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Koweït

Publié le 02/12/2021

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1PRÉSENTATION

Koweït, en arabe Al Kuwayt, pays de la péninsule Arabique, situé dans le golfe Arabo-Persique. La capitale du pays est la ville de Koweït.

Le Koweït est bordé au nord et à l’ouest par l’Irak et au sud par l’Arabie saoudite.

2LE PAYS ET SES RESSOURCES

Le pays couvre une superficie totale de 17 818 km², incluant un territoire neutre de 5 500 km2, administré conjointement par l’émirat et son puissant voisin saoudien, ainsi que les îles de Bubiyan, Warba et de Faylaka. À l’exception de quelques petites zones côtières, le Koweït présente un aspect désertique, plat et infertile ; l’altitude maximale du Koweït est de 150 m. Le pays n’a pas de frontière naturelle et possède 130 km de façade maritime. Le climat est désertique, avec des pics de température de plus 49 °C durant la saison sèche et une très faible pluviosité concentrée sur les mois de novembre à avril. Pour son alimentation en eau potable, l’émirat doit recourir au dessalement, coûteux, de l’eau de mer. Les hydrocarbures constituent les seules ressources naturelles du pays, mais ils sont abondants : le pays, y compris la zone neutre dont les ressources pétrolifères sont partagées avec l’Arabie saoudite, possède la quatrième réserve mondiale de pétrole.

3POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1Démographie

La guerre du Golfe a eu d’importantes conséquences sur la population de l’émirat. En 1990, celle-ci était estimée à 2,3 millions d’habitants ; elle n’atteignait que 2,60 millions en 2008. En effet, des milliers de travailleurs étrangers, principalement des Jordaniens et des Palestiniens, ont été expulsés du Koweït après sa libération, en raison du soutien apporté par leurs dirigeants ou leurs communautés à l’Irak. Les Koweïtiens ne sont que 650 000, les travailleurs immigrés, notamment asiatiques (Indiens et Pakistanais), constituant la majorité des habitants. Les Bidoun, Koweïtiens d’origine bédouine, ne possèdent pas la nationalité ; leur nombre était estimé, en 1994, à 70 000, contre 200 000 avant la guerre du Golfe.

En 2008, l’espérance de vie moyenne à la naissance était de 76 années pour les hommes, et de 79 années pour les femmes.

3.2Villes principales

Plus de 96 p. 100 de la population de l’émirat habite dans les villes, dont la principale est la capitale, la ville de Koweït (1 222 374 habitants), qui est également le port le plus important. Jahrah et Salimiya comptent chacune plus de 100 000 habitants.

3.3Langues et religions

La population est majoritairement musulmane sunnite, un tiers des Koweïtiens sont d’obédience chiite. Une loi de 1981 a limité la citoyenneté aux seuls musulmans. L’arabe est la langue officielle du Koweït, mais l’anglais est fréquemment parlé.

3.4Éducation

D’importants investissements ont été réalisés dans le domaine de l’éducation ; l’enseignement est gratuit et obligatoire. En 2005, 84 p. 100 des Koweïtiens étaient alphabétisés. Au début des années 1990, les trois quarts des enfants de douze à dix-sept ans étaient scolarisés. 17 000 étudiants suivaient un cursus universitaire, dont plus de 2 000 à l’étranger.

3.5Institutions et vie politique

Le système juridique, codifié en 1960, s’appuie sur le droit islamique (charia). La Constitution de 1962 a institué une monarchie constitutionnelle. Le pouvoir exécutif appartient à l’émir (prince), issu de la dynastie des al-Sabah, qui gouverne assisté d’un Premier ministre, également membre de la famille régnante et d’un Conseil de ministres nommés par lui-même. Une assemblée, élue pour un mandat de quatre ans, exerce le pouvoir législatif. Dissoute en 1976, restaurée en 1981, à nouveau suspendue en 1986, elle fut remplacée par un conseil national ayant moins de pouvoir en 1990. Après son abolition durant l’occupation irakienne (août 1990-février 1991), le gouvernement koweïtien fut rétabli en mars 1991, et l’assemblée restaurée après les élections du 5 octobre 1992. En son sein, les partisans d’un État islamique intégral, dans lequel la charia serait la seule source du droit, représentés par le Mouvement islamique constitutionnel (Frères musulmans) et le Rassemblement islamique populaire s’opposent à un groupe hétéroclite, rassemblant le Forum démocratique, progressiste, la Coalition islamique nationale, représentant les chiites, ainsi que les représentants du monde des affaires et du commerce.

4ÉCONOMIE

Le développement du Koweït dépend presque totalement de sa production pétrolière et de ses investissements extérieurs. Les réserves nationales de pétrole sont estimées à 94 milliards de barils, ce qui assure une exploitation d’une durée de 150 ans environ. 5 p. 100 de ces réserves ont été détruites durant la guerre du Golfe, le coût de la reconstruction étant lui-même évalué à plus de 20 milliards. La reconstruction a nécessité la mise en place d’un plan d’économie, notamment au niveau de l’administration publique et plus généralement du fonctionnement de l’État ; elle a, dans le même temps, nourri une croissance économique forte jusqu’en 1995. Le Koweït, dont 80 p. 100 des revenus sont assurés par le pétrole, demeure l’un des pays les plus riches du monde : en 2005, son produit intérieur brut (PIB) s’élevait à 81 milliards de dollars, soit un PIB de 31 860,60 dollars par habitant. Les travailleurs étrangers représentent 80 p. 100 de la population active du pays.

4.1Agriculture

L’agriculture et la pêche emploient 1 p. 100 de la population active. Les tomates, les dattes, les melons et les oignons sont les principales cultures du pays. La prise annuelle de poissons au début des années 2000 était de 6 000 t. Le pays dépend, pour son alimentation, des importations.

4.2Mines et industries

L’industrie koweïtienne repose essentiellement sur l’extraction et le raffinage du pétrole. Exploités commercialement après la Seconde Guerre mondiale, ces gisements sont passés des mains de concessionnaires occidentaux à celles du gouvernement en 1975. Malgré la destruction de près de 75 p. 100 des puits de pétrole durant la guerre du Golfe, la production dépassait dès 1992 le niveau atteint deux ans auparavant (52,97 millions de tonnes). En effet, le Koweït a bénéficié d’une redéfinition, par l’Organisation des Nations unies, de sa frontière avec l’Irak. Une partie du champ pétrolifère de Roumeïla est désormais territoire koweïtien. En 2004, la production pétrolière atteignait 795 millions de barils.

L’augmentation des revenus du pétrole, dans les années 1970, a par ailleurs permis l’essor de nouvelles productions telles que le ciment, les matériaux de constructions, le plastique et les bateaux. En outre, le pays s’alimente en électricité grâce à la production de stations thermiques.

4.3Échanges

L’unité monétaire du Koweït est le dinar koweïtien et équivaut à 10 dirhams ou 1 000 fils. Remplacée par le dinar irakien lors de la guerre du Golfe, la devise koweïtienne fut rapidement rétablie après la libération de l’émirat. Avec 16,2 milliards de dollars d’exportations et 7,87 milliards de dollars d’importations en 2001, la balance commerciale est excédentaire, et ce grâce à la vente des produits du pétrole. Les principaux clients sont le Japon, l’Italie, Singapour, les Pays-Bas, Taïwan, le Pakistan et les États-Unis.

Le Koweït ne possède pas de chemin de fer, mais un réseau routier de 5 749 km. Un aéroport international se trouve près de la ville de Koweït.

5HISTOIRE
5.1De la fondation du Koweït moderne au protectorat britannique

Si la première civilisation connue dans la région koweïtienne remonte au IIIe millénaire av. J.-C., le Koweït moderne ne naît qu’en 1710, avec la construction de la ville du même nom par des travailleurs immigrés Anizah, venus du centre de la péninsule Arabique. La famille al-Sabah, toujours au pouvoir aujourd’hui, s’établit à Koweït en 1756 et constitue un émirat sur ce territoire, alors irakien et placé sous l’autorité de l’Empire ottoman. Dès la fin du xviiie siècle, la Compagnie des Indes britanniques installe un comptoir commercial dans l’émirat. L’émir se place sous protection britannique en 1899, afin de s’émanciper de la puissance ottomane. La Grande-Bretagne consolide, quant à elle, son influence dans la région au détriment du rival allemand.

En 1914, après la défaite et le démembrement de l’Empire ottoman, l’émirat koweïtien, dont l’ancienne puissance tutélaire a reconnu l’indépendance, passe, comme son voisin irakien, sous domination britannique. Les wahhabites d’Arabie saoudite, conduits par Ibn Séoud, sultan de Nedjd, tentent alors de prendre possession du territoire koweïtien, dont les frontières n’ont pas été formellement définies. La paix n’est restaurée, en 1921, qu’après une intervention militaire britannique. En 1922, une zone neutre est créée, toujours sous l’égide britannique, entre le Koweït et l’Arabie saoudite, tandis que l’année suivante est fixée la frontière nord avec l’Irak. Ce pays, cependant, qui revendique l’héritage de l’Empire ottoman et considère donc le Koweït comme partie intégrante de son territoire, affiche clairement ses prétentions lorsqu’en 1938 les premiers gisements de pétrole sont découverts dans le sous-sol de l’émirat. La Kuwait Oil Company, société pétrolière anglo-américaine, commence l’exploitation à grande échelle du pétrole en 1946. Une partie des profits de la compagnie revient à l’émir ; ces revenus permettent de développer l’infrastructure et les services sociaux du pays.

5.2Le Koweït indépendant

En 1961, la Grande-Bretagne accorde son indépendance au Koweït. En réaction, le régime irakien, alors dirigé par le général Kassem, masse des troupes à la frontière. Des mouvements de troupes appartenant à l’armée britannique et aux pays de la Ligue arabe, à laquelle l’émirat a adhéré, empêchent l’annexion. Le calme est ramené mais l’Irak ne reconnaît pas sa frontière avec le nouvel État. En 1963, celui-ci entre aux Nations unies. Trois ans plus tard, le litige frontalier avec l’Arabie saoudite est réglé par un accord prévoyant le partage des ressources pétrolières de la zone neutre séparant les deux pays.

Le Koweït mène dès lors une politique active au Proche-Orient. Ses revenus, considérablement accrus par la hausse du prix du pétrole, en 1973, puis par la nationalisation de la Kuwait Oil Company, en 1975, lui permettent de soutenir financièrement les pays arabes en lutte contre Israël. Durant la guerre Iran-Irak, le régime koweïtien choisit d’apporter son aide au voisin qui l’a si souvent menacé, considérant que le principal danger vient désormais de l’Iran révolutionnaire chiite. L’émirat subit les représailles de l’Iran contre ses installations pétrolières en 1981. En 1980, 1983 et 1985, des attentats revendiqués par des chiites pro-iraniens provoquent l’expulsion de milliers de leurs coreligionnaires. Le cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabbah, au pouvoir depuis 1977, suspend l’Assemblée nationale en juillet 1986 et gouverne par décret. La montée des revendications démocratiques, en 1989 et 1990, le conduit cependant à accepter la restauration d’un corps législatif, aux pouvoirs restreints. L’élection, le 10 juin 1990, du nouveau conseil national est boycottée par l’opposition.

La fin de la guerre irano-irakienne, en 1988, ravive les tensions avec l’Irak. Celui-ci, sorti extrêmement affaibli du conflit, se voit refuser par le Koweït l’annulation des dettes accumulées durant huit ans, tant qu’il n’aura pas reconnu la frontière avec l’émirat. Le dépassement par le Koweït des quotas pétroliers fixés par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), provoquant un effondrement des prix et augmentant les difficultés économiques de l’Irak, est interprété par le régime irakien comme un camouflet supplémentaire.

5.3La guerre du Golfe et ses conséquences

Le 2 août 1990, les troupes irakiennes envahissent le territoire koweïtien. L’émir Jaber se réfugie en Arabie saoudite, où il établit un gouvernement en exil. L’Irak annexe officiellement le Koweït le 8 août, malgré la condamnation de l’invasion par le Conseil de sécurité des Nations unies et par la Ligue arabe. Le 17 janvier 1991, l’intervention d’une coalition internationale marque le début de la guerre du Golfe. Le Koweït est libéré à la fin du mois de février 1991. Des centaines de puits de pétrole sont détruits par les Irakiens battant en retraite. La reconstruction s’accompagne de nombreux procès intentés par les autorités pour « collaboration « avec l’occupant irakien et de l’expulsion de plusieurs centaines de milliers de travailleurs étrangers, principalement des Palestiniens et des Jordaniens. Les conditions dans lesquelles se déroulent procès et expulsions font l’objet de nombreuses critiques de la part des gouvernements occidentaux et d’organisations se consacrant à la défense des droits de l’homme.

En 1992, les incendies pétroliers sont éteints et 16,5 milliards de dollars sont versés aux États-Unis au titre de participation aux dépenses de guerre. En avril, la frontière avec l’Irak est redessinée par une commission spéciale de l’ONU, au profit du Koweït qui obtient une partie du champ pétrolifère de Roumeïla. Mais la menace irakienne n’est pas pour autant totalement écartée, comme le montrent les mouvements de troupe le long de cette frontière en octobre 1994. Le Koweït, pour assurer sa protection, obtient par une série d’accords, l’assistance militaire des États-Unis et de plusieurs pays européens.

Sur le plan politique, le régime doit toujours faire face à une importante contestation, émanant à la fois des organisations favorables à une certaine laïcisation de l’État, des mouvements musulmans sunnites rigoristes et de la minorité chiite.

5.4Le clivage entre libéraux et islamistes

Les élections législatives organisées en octobre 1996 portent au pouvoir une majorité progouvernementale et islamiste (30 sièges sur 50). La nouvelle Assemblée se montre très critique à l’égard de la politique du gouvernement. Les islamistes demandent le vote de nouvelles lois fondamentales et l’établissement de la charia comme source unique du droit, ce que l’émir Jaber refuse. En février 1997, devant cette opposition, l’émir menace de dissoudre la nouvelle Assemblée. Au plan économique, le Koweït renoue avec la croissance et bénéficie d’un excédent budgétaire considérable, mais doit régler la facture du déploiement militaire allié. Le Koweït améliore aussi ses relations avec la Jordanie, le Soudan et le Yémen.

L’opposition libérale remporte les élections législatives anticipées qui se déroulent le 3 juillet 1999, obtenant 16 sièges sur 50, soit quatre fois plus que dans l’Assemblée sortante. L’opposition islamiste sunnite obtient 14 sièges et les islamistes chiites 6. Ce vote semble être une sanction pour le gouvernement sortant, mais il marque également une déception vis-à-vis des islamistes. Ces élections ont été provoquées par la décision prise en mai par l’émir Jaber de dissoudre le Parlement afin de sanctionner un « manque de coopération entre le législatif et l’exécutif «, mais sont surtout destinées à éviter un vote de défiance contre le gouvernement. Au plan international, l’opération anglo-américaine menée en Irak à partir de mars 2003, qui a abouti à la chute de Saddam Hussein, s’appuie sur la présence de 100 000 soldats américains sur le sol du Koweït, qualifié en 2004 d’« allié majeur des États-Unis non membre de l’OTAN « par le président américain George W. Bush. Malgré la progression des islamistes aux élections législatives de juillet 2003, un amendement de la loi électorale donnant aux femmes le droit de vote et d’éligibilité est voté en mai 2005 par le Parlement, par 35 voix pour et 23 contre, après plusieurs années de discussion — le mois suivant, pour la première fois de l’histoire du Koweït, une femme devient ministre, en charge de la planification et du développement administratif. En janvier 2006, le cheikh Saad Al-Abdallah Al-Sabah succède au cheikh Jaber Al-Ahmed Al-Sabah, décédé après vingt-huit ans de règne. Il dissout le Parlement au mois de mai suivant, à la suite d’une crise provoquée par un projet de réforme électorale défendu par l’opposition. Celle-ci sort renforcée du scrutin législatif de juin 2006, avec 33 des 50 sièges à pourvoir. Elle est dominée par les islamistes, qui remportent 21 sièges (dont 17 sunnites et 4 chiites) tandis que l’opposition libérale ne recueille que 6 sièges. Le nombre de députés progouvernementaux passe de 19 à 13. Sur les 28 femmes qui se présentent comme candidates, aucune n’est élue.

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