Koubilaï Khan
Publié le 16/05/2020
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Grand khan des Mongols (1260/94) et fondateur de la dynastie mongole de Chine (Yuan). Petit-fils de Gengis Khan, il reçut de son frère Mongka le commandement de la partie orientale de l'Empire mongol (1252). À la mort de ce dernier, il fut proclamé grand khan (6 mai 1260), mais dut faire face à l'opposition de son frère, Arikbögè, qui ne se soumit qu'en 1264. Déjà maître de la Chine du Nord par l'héritage de Mongka, il conquit de 1267 à 1276 la Chine méridionale et détruisit l'empire des Song ; il montra beaucoup d'humanité à l'égard des vaincus, se contentant d'envoyer le dernier empereur Song, encore enfant, dans un monastère bouddhique. Après la soumission de Canton (1277), Koubilaï devint le souverain de toute la Chine. Après avoir transféré sa capitale à Pékin (1260), il donna à sa dynastie le nom chinois de Yuan (1271), adopta la civilisation chinoise, favorisa le bouddhisme et, protégeant les lettres, organisa une vie de cour fastueuse. Certains groupes mongols, le Turkestan (1267) puis la Mandchourie (1277), hostiles à cette sinisation, se révoltèrent contre le grand khan. À l'extérieur, Koubilaï connut également des échecs : malgré deux tentatives (1274 et 1281), il ne put conquérir le Japon ; il dut également renoncer à imposer son autorité en Cochinchine et en Birmanie, et son expédition contre le royaume javanais de Majapahit tourna au désastre (1293). C'est sous son règne que Marco Polo séjourna en Chine et qu'il fut accueilli à la cour.
«
Koubilaï Khan
1215-1294
Koubilal' Khan fut empereur de Chine et
Grand Khan
de l'empire mongol fondé par
Gengis Khan.
Il était
le souverain d'un nom
bre incalculable d'hommes.
Jamais autant de
sujets n'avaient reconnu
le pouvoir absolu
d'un seul homme .
Gengis Khan eut comme successeurs quatre
de
ses fils, dont le plus jeune était Toloui.
En
1229, une assemblée générale donna
le pou
voir
à Ogendei, un frère plus âgé.
Ogendei établit la capitale mongole à Kara
korum, la résidence de Gengis Khan.
Il conti
nua
les campagnes contre l'empire Soung et
conquit des territoires en Corée et en Russie
du sud.
Vers
1240, la succession revint aux descen
dants de Toloui, et Môngke, le frère de Kou
bilaï, devint khan.
Quant à Koubilaï,
il fut
nommé gouverneur des territoires occupés en
Chine .
Il entra en guerre contre Soung et conquit le
grand territoire de la province du Yunnan,
qui jouxtait la frontière occidentale de la
Chine et qui fit dès lors partie de l'empire.
A
la mort de Môngke, en 1259, Koubilaï signa
immédiatement un armistice avec
Soung,
puis se dirigea rapidement vers le nord, afin
de préserver sa succession .
Il s'était déclaré
Grand Khan en sa résidence de Shangtou.
Mais son plus jeune frère, qui avait, suivant
la tradition, hérité
le pàys mongol, en fit de
même
à Karakorum.
Il s'ensui vit une guerre
A droit e: Un seig neur mon gol reço it d es ambas sad eur s à sa Cour .
Les visi te ur s se trou vent à gauch e sur l'illu strati on , l es cour
t isans mon gols à droit e.
L 'il· lus tr at ion nou s montr e l es exigen ces ves tim entair es d e la Cour mon gol e, à l'apo gée de s a pu is san ce.
C ett e miniature , peinte en 130 7 à Tabri z, pro vie nt de
l 'Hi stoir e uni verselle (Jam i al T awarikh) de Rachid al-Din .
A gauche : Portrait de Koubilal;
peint en
1291 .
C'est le portrait of ficiel chinois du grand seigneur
mongol .
Ci -dessous:
Koubilal' tend à Mar co Polo une tablette d'or qui lui
ser v ira de laissez-passer et de re commandation .
C'est une repré sent ation européenne de Koubilal' Khan, faite d'après les descrip tions de Marco Polo au retour de
son voy age .
La miniature est ex traite d'un livre franç ais du XIVe
si è cle, Le Livre des Mer veilles , où les aventures de Marco Polo fu ren t consignées .
civile, qui dura quatre ans.
Koubilaï sortit
vainqueur du combat et put
se consacrer en
tièrement
à la guerre contre Soung.
En 1271,
Koubilaï Khan fit de Pékin sa résidence d'hi
v er et adopta
le titre dynastique chinois
Yuan, qui signifiait
"origine ".
Huit ans après, la résistance de Soung fut
brisée.
Un certain nombre de chefs de tribus mongo
les considéraient
le déplacement de la capita-
le comme une trahison.
De même, la politi
que sage et conciliante de Koubilaï fut con
sidérée comme une méprisable compromis
sion.
Durant tout son règne, Koubilaï Khan eut à
faire face
à des rébellions en Mongolie occi
dentale, mais
il ne céda jamais .
Al'intérieur de ses frontières, toutes les reli
gions importantes avaient des fidèles.
Même
en Chine, vivaient des communautés chré
tiennes, musulmanes et juives
à côté des
taoïstes, des bouddhistes et des confucia
nistes.
Môngke avait été fils et époux de prin
cesses chrétiennes nestoriennes.
Un nestorien
était Premier ministre.
Tout comme
Mông
ke, Koubilaï Khan accepta sans difficplté que
Mongols et étrangers
se tinssent a X"i'bsh~s
les plus élevés, ce qui ne l'empêcha pas de
promulguer des lois qui séparaient l'élite.
»
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