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KOUAN TSEU

Publié le 16/05/2020

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« KOUAN TSEU [ Le livre du Maître Kouat41.

Ouvrage attribué au sage semi-légendaire chinois Kouan Tseu qui s'appelait en fait Kouan I- wou ou Kouan Tchong (mort, selon la tradition, en 645 avant J.-C.), qui est considéré, en raison de son génie, comme le père de la science poli- tique chinoise.

Selon lui, l'observation rigoureuse de la loi permet seule la réalisation d'une poli- tique économique et utilitaire.

Kouan Tchonz, qui fut premier ministre du marquis Rouan (le Ts'i, défendit efficacement son pays contre les invasions barbares, introduisit de nouvelles institutions et fit acquérir au petit état Ts'i la prépondérance temporaire sur les autres princi- pautés.

Ses mérites sont si considérables que Confucius put dire de lui : « De nos jours, le peuple tire encore parti de .

ses bienfaits ; si Kouan Tchong n'avait pas vécu, nous porterions encore les cheveux longs et nos vêtements seraient munis de boutonnières du côté gauche (comme ceux des barbares) ».

Son livre qui, selon l'his- toire des Han, comportait quatre-vingt-six cha- pitres, alors qu'il ne nous en reste que soixante- seize, lui est probablement faussement attribué 11 est douteux en effet que des ouvrages aient été composés par des individus isolés avant Confu- cius (551-479 avant J.-C.).

En raison du style et de certains thèmes, on pense que ce livre a été composé pendant la période dite « des.

Royaumes combattants », ou Tchan-kouo (403-256 av.

J.-C.) et qu'il a été remanié sous les Han (202 av.

J.-C.

— 220 ap.

J.-C.).

Il constitue néanmoins un document précieux pour l'étude de la pensée économique et politique à l'époque Tchan-kouo.

L'État Ts'i (qui correspond à la province actuelle du Chan-Toung) était alors une région peu fertile, peuplée exclusivement de paysans, qui serait difficilement parvenue à acquérir la suprématie sur les autres états féodaux sans sa géniale politique économique.

Les trois principes de gouvernement contenus dans l'ouvrage sont les suivants : 1°) Le souve- rain doit faire en sorte que l'agriculture soit adoptée au rythme des saisons, afin que la population puisse acquérir nourriture et vête- ments en quantités suffisantes et s'enrichir.

La richesse acquise permet d'attirer les émigrants venus d'autres pays ; peu à peu le territoire s'étendra, et si les populations jouissent de la paix, sa prospérité augmentera la force de l'État.

2°) L'éducation du peuple doit reposer sur-quatre principes : « les rites », grâce à la pratique des- quels le peuple se comporte justement et le souverain règne en paix ; « la justice », si celle-ci est pratiquée, le peuple ne désire pas obtenir ce qui ne lui revient pas et la tromperie ainsi que la ruse disparaissent ; « l'honnêteté », si les hommes sont honnêtes, le mal ne peut se dissimuler et la conduite de chacun devient parfaite ; « la honte », qui interdit de commettre des actes défendus, moyennant quoi l'ordre rène et le souverain peut faire respecter sa volonté.

3°) Il convient, pour faire naître les traditions, que les dieux comme les esprits soient respectés et que le culte des ancêtres soit observé ; ainsi les moeurs s'améliorent, tendent à la simplicité et le royaume devient prospère.

Ensuite sont énu- mérées les applications particulières de ces principes ; c'est ainsi que les capacités nécessaires aux ministres sont soumises à trois conditions : la vertu de l'individu doit correspondre à la fonction occupée, le mérite à la récompense reçue, le savoir-faire à la charge confiée.

En ce qui concerne les principes de gouvernement.

quatre conditions sont nécessaires : l'autorité suprême ne doit pas être détenue par un homme privé de bienveillance quelles que soient ses autres vertus ; une position éminente ne doit pas être confiée à celui qui n'est pas disposé à la céder à quiconque est plus capable que lui ; les fonftions de chef de l'armée ne doivent pas être confiées à celui qui favorise uniquement ses proches ou les nobles ; le gou vernement doit surveiller la production des biens, réduire les i mpôts et diviser le territoire en plusieurs dis- tricts.

Enfin, l'ouvragé contient divers prin- cipes relatifs au développement économique de l' État : exploitation des forêts, irrigation, entre- tien du cours des rivières, etc.

Une attention particulière est accordée aux industries extrac- tives (cuivre), à la pêche, à la production du sel, aux exportations vers les pays voisins qui permettent à l'État de percevoir des droits de douane.

L'auteur révèle de la sorte des préoccu- pations d'un caractère moderne et, en tout cas, singulier pour son époque.

Cf.

G.

von Gabelentz, L'oeuvre du philosophe Kuan tse, « Mémoires de la Société d'Études japonaises », vol.

V (1886) ; Vorbereitendes zur Kritik des Kuan-tse, « Sit- zungsbericht der Kônigl.

Preuss.

Akademie der Wissenschaften » (1892).. »

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