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La laitière et le pot au lait

Publié le 19/06/2021

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« LA LAITIERE ET LE POT AU LAIT « La laitière et le pot au lait » est la dixième fable du livre VII.

Elle contient une anecdote de 29 vers hétérométriques et une morale assez longue, de 13 vers, également écrite en alexandrins et en octosyllabes.

On y raconte la mésaventure d'une paysanne nommée Perrette qui, ayant trop rêvé sur le chemin du marché où elle doit vendre son lait, trébuche et casse ses pots.

Nous nous demanderons comment l'imagination est considérée dans cette fable.

Lecture Nous proposerons une étude linéaire de ce texte, en nous appuyant sur ses mouvements : du vers 1 à 6 nous observerons la mise en situation, du vers 7 à 21 la rêverie de Perrette, du vers 22 à 29, la chute.

Puis nous nous consacrerons à la leçon de la fable.

I La mise en situation : 1 à 6 Construction syntaxique de la première phrase intéressante : le prénom est posé, seul, en relief par l'arrêt immédiat de la virgule puis on observe une subordonnée participiale ( « ayant...

») puis la proposition principale vers 3 dont le début est le prénom isolé à l'entrée de la fable.

L'insertion de la participiale pose les conditions du voyage de Perrette mais surtout, permet de mettre en valeur la principale sur laquelle le lecteur s'arrête et son verbe « prétendait » qui signale le désir du personnage comme une hypothèse : le doute s'installe chez le lecteur.

C'est un modalisateur, un signe précurseur de l'échec.

En maître de sa langue, La Fontaine sait mettre les mots importants en valeur par la syntaxe, l'ordre et la place des mots (ici, « Perrette » et « prétendait »).

Noter le prénom : suggère la condition sociale, sa modestie.

Le suffixe est un diminutif : rend la paysanne jeune et innocente. Antéposition également du complément « sur sa tête » : le risque de chute est déjà suggéré.

Le vers 3 glisse grâce à l'emploi d'un alexandrin très régulier dans son rythme : 4 fois 3, de consonnes dont le son se prolonge facilement : [r], [z], [s] et de voyelles nasalisées « en », « on ». Ainsi perçoit-on l'avancée du personnage sur le chemin.

L'étude des sons du vers 3 nous montre aussi l'insouciance de départ de la jeune fille : les rimes internes ( « é », « en »), l'allitération du « l » à la fin, le rythme percutant donné par les 3 consonnes occlusives du verbe « prétendait » (« p », « t » « d ») suggèrent son sautillement, sa gaieté.

Le vers 4 débute par une qualification vestimentaire et physique qui confirme nos propos.

L'assonance en [a]combinée à la rime «(« pas », « plats ») renforce encore cet effet de sens en suggérant même l'onomatopée « lalala » qui vient à l'esprit de tous pour rendre compte de la désinvolture, de la fantaisie, de l'insouciance de quelqu'un.

Les deux mots à la rime « pas » et « plats » par leur proximité sonore et le son mat de la consonne « p » pourraient faire entendre la succession des deux chaussures sur le chemin.

Noter que nous avons également des rimes croisées vers 3 à 6 : « ville, pas, agile plats » pour l'avancée alternée des pieds.

Le cotillon (jupon) fait partie du vestiaire paysan et brosse le portrait d'une jeune fille modeste que l'on pourrait trouver dans les chansons traditionnelles.

II La rêverie : 7 à 21 L'adjectif possessif « notre » : crée une complicité entre le fabuliste et le lecteur.

Entrée dans une histoire amusante, distrayante, où la laitière va être quelque peu jouée, victime de son insouciance.

« troussée » : humour léger de LF= habillée de façon un peu inconséquente ou avec les habits de son « trousseau » de mariage.

La rêverie apparaît avec l'expression « dans sa pensée ».

Elle va être développée longuement (jusqu'au vers 21!) afin de montrer la durée du songe et de l'inattention.

Elle est est portée par la succession de verbes à l'imparfait : « comptait », « employait » « achetait », « faisait « « allait ».

Imparfait ici à valeur durative.

Sa rêverie porte sur le gain qu'elle obtiendra de la vente et des dépenses rendues possibles. »

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