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koltes

Publié le 17/05/2020

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« Séquence 1 : Texte à commenter 2012- 2013 Texte : Bernard-Marie Koltès, Le retour au désert , 1988, Editions de Minuit. [ Pendant la guerre d’Algérie, Mathilde revient en France avec son fils Edouard dans l’intention de récupérer la maison familiale et de régler des comptes.

Une violente dispute l’oppose à son frère Adrien, devant les serviteurs, Aziz et Madame Queuleu .

] AZIZ – Qu’ils se tapent donc, et, quand ils seront calmés, Aziz ramassera les morceaux. Entre Edouard . MADAME QUEULEU – Edouard, je t’en supplie, je vais devenir folle. Edouard retient sa mère, Aziz retient Adrien . ADRIEN – Tu crois, pauvre folle, que tu peux défier le monde ? Qui es-tu pour provoquer tous les gens honorables ? Qui penses-tu être pour bafouer les bonnes manières, critiquer les habitudes des autres, accuser, calomnier, injurier le monde entier ? Tu n’es qu’une femme, une femme sans fortune, une mère célibataire, une fille-mère, et, il y a peu de temps encore, tu aurais été bannie de la société, on te cracherait au visage et on t’enfermerait dans une pièce secrète pour faire comme si tu n’existais pas.

Que viens-tu revendiquer ? Oui, notre père t’a forcée à dîner à genoux pendant un an à cause de ton péché, mais la peine n’était pas assez sévère, non.

Aujourd’hui encore, c’est à genoux que tu devrais manger à notre table, à genoux que tu devrais manger à notre table, à genoux que tu devrais me parler, à genoux devant ma femme, devant Madame Queuleue, devant tes enfants.

Pour qui te prends-tu, pour qui nous prends-tu, pour sans cesse nous maudire et nous défier ? MATHILDE – Eh bien, oui, je te défie, Adrien ; et avec toi ton fils, et ce qui te sert de femme.

Je vous défie, vous tous, dans cette maison, et je défie le jardin qui l’entoure et l’arbre sous lequel ma fille se damne, et le mur qui entoure le jardin.

Je vous défie, l’air que vous respirez, la pluie qui tombe sur vos têtes, la terre sur laquelle vous marchez ; je défie cette ville chacune de ses rues et chacune de ses maisons ; je défie le fleuve qui la traverse, le canal et les péniches sur le canal, je défie le ciel qui est au-dessus de nos têtes, les oiseaux dans le ciel, les morts dans la terre, les morts mélangés à la terre et les enfants dans le ventre de leurs mères.

Et, si je le fais, c’est parce que je sais que je suis plus solide que vous tous, Adrien. Aziz entraîne Adrien, Edouard entraîne Mathilde. Mais ils s’échappent et reviennent . MATHILDE – Car sans doute l’usine ne m’appartient-elle pas, mais c’est parce que je n’en ai pas voulu, parce qu’une usine fait faillite plus vite qu’une maison ne tombe en ruine, et que cette maison tiendra encore après ma mort et après celle de mes enfant, tandis que ton enfant se promènera dans des hangars déserts où coulera la pluie en disant : c’est à moi, c’est à moi.

Non, l’usine ne m’appartient pas, mais cette maison est à moi et, parce qu’elle est à moi, je décide que tu la quitteras demain.

Tu prendras tes valises, ton fils, et le reste, surtout le reste, et tu iras vivre dans tes hangars, dans tes bureaux dont les murs se lézardent, dans le fouillis des stocks en pourriture.

Demain je serai chez moi. ADRIEN – Quelle pourriture ? Quelles lézardes ? Quelles ruines ? Mon chiffre d’affaires est au plus haut.

Crois- tu que j’ai besoin de cette maison ? Non.

Je n’aimais y vivre qu’à cause de notre père, en mémoire de lui, par amour pour lui. MATHILDE – Notre père ? De l’amour pour notre père ? La mémoire de notre père, je l’ai mise aux ordures il y a bien longtemps. ADRIEN – Ne touche pas à cela, Mathilde.

Respecte au moins cela.

Cela au moins ne le salis pas. MATHILDE – Non, je ne salirai pas, cela est déjà très sale tout seul.

Laurence Karam – SSCC Kfarhbab – 1re S – 1re L – [email protected] Page 15 10 15 20 25 30 35. »

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