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La Débâcle Zola scène finale - Commentaire composé La Débâcle d’Émile Zola

Publié le 03/11/2023

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« Commentaire composé La Débâcle d’Émile Zola La Débâcle d'Emile Zola est le neuvième et avant dernier texte à s'inscrire dans le cycle des Rougon-Macquart.

Il paraît d'abord en feuilleton dans le journal La Vie populaire dirigé par Catulle Mendès du 21 février au 21 juillet 1892 et est publié en volume le 24 juin chez CharpentierFasquelle.

Ecrivain célèbre et écouté, président de la Société des gens de lettres, Emile Zola n'est cependant pas encore le fervent défenseur de Dreyfus.

Il a pour autant déjà écrit sur la Commune en 1871 dans des articles, puis en 1882 2 ans après le débat sur l'amnistie où il a conté la vie, la déportation et le retour malheureux d'un communard dans la nouvelle Jacques Damour.

Son discours ne diffère guère de celui des républicains conservateurs : la Commune n'aura eu pour vertu que de purger le monde anciens des ruines de l'Empire. Pour mener à son terme cette histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, Zola élabore un roman militaire, animé d'un souffle épique.

En effet La Débâcle raconte une histoire d'amitié fraternelle entre deux soldats que tout oppose, Jean Macquart soldat de l'armée francaise à Sedan participant à la répression et Maurice Levasseur qui déserte avant de devenir communard à Paris.

Au cours de la semaine sanglante, Jean blesse un insurgé qui se trouve être son ami Maurice, il le conduit alors en plein incendie de Paris chez sa sœur Henriette veuve de guerre qu'il aime en secret. L'extrait soumis à notre étude s'étend de la page 452 « Jean, plein d'angoisse » à la page 454 fin de l'extrait dans l'anthologie La Commune des écrivains. Ainsi nous tenteront de déterminer en quoi cet extrait de La Débâcle met en scène un Paris embrasé dans une fiction apocalyptique et historique. Pour cela dans un premier temps nous aborderons le brasier infernal qu'est devenu la ville de Paris, puis les signes d'un renouveau à venir et enfin en quoi la fiction se fait témoin d'une réalité historique. I/ La ville de Paris, un brasier infernal 1) Une ville en proie au chaos → Hypallage et homonymes: « un soleil de sang, sur une mer sans borne » l5 répétition de sans qui montre la privation du bonheur préexistant au désastre idée plutôt d'un soleil sans borne et d'une mer de sang → Isotopie du feu « le soleil » l2, « ardente lueur rouge » l4, « un soleil de sang »l5, « braisillaient » l7, « s'embrasaient » l8, « flambaient », « pétillements » l9, « feu de fagots » l11, « vol de flammèches et d'étincelles », « incendies » l15, « grosse fumées rousses » l16, « flamboiement » l24, « en flammes » l28, « fournaise » l39, « brûlée » l52 + Comparaison « comme attisées sous des soufflets invisibles » l7, « telles que des lits de charbons » l8 procédés comparatifs comme et telles que montre la destruction, l’anéantissement de toute chose, le feu est l'élément de la destruction à première vue, 2) Paris comme personnage central de l'extrait → Personnification de la ville de Paris « Paris entier brûlant » l13, « hurlante encore » l39, adjectif entier montre l'étendue des dégâts, verbe de parole, on donne une voix à Paris, une voix de ville en douleur → Paris nom propre mentionné 3 fois dont deux fois sujet dans les propositions cela montre que le sujet du texte est plus la ville de Paris que Jean et son histoire, les séquences descriptives confirme d'ailleurs cette idée car non prosopographie où éthopée de Jean mais de la ville tel un véritable personnages. → Verbes « brûlant […] s'envolant » l13-14, « achevait » l25 des verbes au morphème inaccompli et sécant qui montre un futur changement valeur prophétique, ainsi il reste encore à Paris un avenir. 3) La mort et la destruction omniprésente → Parallélisme « Le champ ravagé était en friche, la maison brûlée était par terre » l52-53 → Isotopie de la mort « à cette fin » l2, « sang » l5, « les derniers râles des fusillés » l18, « saccagés », « éventrées » l22, « souffrances » l23, « achevait », « consumer » l25, « la fin de tout » l29, « un amas de désastres » l30, accumulation « le sang, des décombres et des morts » l34 marque la première partie du texte très négatif est entièrement dédié à la description de la destruction et de la mort qui donne un registre tragique à la scène → Métonymie « la gerbe finale, le gigantesque bouquet de pourpre » l12 image d'un feu d'artifice avec l'idée du bouquet finale, à la fois magnifique mais momentanée ce qui accentue l'idée de suite et non de fin. → Anaphore antithétique « peut-être les derniers râles des fusillés […] peut-être la joie des femmes et le rire des enfants » l17-19 peut-être marque la probabilité, la vraisemblance, ici on retrouve une forte rupture entre la mort et la joie, on peut aussi penser au fait que les incendies de Paris furent longtemps pensé comme l’œuvre de femmes. II/Les signes du renouveau au milieu de l'apocalypse 1) Une lumière dans la nuit → « alors Jean eu une sensation extraordinaire » l26 Adverbe « alors » revirement de situation marque à la fois une conséquence des événements passés mais aussi marqueur de temps on peut donc faire une double lecture du passage à la fois Jean acteur de ce changement ou spectateur. → Parallèle presque antithétique « qu'une aurore déjà se levait », « la fin de tout » l29 Jeu de lumière autour du feu et de la fin de la journée qui vient appuyer l'aspect de fin de tout mais aussi le renouveau au lendemain quand le jour se lève. → Phrase affirmative « tout un monde à reconstruire ! »l36, « adieu ! » l48 et l51 vient confirmer cette fin de cycle pour en construire un nouveau. 2) La renaissance de Paris → Allégorie de la renaissance « l'arbre qui jette une nouvelle tige.... »

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