Databac

keynésianisme.

Publié le 08/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : keynésianisme.. Ce document contient 627 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Encyclopédie keynésianisme. n.m., doctrine économique dérivée des idées de John Maynard Keynes,
concernant la formation du revenu national et l'intervention macroéconomique de l'État.
La « révolution keynésienne «.
La publication par John Maynard Keynes de la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et
de la monnaie (1936) déclencha la « révolution keynésienne «, comme celle des oeuvres
de Carl Menger, Stanley Jevons et Léon Walras avait déclenché la « révolution
marginaliste « au début des années 1870. L'importance de ces deux tournants dans
l'histoire de la pensée économique ne doit pas cacher deux différences substantielles.
D'une part, la « révolution keynésienne « ne propose pas seulement un nouveau cadre
analytique, mais dérive de celui-ci la nécessité d'une intervention de l'État pour assurer le
plein emploi ; elle implique donc une politique de régulation globale. D'autre part, cette
nouvelle approche est fondée sur une critique du marginalisme, non seulement au niveau
des conclusions (elle rejette l'idée qu'une économie de marché est capable d'établir
spontanément le plein emploi), mais aussi au niveau des prémisses analytiques (le rôle des
ajustements par les prix est négligé au profit des variations du revenu global). Sur ces deux
points, la position de Keynes lui-même était ambivalente. Soulignant que le niveau trop
élevé du taux d'intérêt, en décourageant l'investissement, est responsable du chômage
massif, il était cependant sceptique sur la possibilité de l'abaisser par une politique
monétaire expansionniste. Démontrant que l'analyse marginaliste ne s'applique pas à une
situation d'équilibre de sous-emploi, il admet cependant qu'elle décrit correctement la façon
dont le marché alloue les ressources en situation de plein emploi.
De Keynes au keynésianisme.
La formalisation du modèle keynésien par John Hicks, dès 1937, a exploité cette
ambivalence en engageant la « révolution keynésienne « dans la voie d'une récupération
compatible avec l'approche traditionnelle ; Franco Modigliani et Paul Samuelson ont ensuite
complété ce modèle. Au niveau de l'analyse, l'équilibre de sous-emploi est vu comme une
situation de court terme, due à une rigidité à la baisse du taux d'intérêt et surtout du taux
de salaire ; dans le long terme, le plein-emploi s'établit grâce aux ajustements de prix sur
les marchés. Au niveau de la politique économique, le message keynésien se réduit au
choix de la combinaison appropriée des politiques monétaire et budgétaire (le policymix).
Cette synthèse néoclassique a dominé la science économique jusqu'à la fin des années
soixante.
La fin d'une hégémonie.
La systématisation d'une position ambivalente a cependant suscité des ambiguïtés, qui ont
été exploitées par les opposants au keynésianisme. L'école de Chicago, derrière Milton
Friedman, a progressivement imposé le monétarisme, qui prône la neutralité des autorités
monétaires. Plus généralement, le retour du libéralisme, qui condamne les interventions
économiques de l'État, a éclipsé progressivement le keynésianisme, avec les attaques
menées par Friedrich von Hayek et Robert Lucas. En réaction contre ce retour à
l'orthodoxie, les néokeynésiens, avec Robert Clower, ont plaidé pour le retour à un Keynes
dégagé de son héritage keynésien, et les postkeynésiens, tel Hyman Minsky, ont réhabilité
l'intuition initiale oubliée par le keynésianisme : l'instabilité fondamentale d'une économie de
marché. Voir aussi IS-LM (modèle).
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
accumulation - 2.ÉCONOMIE
anticipation - 2.ÉCONOMIE
Banking School
classique (école)
consommation (théorie de la)
crise économique - La crise des années trente
Currency School
demande
économie
emploi
équilibre économique
Harrod-Domar (modèle)
Hicks (sir John Richard)
IS-LM (modèle)
Keynes John Maynard
Kindleberger Charles
liquidité
macro-économie
marché
marginalisme
mercantilisme
monétarisme
monnaie - Deux conceptions de la monnaie
multiplicateur
néoclassique (synthèse)
nouvelle économie classique
offre - 2.ÉCONOMIE
Patinkin Don
plein-emploi
politique budgétaire
politique industrielle
politique monétaire
postkeynésienne (analyse)
profit
propension à consommer
récession
répartition des revenus
Ricardo David
Robinson Joan
Samuelson Paul Anthony
Say Jean-Baptiste
Schumpeter Joseph
Solow Robert Merton
sous-emploi
spéculation
stabilisation (politique de)
Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie
théories économiques (histoire des)
thésaurisation
Tobin James
travail - 2.ÉCONOMIE
valeur marchande
voile monétaire

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles