KOGOSHUI
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
«
KOGOSHUI
[Recueil de vieilles histoires].
Œuvre historique ancienne de la littérature
japonaise, écrite en un volume par Imibe (ou
Intube)-no-Hironari, probablement à la suite
d'une ordonnance invitant les familles de la
noblesse à présenter leur histoire généalogique.
Les Imibe partageaient avec leurs rivaux Naka-
tomi le monopole des choses du culte, et l'objet
de ce livre est de démontrer que les mérites
et la noblesse de lignage divin de leur famille
n'étaient pas inférieurs à ceux des Nakatomi,
alors en grand crédit, et dont une branche,
celle des Fujiwara, était déjà sur la voie qui
devait la conduire au pouvoir suprême.
Le
Kogoshûi
fut présenté, au mois de mars de
l'an 807 ap.
J.-C., à l'empereur Heijô (806-809),
comme supplément au
Nihongi (*).
Le récit,
d'une d'une traite sans aucune subdivision en
chapitres, part de l'époque des dieux et narre
les hauts faits méritoires de l'ancêtre de la
famille, te dieu A ma-no-tomi-mikoto, compagnon
et fidèle serviteur de Jimmu Tennô, descendant
(le la déesse du soleil et souche de la famille
i
mpériale ; puis il retrace l'histoire des Imibe
sous les divers souverains, mettant en lumière
leurs entreprises et leurs états de service, et
traite enfila de leur décadence à partir de
l'empereur Tentmu (673-686).
Le
Kogosh
ai a
une immense valeur pour l'étude de la religion,
de l'histoire et de la civilisation du Japon
ancien ; il apporte donc un complément précieux
aux oeuvres historiques officielles les plus reculées,
telles que le
Kojiki (*)
et le
Nihongi
dont les
auteurs eurent à leur disposition des matériaux
différents des documents dont se servit Hironari,
archives de famille des Imibe qui se trans-
mettaient de génération en génération.
Le
manuscrit le plus ancien du
Kogoshûi
est celui
qui se trouve en possession de la famille du
vicomte Yoshida ; il remonte à, la première
-année de l'ère Karoku (1225).
Avec des caractères
mobiles, il fut imprimé la première fois, semble-
t-il, dans la neuvième année de l'ère Genroku
(1696),
et ensuite plusieurs fois.
En 1924,
Genchi Katô et Hoshino Hikoshirô en publièrent
la première traduction anglaise
(The Kogoshûi,
or
Gleanings from Ancient Japane se S tories.
Translated and Annotated,
Tokio, 1924)..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓