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La canopée

Publié le 18/05/2020

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« , point avec une équipe de collaborateurs l'appareil qui permettra une exploration détaillée de la canopée tropicale : le radeau des cimes .

Tout commence en 1981 avec la visite d'une canopée européenne à l'aide d'une montgolfière, suivie en 1984 de l'exploration d'une canopée tropicale en Guyane .

Cette méthode permet d'accéder au haut du Canopée : un nom étrange pour un feuillage sans perturbation du milieu très particulier.

milieu.

Mais l'étude à partir d 'une Étymologiquement , il vient du mot nacelle n'est pas très pratique .

anglais canopy , terme d'ébénisterie En 1985 , le pas décisif est franchi : désignant le ciel des lits à une sorte de gigantesque radeau fait baldaquins.

Dans son sens de pontons pneumatiques reliés par naturaliste , il désigne le feuillage des des filets est construit.

Par sa grands arbres des forêts.

Pour le légèreté et sa surface importante , il promeneur qui se trouve au sol, ce peut flotter sur le feuillage des feuillage apparaît comme un arbres, comme le prouve une gigantesque ciel de lit.

Les forestiers première expérience dans une forêt parlent aussi de voûte forestière, de sapin en France .

autre image suggérée par les gros En 1986, l'aventure recommence en troncs semblables aux colonnes Guyane.

Un radeau de 300 m ', sur soutenant les voûtes du plafond.

lequel les scientifiques peuvent se Dans les forêts tempérées, la déplacer , travailler , dormir , est canopée ne constitue pas un déposé par une montgolfière sur la véritable milieu .

La chute des feuilles canopée .

C'est l'année des à l'automne en fait un habitat premières récoltes de plantes et temporaire , et les animaux les plus d'insectes cantonnés dans ce milieu gros qui peuvent l 'exploiter à la belle qui apparaît immédiatement comme saison doivent trouver d 'autres lieux très riche d'espèces inconnues de la de refuge en hiver .

L'écureuil roux , mammifère typique de la canopée européenne , descend souvent au sol en hiver .

Les insectes , qui disparaissent en hiver, sont moins concernés par cette saisonnalité .

Les entomologistes connaissent bien la difficulté de capturer certains papillons , comme le grand mars changeant, ou de certains coléoptères comme la grande cétoine dorée , qui se cantonnent à la cime des arbres .

Dans les forêts tropicales et équatoriales, la canopée est plus haute, plus dense et surtout permanente.

Une flore et une faune très spécifiques, parfaitement adaptées à ces conditions de vie spéciales, s'y sont développées.

S'il est toujours possible de grimper le long du tronc des plus hauts arbres, le feuillage périphérique de la couronne , porté sur de nombreu x rameaux très fins, est inaccessible à tout individu , homme ou animal, dont le poids excède quelques kilos .

Aussi la canopée est longtemps restée un milieu presque inaccessible, dont la connaissance ne pouvait être qu'indirecte, véritable frontière à conquérir pour les biologistes de terrain.

science .

Depuis 20 ans, les expéditions rassemblant des chercheurs de nombreuses nationalités se succèdent, en Amérique du sud, en Afrique, en Asie , et les perfectionnements techniques vont s'accumuler.

La montgolfière est remplacée par un dirigeable, le radeau double de surface.

Des équipements mobiles annexes sont mis au point.

La « luge », par exemple , est une coque en plastique soutenue par un ballon qui surfe sur le feuillage de la canopée.

lkos est une structure icosaédrique en tubes métalliques montée dans les branches et servant de laboratoire au cœur de la canopée .

De grandes études internationales se mettent en place pour mieux connaître ce milieu très touché par la déforestation .

Une course de vitesse est engagée entre scientifiques et bûcherons.

Le radeau des cimes est en effet bien moins performant sur la canopée des forêts secondaires qui suivent les coupes , plus basse et plus fragile , que sur la canopée des forêts primaires non encore explo itées par l'homme.

L'utilisation de méthodes ----------- ...., complémentaires fixes , comme des L'AVENTURE DU RADEAU DES CIMES Ce n 'est qu'à la fin du 'IJ.' siècle qu'un botaniste français, le professeur Francis Hallé , met au pylônes, des tours ou des grues permettent d'étudier la faune et la flore du sol jusqu'à la cime des arbres.

Elle ajoute des connaissances importantes à la compréhension de fonctionnement de ce milieu très complexe qu'est la forêt humide tropicale, le plus riche de vie de toute notre planète avec les récifs coralliens .

UN MILIEU SOUMIS À DE TRÈS DURES CONDITIONS L'accès facile à la canopée pour les chercheurs de diverses disciplines a permis de progresser énormément dans la compréhension du fonctionnement de ce milieu à la frontière de l 'atmosphère et de la forêt.

Les conditions physiques y sont très dures.

Alors que dans le sous-bois le ven~ la pluie, la lumière arrivent très atténués et filtrés , la canopée est en première ligne.

Le rayonnement solaire y est très important , notamment dans le domaine des ultraviolets .

Ce surplu s d'énergie explique une croissance luxuriante.

Un gros trou dans le feuillage de la canopée est cicatrisé en quelques semaines seulement.

Ce surplus d 'énergie est également investi dans l'élaboration de molécules chimiques comple xes pour protéger la plante des herbivores .

Ceux-ci doivent alors répondre par une adaptation plus poussée , favorisant l 'apparition d 'espèces très spécialisées ne se nourrissant que du feuillage d'une seule espèce de plante.

Parfois la suractivité biochimique de la plante n'est pas suffisante pour absorber l'excès d'énergie qui lui parvient.

Celle-ci cause des perturbations qui stoppent momentanément toute activité de photosynthèse des feuilles .

C'est ce que les botanistes appellent la « dépression de midi » .

A midi heure solaire, le soleil est très haut dans le ciel et l'énergie qui parvient au sol est maximale .

L'évaporation est alors très importante .

Le déficit en vapeur d'eau au niveau des feuilles oblige celles -ci, pour ne pas flétrir , à fermer leurs stomates.

Ce sont les orifices par lesquels elles échangent vapeur d 'eau, oxygène et gaz carbonique avec l'atmosphère .

Quant elles les ferment pour ne plus perdre d'eau, elles ne peuvent plus alimenter le processus complexe de la photosynthèse avec le gaz carbonique prélevé dans l'atmosphère .

Celui -ci s 'arrête donc momentanément, paradoxalement au moment même où il serait le plus productif.

Le feuillage subit aussi les pluies violentes , régulières ou saisonn ières , qui tombent au niveau des tropiques ou de l'équateur .

Les vents violents , lors d 'orages , de tempêtes ou de cyclones , peuvent arracher des arbres et créer dans la forêt des puits de lumière.

Ces perturbations sont très favorables à la diversité des espèces d'arbres et de la vie en général , et sont le processus normal de régénération de la forêt primaire.

UNE FLORE TRÈS SPÉCIALISÉE La variété des arbres dans les forêts tropicales humides est en général très grande, près d'une centaine d'espèce s différentes sur un seul hectare , sans compter les arbustes et La canopée les lianes.

Néanmoins, dans certains cas assez rares où les perturbations sont peu nombreuses, une seule espèce peut dominer, comme dans les forêts tempérées.

Mais le plus souvent un arbre d'une espèce donnée est entouré d'arbres d'autres espèces.

Les arbres des forêts tropicales, même si de nouvelles espèces sont régulièrement découvertes, sont assez bien connus depuis longtemps car ils sont repérables depuis le sol.

Par contre la canopée recèle une flore très spécialisée , qui vit dans ce que les spécialistes appellent des «poches de sol suspendues» , et dont la connaissance a été profondément renouvelée grace à l'invention du radeau des cimes.

Les botanistes appellent « épiphytes » les plantes qui vivent fixées, parfois à grande hauteur, sur les arbres.

Contrairement au gui, ce ne sont pas des parasites.

Elles n'utilisent tronc et branches que pour se fixer, pas pour se nourrir.

En Europe , la grande majorité des épiphytes sont des fougères , des mousses et des lichens.

Dans la canopée des forêts tropicales humides s'y ajoutent des orchidées, des brom éllac ér s, des aracées, des cactées et des représentants de bien d 'autres familles prenant racine dans la mousse recouvrant les troncs , dans les trous cariés de ceux­ ci ou dans l'humus accumulé à la fourche des grosses branches.. »

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