Koweït.

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Koweït. en arabe Al-Kuwayt. État de la péninsule Arabique situé
entre l'Irak et l'Arabie Saoudite. Les institutions sont celles d'un
émirat, politiquement et économiquement dominé par la famille
régnante.

Géographie.
Grâce au pétrole découvert en 1938, mais exploité et exporté seulement après la Seconde
Guerre mondiale, le Koweït devint en quelques années un des pays les plus riches du
monde. À la charnière de la péninsule Arabique, de la Mésopotamie et du monde iranien, il
constitue l'une des plus anciennes voies de commerce du monde, ce qui explique l'intérêt
qu'eut la Grande-Bretagne pour ce petit émirat au site portuaire très favorable, étape
essentielle sur la route des Indes. Avant la découverte du pétrole, les ressources du Koweït
provenaient essentiellement de la mer : pêche des perles, commerce maritime vers l'Inde
et l'Afrique orientale et constructions navales. En même temps, l'arrière-pays désertique
permettait le maintien d'activités pastorales pratiquées par une population nomade.
L'émirat renferme 10 % des réserves mondiales de pétrole. Le principal gisement est
celui de Burgan, où le coût d'extraction du pétrole est le plus bas du monde. Durant les
années soixante-dix, les revenus pétroliers du Koweït connurent un accroissement
spectaculaire, avant de chuter durant les années quatre-vingt. Les recettes pétrolières ont
permis au pays de placer son argent et d'investir à l'étranger. Remarquablement gérés par
le Kuwait Investment Office (KIO) établi à Londres, ces fonds ont donné à l'émirat une
rente financière annuelle supérieure à la rente pétrolière. Ces deux sources de richesse ont
transformé le Koweït (grands travaux d'équipement, création de complexes industriels,
mise en place d'une infrastructure de services, etc.), et la population était passée de
80 000 habitants en 1950 à 1 700 000 habitants en 1990, grâce à l'afflux massif de
travailleurs étrangers.
L'invasion du pays le 2 août 1990 et son occupation par les troupes irakiennes durant
sept mois, jusqu'au 28 février 1991, ont entraîné un pillage systématique de l'émirat. Sept
cent cinquante puits de pétrole ont été incendiés, affectant 5 % des réserves. Mais les
Irakiens n'ont pas pu toucher aux avoirs koweïtiens à l'étranger, estimés à plus de
60 milliards de dollars et entièrement reconstitués en 1995. La production de pétrole, qui
était de 95 millions de tonnes en 1989, est en passe de retrouver son niveau. Plus de
80 % de la population active sont formés de personnes d'origine étrangère, alors que
200 000 Koweïtiens de souche sont sans travail.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
Koweït - scène de rue, page 2760, volume 5
satellites - vue de Koweït City prise par le satellite de télédétection français Spot1, le 30 mars 1987, page 4645, volume 9

Histoire.

La ville et l'État de Koweït datent du XVIIIe siècle, lorsque plusieurs familles de la tribu
anizah en provenance de la péninsule Arabique se sédentarisèrent sur les côtes du golfe
Persique. En 1756, un cheikh de la famille as-Sab?h fut nommé à la tête de l'émirat. Les
Ottomans exercèrent sur celui-ci une souveraineté nominale et le Koweït fut subordonné
au vilayet de Bassorah, qui fut créé à la fin du XIXe siècle. À la même époque, les grandes
puissances commencèrent à s'intéresser à l'émirat : l'Allemagne souhaitait étendre le
chemin de fer de Bagdad jusqu'à Koweït-Ville, mais la Grande-Bretagne était déjà présente
sur la Côte des Pirates, et les Koweïtiens, désireux de se protéger de l'emprise ottomane,
confièrent aux Britanniques le contrôle des affaires étrangères du pays en 1899. Le Koweït
devint un protectorat britannique lorsque l'Empire ottoman entra en guerre aux côtés de
l'Allemagne en 1914. Les ambitions territoriales d'Ibn Saoud, émir du Nedjd, furent
contrecarrées par la signature d'un traité en 1922 et la frontière avec l'Irak fut fixée en
1923. Vers 1930, le destin de l'émirat fut bouleversé par la découverte de pétrole. Le
protectorat fut supprimé en 1961 et remplacé par un accord de défense de dix ans. Six
jours plus tard, le Premier ministre irakien proclama le Koweït partie intégrante de l'Irak,
mais recula sous la pression des Britanniques. Peu après, la Ligue arabe accueillit l'émirat,
qui entra à l'ONU et fut finalement reconnu par l'Irak en 1963. Le Koweït apporta alors son
soutien financier à la cause arabe et palestinienne et participa à la mise en oeuvre de l'arme
pétrolière en 1973. En 1990, le président irakien Sadd?m Hussein envahit le pays. Celui-ci
fut libéré quelques mois plus tard par une puissante armée sous commandement
américain, mandatée par l'ONU. Les exécutions sommaires qui ont suivi et la timidité des
réformes démocratiques promises par l'émir à son retour ont toutefois entraîné une crise
de confiance. Le tracé définitif de la frontière entre le Koweït et l'Irak a été entériné par le
Conseil de sécurité de l'ONU en mai 1993. Le Koweït est lié par un accord de défense avec
les États-Unis. Voir aussi Golfe (guerres du).
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Les livres
Koweït - puits de pétrole en feu, page 2760, volume 5
Koweït - libération, page 2760, volume 5
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Les corrélats
Asie
Bassorah
Golfe (guerres du)
Hussein Saddam
Ibn Saoud ('Abd al-'Aziz III)
Irak - Histoire - L'Irak baassiste
Irak - Histoire - Les coups d'État
Nedjd
ottoman (Empire)
Persique (golfe)
Les natifs de ce lieu
Saoud IV ibn 'Abd al-'Aziz
Les médias
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Koweït - tableau en bref
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