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L'éclatement du romantisme.

Publié le 09/12/2021

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L'école romantique, groupée dans le second Cénacle aux environs de 1830, ne garde pas longtemps sa cohésion. D'esprit trop indépendant pour obéir à un mot d'ordre, Musset, Mérimée, Nerval s'écartent du groupe. Vigny, jaloux de la gloire de Victor Hugo, lui témoigne une sourde hostilité. Des motifs d'ordre intime altèrent l'amitié de Victor Hugo et de Sainte-Beuve. En même temps, certaines tendances incluses dans le romantisme se développent exagérément et, sans se détacher tout à fait de l'ensemble du mouvement, suivent chacune leur propre destin. Du vaste programme romantique on retient ce qui plaît le mieux : humanitarisme, mysticisme ou conceptions esthétiques. Si bien que les visages du romantisme se multiplient. Il y a un romantisme social, un romantisme mystique, un romantisme artiste.

« L'éclatement du romantisme. L'école romantique, groupée dans le second Cénacle aux environs de 1830, ne garde pas longtemps sa cohésion.D'esprit trop indépendant pour obéir à un mot d'ordre, Musset, Mérimée, Nerval s'écartent du groupe.

Vigny, jalouxde la gloire de Victor Hugo, lui témoigne une sourde hostilité.

Des motifs d'ordre intime altèrent l'amitié de VictorHugo et de Sainte-Beuve.

En même temps, certaines tendances incluses dans le romantisme se développentexagérément et, sans se détacher tout à fait de l'ensemble du mouvement, suivent chacune leur propre destin.

Duvaste programme romantique on retient ce qui plaît le mieux : humanitarisme, mysticisme ou conceptionsesthétiques.

Si bien que les visages du romantisme se multiplient.

Il y a un romantisme social, un romantismemystique, un romantisme artiste. Le romantisme social.

— A 'origine, les romantiques étaient politiquement divisés.

La tendance libérale ne tarde pas à l'emporter.

Le romantisme prend fougueusement parti pour les nations opprimées, Grèce, Italie, Pologne.

Lesidées de Saint-Simon se répandent après la mort de ce penseur.

Une école saint-simonienne se fonde, qui a pourchef Enfantin et qui, par une propagande habile et naïve, réussit à faire beaucoup parler d'elle aux alentours de1830.

Pierre Leroux et Proudhon élaborent de nouvelles conceptions du socialisme.

Les grands romantiques,Lamennais, Lamartine, Michelet, Hugo, George Sand, Sainte-Beuve et même Vigny, sont obsédés par le problème social.

Leur socialisme est un rêve humanitaire plus qu'une doctrine efficace.

Pourtant,il pousse à l'action politique plusieurs d'entre eux : Lamennais, Lamartine, George Sand joueront un rôle de premierplan dans les événements de 1848.

Littérairement, cette idéologie produit des oeuvres qui exaltent le peuple et sondestin, qui célèbrent la poésie des humbles existences.

A ce mouvement participent des prolétaires, autodidactes àl'âme simple, tourmentés du désir d'écrire : le compagnon du tour de France Agricol Perdiguier, le boulanger Reboul,le coiffeur Jasmin, le tisserand.

Magu, le cordonnier Lapointe.

Leurs tentatives littéraires sont encouragées parGeorge Sand et provoquent jusque dans les milieux officiels une vive curiosité. Le romantisme mystique.

— La Profession de foi du vicaire savoyard constitué une première étape vers la religion romantique.

Le Génie du christianisme, tout en se maintenant dans la ligne de l'orthodoxie, favorise les déviations sentimentales de la croyance.

Les Méditations de Lamartine traduisent l'inquiétude mystique de la génération nouvelle.

L'idée se répand que le catholicisme est une religion finie, ou du moins qu'une transformation religieuse estnécessaire.

Lamennais essaie de réaliser cette transformation en dégageant l'Église de ses attaches avec le pouvoircivil et en fondant un christianisme social.

Mais chez la plupart des romantiques, la pensée religieuse est surtoutfaite d'aspirations et de rêves.

Elle obéit à deux tendances profondes : échapper aux règles qui contraignentl'homme et limitent le champ de ses passions, trouver dans l'au-delà un appui et une justification.

Le dogme despeines éternelles est écarté.

On le remplace par celui de la réincarnation, qui donne à l'expiation un caractèreprovisoire.

Le philosophe Pierre Leroux professe que cette réincarnation se fait à l'intérieur de l'humanité.

SelonVictor Hugo, tous les êtres de la création, depuis le caillou jusqu'à l'ange, peuvent se transmuer les uns dans lesautres et, bien qu'il y ait des retours en arrière, l'univers ne cesse de se perfectionner et de se rapprocher de Dieu.Balzac admet, selon l'enseignement du théosophe suédois Swedenborg, que nous sommes entourés d'esprits, aveclesquels nous pouvons entrer en communication.

Toutes ces fictions tiennent dans la littérature une placeimportante.

Elles sont la preuve la plus évidente du désordre qui s'est introduit dans les esprits à la faveur duromantisme. Le romantisme artiste.

--- Malgré l'importance prise dès les années qui suivent 1830 par les idéologies humanitaires et mystiques, le romantisme de la couleur et de la forme, celui dont Victor Hugo avait, en 1829, donnéle modèle dans Les Orientales, garde ses partisans.

Ce sont de jeunes écrivains idéalistes et désintéressés, ne songeant qu'à jouir de ce qui est beau.

Leur point de vue se résume dans cette phrase de Théophile Gautier : « Iln'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien.

» Ils constituent, entre 1831 et 1833, un.

groupe qui seréunit dans l'atelier du sculpteur Jean Duseigneur et auquel on a donné le nom de « petit Cénacle ».

Ce petitCénacle, animé par la vigoureuse personnalité de Théophile Gautier, comprend Nerval, Pétrus Borel, PhilothéeO'Neddy, Auguste Maquet, Bouchardy.

La tendance qu'il représente, se continuera dans l'école de l'art pour l'art,puis dans la poésie parnassienne.

Si l'on met à part l'oeuvre de Théophile Gautier, ce que le romantisme artiste asans doute produit de plus remarquable, ce sont d'une part les petits poèmes en prose d'Aloysius Bertrand, quivalent surtout par la recherche du détail pittoresque et de l'image rare, d'autre part deux proses poétiques deMaurice de Guérin, La Bacchante et Le Centaure, évocations de l'antiquité païenne, où transparaît la sensibilitéinquiète et mystique de ce jeune écrivain, mort à vingt-neuf ans.. »

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