôle à tenir.

Il a peint, dans ses romans, des héros à saressemblance, épris de grandeur et pétris d'ambition.

Dans Mesure de la France (1922), il tenta de s'imposer comme un guide de la jeunesse.

Attiré un moment par le communisme, il rêvaensuite d'une fédération européenne, puis se laissa gagner par l'idéologie fasciste.

Quand futconsommée la défaite hitlérienne, il se donna la mort. Marcel Arland (né en 1899).

Marcel Arland obtint le prix Goncourt en 1929 avec L'Ordre : le héros de ce roman, Gilbert Villars, est un individualiste agressif et destructeur, qui répand lemalheur autour de lui.

Il écrivit aussi des nouvelles (Antarès, 1932) et des contes (Les Vivants, 1934; Les plus beaux de nos jours, 1937).

Il s'est révélé comme critique dans la N.

R.

F.

dès 1926 par un article où il discernait dans le mouvement dada un « nouveau mal du siècle ».. »

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