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Kurdist?n.

Publié le 08/12/2021

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Kurdist?n. région montagneuse, s'étendant sur 470 000 km2 entre la Turquie
(230 000 km2), l'Iran (125 000 km2), l'Irak (75 000 km2) et la Syrie (40 000 km2).
En 1991, le peuple kurde, l'un des peuples les plus anciens de l'Asie occidentale, était
estimé à 23 millions de personnes réparties entre la Turquie (10 millions et 20 % de la
population totale), l'Iran (près de 7 millions et 12 % de la population), l'Irak (près de
5 millions et 27 % de la population), la Syrie (1 million et 9 % de la population). Des
communautés kurdes existent également en URSS, au Liban et en Europe occidentale.

Histoire.
Les Kurdes, d'origine indo-européenne et de langue proche du f?rsi et du pachtoun, se
convertirent à l'isl?m sunnite après les invasions arabes, tout en conservant leur culture. Ils
jouèrent un rôle actif dans la lutte contre les ch?'ites et les Francs. Au XVIe siècle, ils furent
intégrés en majorité dans l'Empire ottoman, où ils jouirent d'une certaine autonomie.
Après les révoltes nationalistes du XIXe siècle, le traité de Sèvres (1920) consécutif à la
défaite ottomane avait prévu la création d'un Kurdist?n autonome, mais ce projet fut
abandonné lors de la signature en 1923 du traité de Lausanne.
En Turquie, le régime kémaliste voulut détruire une culture qui faisait obstacle à l'unité
nationale. L'appellation de Kurdes fut remplacée par celle de « Turcs montagnards «, le
gouvernement dispersa la population et réprima impitoyablement les mouvements
séparatistes. L'état d'urgence fut une fois de plus instauré après la révolte du parti des
travailleurs kurdes (PKK) en 1990. Cependant, le gouvernement de Süleyman Demirel,
soucieux de s'intégrer à l'Europe, a entamé à partir de 1992 une certaine libéralisation de
sa politique à l'égard des Kurdes, mais l'armée et la police ont poursuivi leurs actions
répressives contre les séparatistes.
En Iran, les Kurdes, minorité sunnite dans un pays ch?'ite, créèrent l'éphémère
« République du Kurdist?n « autour de Mah?b?d en 1946, après avoir fondé le parti
démocratique du Kurdist?n iranien (PDKI). En 1979, ils soutinrent la révolution islamique,
mais, face à leur revendication d'autonomie, le nouveau pouvoir opta pour une politique de
répression brutale tout en négociant avec le parti kurde.
En Irak, alors protectorat britannique, le district de Mossoul revendiqué par les Kurdes
fut cédé en 1925 à Bagdad qui, en échange, renonça à demander l'indépendance
immédiate. En 1946 cependant, l'expérience de Mah?b?d suscita la création d'un parti
démocratique du Kurdist?n d'Irak. Le coup d'État de 1958 contre la monarchie irakienne
fut soutenu par son chef B?rz ?n?, mais le nouveau président irakien Q?ssim (ou Kassem)
inaugura en 1961 une politique d'arabisation qui suscita une vague d'insurrections
interrompue par de courtes trêves. La révolte s'essouffla après l'accord de 1975 entre
l'Iran et l'Irak, qui prévoyait l'arrêt de l'aide iranienne aux Kurdes irakiens. La résistance

s'est alors réorganisée autour de l'Union patriotique du Kurdist?n, dirigée par Djal?l
Talabani. Pendant la guerre irano-irakienne (1980-1988), accusés de collaboration avec
l'ennemi, les Kurdes, dont les deux mouvements antagonistes décidèrent de s'allier en
1986 avec le soutien de l'Iran, furent à nouveau violemment réprimés : en 1988, l'armée
irakienne utilisa ses armes chimiques contre la population kurde. En 1991, profitant de
l'affaiblissement de l'Irak vaincu après la guerre du Golfe, les Kurdes prirent de nouveau les
armes sans toutefois recevoir des Occidentaux un soutien autre qu'humanitaire.
Le mouvement kurde a toujours souffert de ses divisions et de l'imprécision de ses
buts. Son ambition semble se limiter à l'autonomie régionale, étant donné le caractère
utopique d'un grand Kurdist?n qui engloberait les principales ressources en eau et en
pétrole de ses voisins.
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Iran - Histoire - La dynastie pahlavie
Kurdes
Lausanne
Sèvres
Turquie - Histoire - La Turquie kémaliste
Les livres
Kurdes, page 2765, volume 5
Turquie - Van, dans le Kurdistan, page 5318, volume 10

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