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L’Effet de la Comédie de Molière Sur Nous

Publié le 05/12/2021

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Avec l’Avare, on pense d’abord au registre comique si l’on s’en tient à l’énormité du propos, à cette exagération qui interdit au personnage d’exister dans la réalité. La pureté du type, le condensé des vices le conduisent à n’être qu’un produit du laboratoire littéraire. Ce parti pris est rassurant pour le spectateur qui voit en lui un repoussoir ridicule pour tenter de moraliser les relations sociales, tout particulièrement le conflit des générations entre parents plus qu’économes et jeunesse qui aspire à vivre sans compter. Les attitudes, les invraisemblances, la fin heureuse, les rôles conventionnels, les formules et les jeux de mots qui décorent le texte démontrent assez la volonté comique et l’art théâtral de Molière. (Bertrin)

Pourtant, le dramaturge vieillissant peut aussi avoir voulu purifier les tentations de la vieillesse : cette baisse de la vitalité qui vient ronger secrètement le dynamisme et la confiance, cette crainte de perdre son identité (lorsque l’avoir remplacé l’être), cette inquiétude infantile de manquer, cette peur de la solitude et du néant qui conduisent à des comportements insensés. À l’heure où il va falloir bientôt tout quitter, certains s’agrippent et s’épuisent désespérément. Molière a mis beaucoup de son expérience dans le vieillard effrayant que nous rencontrerons peu ou prou à un certain moment de notre existence.

Harpagon est-il donc ce vieillard gesticulant, menaçant, excessif et ridicule ou bien ce petit homme triste, s’effondrant sur lui-même, perdant le sens de la réalité pour s’enfoncer dans une solitude glacée ? Pour Molière, sans doute les deux. Sans ignorer parfois la voie de la compassion telle qu’a pu l’envisager Bernanos qui écrivait : « Tous les péchés capitaux ensemble torturent moins d’hommes que l’avarice et l’ennui. » (George, pg. 31), Molière a choisi plutôt celle de la dérision dans une comédie amère. Si elle est éclairée par la rébellion de la vie dans de francs éclats de gaieté, la pièce reste grise et ambiguë comme certains Dom Juan, Misanthrope ou Georges Dandin. C’est peut-être parce que Molière pense  que la vie est en train de lui échapper.

Le vieillard ou l’homme mûr est encore plus présent dans ses dernières œuvres : Bourgeois gentilhomme, Fourberies de Scapin, Malade imaginaire. Il vient, par la commedia dell’arte, dans un schéma traditionnel où le vieillard repoussant joue de son pouvoir pour interdire aux jeunes énergies l’accès aux femmes, et protéger, des héritiers amoureusement prodigues, une fortune patiemment amassée. L’École des femmes s’est changée en École du mensonge. L’innocente et juvénile passion amoureuse est devenue chez le vieillard un feu qui tourmente. Le désir libéral s’est transformé en un égoïste retour sur soi. Le barbon odieux et ridicule, sous l’emprise des biens accumulés, y prend une plus grande dureté au moment même où il se dilue dans la folie. L’argent est un maître d’illusion qui se substitue peu à peu à la réalité. L’argent ne permet plus d’accéder à la jouissance de la vie, il est devenu plaisir en lui-même, plaisir stérile et néfaste bien entendu. Harpagon est entré ainsi dans cette mystique dévoyée de Mammon. L’argent est devenu pour lui le fondement de son univers personnel et de son être même car il est fondamentalement dans la comédie un maître tyrannique et trompeur.(wiki)

Molière ne cesse de nous montrer les choses qui nous dominent et qui nous conduisent vers le néant. Certains pensent qu’il se contente seulement de faire rire à  la cour du roi pourtant il y a quelque chose de plus profonde dans sa comédie. Il utilise son génie pour faire rire aux gens mais aussi faire passer le message qui ronge son ère. Ces œuvres nous servent de leçon même aujourd’hui. Le tableau que représente sa comédie d’alors  on le vit encore aujourd’hui. L’avarice ne cesse d’exister.  Molière prédite  la société d’aujourd’hui. 

 

 

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