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karl marx

Publié le 06/12/2021

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À Berlin, il appartient au cercle des « hégéliens de gauche «, dénommés aussi « jeunes hégéliens « (avec Bruno Bauer et d'autres) qui cherchent à tirer des conclusions athées et révolutionnaires de la philosophie de Hegel.
L'hégélien de gauche Ludwig Feuerbach s'était lancé dans une critique de la théologie à partir de 1836 et avait commencé à se tourner vers le matérialisme (par opposition à l'idéalisme hégélien). En 1841, cette orientation matérialiste prend le dessus dans sa philosophie (L'essence du Christianisme) et se combine avec la dialectique dite idéaliste de Hegel pour lui donner un caractère scientifique et historique saisissant le réel dans la logique de son évolution. Cette position se heurte à la politique du gouvernement prussien qui avait enlevé à Feuerbach sa chaire en 1832, puis lui avait interdit de revenir à l'université en 1836. Pour finir, les mêmes autorités interdisent à Bruno Bauer, autre grande figure de l'hégélianisme de gauche, d'enseigner à Bonn en 1841.
Marx, après avoir obtenu son diplôme universitaire, part pour Bonn avec l'espoir d'y devenir professeur. Mais face à cette politique du gouvernement, il abandonne l'idée d'une carrière universitaire.
Le journal d'opposition Rheinische Zeitung
Au début de 1842, certains bourgeois libéraux de Rhénanie, en contact avec les hégéliens de gauche, créent à Cologne un journal d'opposition au clergé catholique, la Rheinische Zeitung (« Gazette rhénane «). Il s'agissait au départ, dans l'intérêt de la Prusse protestante, de faire pièce à la Gazette de Cologne (Die Kölnische Zeitung) et à ses points de vue ultra-montains, mais les rédacteurs développent en fait une « tendance subversive «7, beaucoup plus indépendante et radicale. Ils proposent à Marx et Bruno Bauer d'en devenir les principaux collaborateurs. Marx s'installe dans un premier temps à Bonn, et écrit plusieurs articles pour défendre la liberté de la presse. Moses Hess participe également au journal. En octobre 1842, Marx en devient le rédacteur en chef et s'installe à Cologne.
La tendance démocratique révolutionnaire du journal s'accentue sous la direction de Marx. Le gouvernement réagit en lui imposant une double, puis une triple censure. Puis, le 1er janvier 1843, il l'interdit. Marx avait été contraint de démissionner avant cette date, mais cela ne sauva pas le journal, qui suspendit sa publication en mars 1843.
L'un des principaux articles de Marx dans la Rheinische Zeitung est celui consacré aux conditions de vie des vignerons de la vallée de la Moselle. Ce reportage, ainsi que l'ensemble de ses activités journalistiques, lui fait prendre conscience de ses insuffisances en matière d'économie politique et le pousse à se lancer dans une étude en profondeur de celle-ci.
Mariage
En 1843 à Bad Kreuznach, Marx épouse une amie d'enfance, Jenny von Westphalen, avec laquelle il s'était fiancé étudiant. Sa femme est issue de la noblesse rhénane, son frère aîné deviendra ministre de l'Intérieur du Royaume de Prusse au cours d'une des périodes les plus réactionnaires que connut ce pays, de 1850 à 1858.
Le couple a eu plusieurs enfants, mais seules trois filles parviendront à l'âge adulte : Jenny Caroline (1844-1883), Laura (1845-1911) et Jenny Julia Éléanor (1855-1898). Laura épouse en 1868 Paul Lafargue, socialiste français qui laisse dans ses Souvenirs personnels sur Karl Marx une biographie intimiste du philosophe. Jenny, quant à elle, épouse en 1872 Charles Longuet, personnalité de la Commune de Paris.
Karl Marx aurait également eu un fils naturel, Frederick Demuth (1851-1929), issu d'une relation avec la bonne de famille, Helene Demuth. Frederick Demuth fut reconnu par Friedrich Engels8.
Ses enfants comme ses amis l’appellent « le Maure «, son surnom préféré qui lui a été donné lors de ses études à Berlin à cause de son teint foncé, de sa barbe et de ses cheveux d'un noir d'ébène mais qui fait aussi référence à sa judéité9.

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