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La genèse de Madame Bovary

Publié le 07/07/2020

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« Ces Mémoires sont en effet consacrés aux aventures amoureuses et aux déboires financiers de Louise Pradier, en mettant en scène un double, Ludovica, une femme extravagante, qui collectionne dettes et amants à la barbe d'un mari qui reste crédule, jusqu'à l'épisode de la saisie des biens communs. Ils éclairent et transcrivent le scandale mondain de la tendre amie de Flaubert, impénitente dépensière et galante, contrainte en 1845 à vivre modestement, séparée de corps et de biens de son mari, James, le sculpteur, et de ses enfants, après un constat d'adultère. On ne connaît pas l'auteur de ce manuscrit, mais l'on ne s'interdit pas d'admettre qu'il ait été commandé par Flaubert lui-même et rédigé par une amie intime de Louise Pradier. Alfred Le Poittevin avait en effet conseillé à Flaubert de s'informer auprès de Louise Pradier de la psychologie féminine. Et Flaubert de commenter en ces termes sa visite ...»

« GENÈSE La genèse des sources La genèse de Madame Bovary renvoie à un large éventail de sources.

On peut les regrouper en trois ensembles : le témoignage de Maxime Du Camp dans Souvenirs littéraires, des affaires contemporaines et provinciales d'empoisonnement et d'adultère, mais aussi le champ d'inspiration d'un Flaubert qui assure que son premier roman raconte « une histoire totalement inventée ».

Le témoignage de Maxime Du Camp dans Souvenirs littéraires Les scènes fondatrices de l'ouvrage semblent données dans Souvenirs littéraires de Maxime Du Camp.

Celui-ci y raconte en effet les moments de septembre 1849 où, avec Louis Bouilhet, il a conseillé et convaincu Flaubert d'abandonner le romantisme où le ramenait La Tentation et de faire du Balzac, de choisir « un sujet terre à terre ...

à ...

traiter sur un ton naturel presque familier ».

Flaubert leur aurait alors fait cette réponse: « Cela ne sera pas facile, mais j'essayerai.

».

Peu après, l'ami Louis Bouilhet aurait poussé plus loin la suggestion, invitant Flaubert à s'inspirer de l'affaire Delamare, dite à tort Delaunay, une histoire d'adultère médiocre dans un petit bourg normand.

Flaubert aurait accepté avec empressement ce modèle.

Le second éclairage apporté. »

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