Kandahar.
Publié le 08/12/2021
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Kandahar. nom donné à la plus ancienne compétition de ski alpin, qui fut aussi la
plus renommée jusqu'à la création, en 1966, de la Coupe du monde. C'est le 7 janvier
1911 à Montana (Suisse) qu'eut lieu la première vraie descente de la jeune histoire du
ski alpin, la Coupe Robert of Kandahar. Elle portait le nom d'un général britannique anobli
pour un haut fait d'arme, la marche de Kaboul à Kandahar (Afgh?nist?n) en 1880.
En 1922, Arnold Lunn, l'un des participants de cette coupe et pionnier britannique du
ski alpin, imagina une autre discipline, le slalom, qui consistait à faire passer les coureurs
entre des fanions ; puis le 30 janvier 1924, il fonda à Murren (Suisse) le Ski Club
Kandahar. En 1927, lors d'un déplacement à Saint-Anton (Autriche), il rencontra Hannes
Schneider, créateur de la méthode d'enseignement de l'Arlberg, et traça, à l'intention
des écoliers locaux, le premier slalom moderne. À cette époque, le ski alpin de
compétition évoluait selon deux tendances : l'une, britannique, s'attachant à codifier la
pratique de ce sport selon des règles précises, et l'autre, autrichienne, axée sur les
progrès de la technique du ski. La synthèse de ces deux tendances fut concrétisée en
1928 par la création d'une nouvelle épreuve, l'Arlberg-Kandahar, dont le lauréat devait
être le vainqueur du combiné descente-slalom. Cette épreuve revêtait une particularité :
le classement de la descente déterminait l'ordre des départs du slalom. Un trophée, le K
de diamant, était décerné au champion classé cinq fois dans les trois premiers de la
descente, du slalom et du combiné, ou quatre fois seulement à la condition de compter
un succès au combiné.
De 1928 à 1939, l'Arlberg-Kandahar fut disputé soit à Saint-Anton, soit à Murren.
Les épreuves furent cependant annulées en 1938 en raison de l'arrestation de Hannes
Schneider par les Allemands. Elles reprirent à partir de 1947, accueillies alternativement
par cinq stations : Saint-Anton, Murren, Chamonix (à partir de 1948), Sestrières en
Italie (à partir de 1951) et Garmisch-Partenkirchen en Allemagne (à partir de 1954).
Le système de compétition de cette épreuve, abandonné à la fin des années
soixante, n'a pas résisté à la pression des intérêts sportifs et économiques grandissants
de la Coupe du monde. L'originalité de sa formule une fois disparue, le prestige de
l'Arlberg-Kandahar n'a cessé de décliner.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
combiné alpin
combiné nordique
ski
ski - La compétition - Les épreuves
Kandahar. nom donné à la plus ancienne compétition de ski alpin, qui fut aussi la
plus renommée jusqu'à la création, en 1966, de la Coupe du monde. C'est le 7 janvier
1911 à Montana (Suisse) qu'eut lieu la première vraie descente de la jeune histoire du
ski alpin, la Coupe Robert of Kandahar. Elle portait le nom d'un général britannique anobli
pour un haut fait d'arme, la marche de Kaboul à Kandahar (Afgh?nist?n) en 1880.
En 1922, Arnold Lunn, l'un des participants de cette coupe et pionnier britannique du
ski alpin, imagina une autre discipline, le slalom, qui consistait à faire passer les coureurs
entre des fanions ; puis le 30 janvier 1924, il fonda à Murren (Suisse) le Ski Club
Kandahar. En 1927, lors d'un déplacement à Saint-Anton (Autriche), il rencontra Hannes
Schneider, créateur de la méthode d'enseignement de l'Arlberg, et traça, à l'intention
des écoliers locaux, le premier slalom moderne. À cette époque, le ski alpin de
compétition évoluait selon deux tendances : l'une, britannique, s'attachant à codifier la
pratique de ce sport selon des règles précises, et l'autre, autrichienne, axée sur les
progrès de la technique du ski. La synthèse de ces deux tendances fut concrétisée en
1928 par la création d'une nouvelle épreuve, l'Arlberg-Kandahar, dont le lauréat devait
être le vainqueur du combiné descente-slalom. Cette épreuve revêtait une particularité :
le classement de la descente déterminait l'ordre des départs du slalom. Un trophée, le K
de diamant, était décerné au champion classé cinq fois dans les trois premiers de la
descente, du slalom et du combiné, ou quatre fois seulement à la condition de compter
un succès au combiné.
De 1928 à 1939, l'Arlberg-Kandahar fut disputé soit à Saint-Anton, soit à Murren.
Les épreuves furent cependant annulées en 1938 en raison de l'arrestation de Hannes
Schneider par les Allemands. Elles reprirent à partir de 1947, accueillies alternativement
par cinq stations : Saint-Anton, Murren, Chamonix (à partir de 1948), Sestrières en
Italie (à partir de 1951) et Garmisch-Partenkirchen en Allemagne (à partir de 1954).
Le système de compétition de cette épreuve, abandonné à la fin des années
soixante, n'a pas résisté à la pression des intérêts sportifs et économiques grandissants
de la Coupe du monde. L'originalité de sa formule une fois disparue, le prestige de
l'Arlberg-Kandahar n'a cessé de décliner.
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