Küng (Hans)

« 1 / 2 20 novembre 1968 Série E-3 Fiche N• 2719 Küng (Hans) 1.

Représentant éminent de l'alle réformiste de l'Eglise catholique, le théologien suisse Hans Küng s'emploie essentiellement, dans son œuvre, à favoriser l'œcumé­ nisme, c'est-à-dire la réunion au sein d'une seule Eglise des chrétiens séparés.

Dans cc Recherche œcuménique ...

écrit en collaboration avec Joseph Ratzinger, il affirme que " le temps est venu de chercher à éliminer systématiquement les différends théo­ logiques séparant les Eglises chrétiennes "· 2.

Hans Küng est né le 19 mars 1928 à Sursee (canton de Lucerne), dans une famille de commerçants.

Après des études à l'Université grégorienne à Rome, il soutient à Paris une thèse de doctorat.

Ordonné prêtre, Hans Küng, vicaire d'une paroisse de Lucerne, va d'abord se consacrer à des activités pastorales.

En 1959, i•l est nommé assistant à I'Unlversité de Munich.

Professeur à l'Université de Tubingen en 1960, il prend un peu plus tard, dans la même université, la direction de l'Institut de recherches œcuméniques.

3.

Les prises de position de Hans Küng en faveur d'une entente interconfessionnelle ont assuré très tôt sa renommée bien au-delà des cercles catholiques.

Ses ouvrages sur l'œcuménisme ont été traduits dans de nombreuses langues (deux d'entre eux en japonais).

Dès ses premiers travaux, Hans Küng s'est donné pour règle d'étudier toutes les questions théologiques sur la base commune aux catholiques et aux protestants, à savoir l'Ecriture, et de rechercher à partir de cette base la voie de la réconciliation.

4.

Pour Hans Küng, qui avait été nommé par Jean XXIII "expert officiel du Concile », Vatican Il a préparé « ou bien la réalisation d'un grand espoir ou bien une grande déception"· Son ouvrage « Konzii1Jnd Wiedervereinigung" (Concile e'fRéuni­ fication), publié en 1960, présentait un programme de réformes très voisin de celui qui fut adopté quelques années plus tard par Vatican Il.

Pendant toute la durée du Concile, le théologien de Tubingen s'est dépensé sans compter auprès des pères conciliaires pour expliquer et justifier les thèses réformistes, multipliant notamment les confé­ rences sur tous les sujets litigieux: l'attitude de l'Eglise à l'égard du monde moderne, le dialogue avec les athées, les rapports de la science et de la religion, la guerre et la paix, le contrôle des naissances, etc.

En 1963, dans cc Kirche im Konzil " (L'Eglise en Concile), Hans Küng constate que les réformes qu'il préconisait n'ont été que très partiellement réalisées: liberté religieuse, relations avec les non-chrétiens.

liturgie.

5.

La faute que constitue la séparation des chrétiens résulte, selon Hans Küng, des structures extérieures de l'Eglise catholique.

Sur ce thème, il a écrit "Strukturen der Kirche, (Structures de l'Eglise), où il commente les divergences entre les diverses confessions telles qu'elles sont apparues dans le nouvel éclairage du concile.

Dans "Die Kirche" (L'Eglise) (1967), Hans Küng précise ses conceptions théologiques en dessinant les grandes lignes d'une Eglise nouvelle qui chercherait non plus à dominer mais seulement à servir.

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