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Jules Lagneau1851-1894Il suffit de lire trois pages pour être gagné.

Publié le 22/05/2020

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« Jules Lagneau 1851-1894 Il suffit de lire trois pages pour être gagné.

Nous n'aurions que ces quelques témoignages, discours, lettres, articles, fragments, nous saurions que l'homme était un homme, le courage et la pensée dans l'homme inséparablement.

C'est une démarche vive, une sorte d'héroïsme dressé, une prise directe, qui serait rude, mais elle obtient aussitôt consentement, car elle nous veut et nous fait libres par le grondement bourru qui n'est pas un reproche, qui est un appel.

Pas une ligne n'est de complaisance.

Aucune buée de songe ou de musique entre la pensée et l'écriture.

Désespérant et beau, comme un pont qui fait son métier de pont.

Et lui, avant, pendant, après sa classe, l'éducateur ; il a poussé les humbles devoirs du métier jusqu'à l'incontestable de la noblesse.

Ce sera l'honneur d'un temps et d'un pays (Lagneau patriote) que cette idée assurément folle de répandre les lumières de la philosophie non sur les oisifs ou les ils du Roi, mais sur les enfants encore enfants de tout un peuple.

Dans des salles de lycée, et le mot sublime de philosophie collé à celui de baccalauréat.

“ Tant pis pour qui rirait ”, dirait Alceste.

Les anciens métiers avaient leurs saints patrons.

Lagneau, patron et saint laïque de cet étrange métier qui fut le sien. On peut essayer un crayon à partir de là, sans trahir l'homme ni la doctrine.

Jamais enseigner ne devrait se réduire à transmettre.

La philosophie en meurt.

Lagneau pensait, au plus ardu de la pensée.

Cela fit des administrateurs inquiets, les jeunes gens enthousiastes, la philosophie une fois vivante, un Lagneau épuisé qui n'a pu laisser que des papiers épars, du préparatoire, de l'inachevé.

J'en sais qui donneraient des quintaux de philosophie pour sauver les Fragments qui furent réunis après la mort.

(Il mourut à quarante-deux ans.) Il ne faut pas dire : “ Quel génie si...

” Grâce aux cours, que les disciples ont reconstitués vaille que vaille, après tant de commentaires admirables et les Souvenirs d'Alain, il est clair que le Bénie éclate dans les Fragments , même dans une Lettre ou un discours, de même sans les commentaires. Au plus bref : la doctrine exprime l'homme, qui était pensant et enseignant.

Dès qu'on se mêle de penser, ce n'est pas une petite affaire.

Les sottises secouées de belle humeur, comme celles qui composent les traités de psychologie, et par l'analyse intrépide du percevoir, du savoir, du juger, Lagneau découvre à peu à peu l'homme pensant, qui n'est pas cette ingénieuse mécanique, mais toute la pensée et activité et liberté dans la moindre des pensées.

Une métaphysique a été tuée par la science, celle des nuages, mais la science en porte-à-faux se nie elle-même en tant que savoir et vérité si l'esprit ne se retrouve pas l'esprit dans le savoir et la recherche, toujours remise en cause, de la vérité.

L'absolu est de nous, qui ne sommes pas existence.

Se réfléchir ainsi, c'est autant dire s'enseigner, car l'enseigner réel est de soi à soi.

La nature en nous se pénètre alors d'universel.

Elle ne cède pas tant qu'elle se réalise et qu'elle accomplit.

La pensée prend son poids du penseur, qui est un homme.

Agir, c'est croire, mais c'est aussi penser, a n'est rien hors de la pensée, tout suspendu à la décision d'être.

Sage et saint ensemble, ou bien le sage n'est rien, le saint, Dieu lui-même, rien.

J'ai dit : saint laïque.

J'insiste grossièrement sur laïque.

Un autre Sinaï, sans Moïse et sans Tables.

Dès le premier poste (lycée de Sens), l'archevêque de service ne s'y est pas trompé.. »

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