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La doctrine classique.

Publié le 09/12/2021

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Vers 1660, la doctrine classique est déjà pratiquement constituée. Ses principes essentiels ont été définis par Chapelain, d'Aubignac, Corneille. Il reste à les rassembler. Ce sera l'oeuvre de Boileau, vulgarisateur intelligent plutôt que penseur original. Mais Boileau s'attache à la lettre plus qu'à l'esprit de la doctrine. Voici, avec le recul du temps, comment se présente à nous le classicisme : 1. Son domaine est celui de la [raison, définie comme la faculté de comprendre et de mettre en formules claires ce que l'on a compris. Domaine limité, mais très vaste et qui englobe même les illogismes du sentiment, les passions obscures qui s'agitent dans l'âme d'Hermione ou de Phèdre. 2. Sans nier la couleur locale ou les différences individuelles, l'art classique admet que derrière le changement et l'accident, il existe une réalité stable, éternelle et par suite un type absolu de beauté, une formule unique et idéale du goût, dont il s'agit d'approcher le plus possible. En ce sens, il est impersonnel et universel.

« La doctrine classique. Vers 1660, la doctrine classique est déjà pratiquement constituée.

Ses principes essentiels ont été définis parChapelain, d'Aubignac, Corneille.

Il reste à les rassembler.

Ce sera l'oeuvre de Boileau, vulgarisateur intelligent plutôtque penseur original.

Mais Boileau s'attache à la lettre plus qu'à l'esprit de la doctrine.

Voici, avec le recul du temps,comment se présente à nous le classicisme : 1.

Son domaine est celui de la [raison, définie comme la faculté de comprendre et de mettre en formules claires ceque l'on a compris.

Domaine limité, mais très vaste et qui englobe même les illogismes du sentiment, les passionsobscures qui s'agitent dans l'âme d'Hermione ou de Phèdre. 2.

Sans nier la couleur locale ou les différences individuelles, l'art classique admet que derrière le changement etl'accident, il existe une réalité stable, éternelle et par suite un type absolu de beauté, une formule unique et idéaledu goût, dont il s'agit d'approcher le plus possible.

En ce sens, il est impersonnel et universel. 3.

Il prétend imiter la nature Mais cette notion de nature est très ambiguë.

La classicisme n'est absolument pasréaliste, au sens où les modernes entendent ce terme.

La nature pour lui n'est pas la réalité objective dans sacomplexité pittoresque, mais une réalité choisie, plus ou moins confondue avec la vérité idéale qu'il croit découvrir au-delà des apparences.

D'autre part, il est assez indifférent auspectacle des choses.

Il ne s'intéresse guère qu'à la nature humaine. Il recherche le vraisemblable, c'est-à-dire la forme logique et probable du vrai.

Le vrai peut quelquefois choquerla raison.

Le vraisemblable ne la choque jamais.

L'art doit donc éliminer tout ce qui est extravagant oumonstrueux.

La règle du vraisemblable est complétée par celle des bienséances.

Observer les bienséancessignifie ne pas aller à l'encontre des idées communément admises, ménager la susceptibilité et la sensibilité dupublic, ne le scandaliser ni intellectuellement, ni moralement.

L'interdiction d'utiliser en poésie le merveilleuxchrétien se rattache au principe général de la bienséance. 4. Les règles des genres littéraires peuvent se formuler.

Elles sont fondées sur la conception abstraite d'un goûtidéal et sur l'autorité des anciens, particulièrement d'Aristote.

Les théoriciens classiques se sont attachéssurtout à définir les règles de la tragédie et de la comédie.

Ils ont édicté le principe de la distinction desgenres, celui des trois unités 5. Le classicisme a bénéficié de conditions extrêmement favorables à son développement. Le public auquel s'adressent les écrivains est très restreint.

Il comprend « la cour et la ville », c'est-à-dire lanoblesse et la haute bourgeoisie, trois mille personnes environ, rassemblées presque toutes à Paris et àVersailles.

Cette élite sociale est aussi une élite intellectuelle, auprès de laquelle les écrivains sont assurés detrouver un appui, tant matériel que moral.

Appui d'autant plus précieux qu'il n'existe aucune loi poursauvegarder la propriété littéraire.

Les écrivains ne peuvent vivre que grâce aux libéralités du roi et desgrands. La société française est fortement hiérarchisée.

L'autorité royale s'exerce dans tous les domaines : politique,religieux et même littéraire.

Le roi, en s'intéressant à la carrière de Molière, de Racine ou de Boileau, en les comblantde ses faveurs, indique par là même à ses courtisans l'attitude qu'ils doivent adopter à l'égard de ces écrivains, s'ilsveulent lui être agréables à lui.

Assurément, il existe des éléments d'opposition : un parti libertin, un parti janséniste.Mais le premier évite par prudence de se manifester et le second, tout en frondant le catholicisme officiel, observevis-à-vis du pouvoir royal une attitude respectueuse.

D'ailleurs ni l'un ni l'autre ne se mêlent de régenter lalittérature.

Le public littéraire est donc plutôt conformiste.. »

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