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Juan Carlos Ier (né en 1938) Dix-huitième roi d'Espagne depuis Isabelle la Catholique, il réunit dans son ascendance les deux branches rivales de la maison des Bourbons.

Publié le 23/05/2020

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Roi d'Espagne (depuis nov. 1975). Successeur désigné de Franco à partir de juill. 1969, il exerça provisoirement les pouvoirs du Caudillo durant les maladies de ce dernier, en juill./août 1974 et à partir du 30 oct. 1975. Après la mort de Franco (20 nov. 1975), il fut solennellement couronné roi d'Espagne et fit entrer le pays dans une nouvelle ère démocratique. Très respecté, il incarne pour les Espagnols l'État de droit et sut notamment rallier les garnisons qui, dans la nuit du 23 févr. 1981, menaçaient de renverser le régime.

« Juan Carlos Ier né en 1938 Dix-huitième roi d'Espagne depuis Isabelle la Catholique, il réunit dans son ascendance les deux branches rivales de la maison des Bourbons.

Longtemps effacé derrière celui auquel il devait succéder, athlète complet parlant cinq langues, il est populaire et discret.

Né à Rome, élevé en Suisse et au Portugal, il ne rentre en Espagne qu'en 1948, autorisé à y faire ses études et son apprentissage de la vie militaire.

En janvier 1960, il épouse Sophie de Grèce et le couple s'installe au palais de la Zarzuela.

Trois enfants naissent dont, en 1968, le prince Felipe.

Le 1er janvier 1969, il se met en situation ouverte de rupture avec son père, Don Juan, et prend la thèse de Franco selon laquelle la monarchie doit être non restaurée mais instaurée selon les règles institutionnelles du franquisme.

Bien que nommé officiellement successeur de Franco le 22 juillet 1969, il était depuis six ans déjà associé subtilement et progressivement aux fastes du régime, présent à toutes les cérémonies.

A deux reprises, il exerce provisoirement le pouvoir, en 1974 et au début de l'agonie de Franco (octobre 1975).

Promu capitaine général des trois armes à la mort de ce dernier, il prête serment devant les Cortes le 23 novembre 1975 et est intronisé le 27.

Dès son premier discours, il définit son rôle modérateur sans toutefois satisfaire aucune des factions.

Après un décret-loi d' indulto en novembre 1975 il a accordé trois mesures de grâce en décembre 1975, en juillet 1976 et en mars 1977.

En désignant successivement Arias Navarro et Adolfo Suarez (juillet 1976) à la tête du gouvernement espagnol, il engage progressivement l'Espagne sur la voie de la libéralisation et de la modernisation, processus qui sera poursuivi sous le gouvernement socialiste de Felipe González.. »

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