KONJIKI YASHA
Publié le 16/05/2020
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KONJIKI YASHA
[Le démon doré].
Roman
de l'écrivain japonais Ozaki Kôyô (1867-1903),
commencé, par feuilletons, en 1897, dans le
journal « Yomiuri » et interrompu six ans plus
tard par la mort de l'auteur ; la dernière partie
fut écrite et publiée par son disciple Oguri Fûyô.
Un drame en fut tiré et souvent représenté dans
les théâtres du nouveau style.
L'étudiant Hazam a
Kan-ichi doit épouser Miya, et ses fiançailles
suscitent l'envie dans tous les coeurs, à cause,
en particulier, de la grande beauté de Miya.
Mais, un jour, celle-ci rencontre le fils d'un
richissime directeur de banque, Tomiyama, qui
s'éprend d'elle, et elle rompt ses fiançailles avec
l'étudiant, préférant la richesse à l'amour.
Cet
abandon jette Kan-ichi dans le désespoir ; il
laisse ses études et s'enferme en une sombre
solitude dévoré par son désir de vengeance, par
la nostalgie de son amour perdu et de ses
pensées de mort ; en lui mûrit une nouvelle
conception de la vie : le sentiment que l'argent
donne tous les pouvoirs.
Poursuivi par cette
idée, il devient l'aide d'un usurier fameux, haï
de tout le monde, et, se donnant entièrement à
ce métier cruel, réussit à assoupir sa douleur.
Son but est maintenant d'accumuler de l'argent
pour être un jour en mesure d'accomplir sa
vengeance, bien que sa blessure saigne encore et,
qu'au fond de lui-même, il éprouve de l'aversion
pour la profession qu'il exerce à présent.
De son
côté, Miya, après avoir épousé Tomiyama et bien
qu'elle soit entourée de tout le luxe matériel
possible, sent que son coeur est resté insatisfait
et qu'II brûle de plus en plus d'amour pour
Kan-ichi, surtout quand, au bout de quatre ans,
elle a l'occasion de le revoir.
Elle en arrive à
vouloir abandonner ses richesses, pourvu qu'elle
obtienne le pardon de son fiancé de jadis qui,
à la tête de l'entreprise que lui a laissée son
maître, ne se laisse détourner par rien décidé
désormais à conquérir la fortune et ne se soucie
Pas de l'amour.
Mais quand il vient à apprendre
par un ami le repentir et la tristesse de Miya,
il se sent ébranlé.
Une nuit, en un rêve agité,
elle lui apparaît comme étant sur le point de
se tuer, et il lui donne un baiser en signe de
pardon.
Enfin, à la suite de plusieurs expériences,
il parvient à comprendre le tourment de Miya,
qui n'a cessé de lui envoyer lettre sur lettre pour
1 ui exprimer ses sentiments.
Pendant les ères Meiji (1868-1911) et Taishô
(1912-1925), il n'est pas d'autre roman qui ait
suscité dans le public un aussi vif intérêt.
Vrai
chef-d'oeuvre, auquel l'auteur consacra toutes les
forces et le talent des dernières années de sa
vie, le
Konjiki Y asha
a une grande valeur non
seulement littéraire, — chacune de ses pages est
digne de figurer dans une anthologie, — mais aussi
psychologique et sociale.
Ses nombreuses adapta-
tions scéniques ont également contribué à le
répandre.
Quant au style, il est une fusion
d'éléments classiques et populaires, mais il atteste
également des signes évidents d'influence euro-
péenne.
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