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joséphisme

Publié le 06/12/2021

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joséphisme, nom donné aux réformes économiques et religieuses entreprises par l’empereur Joseph II de Habsbourg, despote éclairé, au sein de l’Empire germanique.

Lorsqu’il accède pleinement au trône après la mort de Marie-Thérèse, Joseph II, aidé du chancelier Kaunitz, s’engage dans une refonte du Saint Empire, en particulier dans celle des rapports entre l’État et l’Église amorcée par l’impératrice défunte.

Son désir d’indépendance vis-à-vis de l’autorité pontificale (pendant autrichien du gallicanisme français), amène l’empereur à de nombreuses réformes religieuses : en 1781, il ordonne la fermeture de quelque 400 couvents désormais utilisés pour l’assistance publique et l’enseignement, passés sous son contrôle direct ; la même année, il étend à l’ensemble des communautés religieuses les droits dévolus aux catholiques ; puis, en 1782, il promulgue un édit de tolérance permettant l’émancipation des Juifs ; de même, la nomination des évêques ne relèvent plus du Vatican mais directement de l’empereur ; en 1783, enfin, il instaure le mariage civil. Ces mesures inquiètent le pape Pie VI qui se rend à Vienne pour parlementer : face à l’intransigeance du chancelier et à la défiance de l’empereur, l’entrevue reste un échec diplomatique (1782).

Dans le cadre de profondes réformes économiques et sociales, Joseph II libère les paysans du servage en 1781. Il abolit également la corvée et institue — malgré les protestations de la noblesse — un impôt foncier à caractère général. La censure est en outre atténuée et la torture abolie. En 1782, Joseph II proclame la liberté de création de manufactures. Enfin, l’empereur impose l’allemand comme langue officielle (1784) et supprime les barrières douanières à l’intérieur de l’Empire afin de créer un espace économique unifié.

Les mesures de centralisation et les réformes judiciaires, culturelles et éducatives provoquent le soulèvement des régions impériales revendiquant une plus grande reconnaissance des particularismes locaux ; c’est notamment le cas en Hongrie en 1788 et aux Pays-Bas autrichiens l’année suivante.

Sous le poids d’une forte opposition — menée de concert par la noblesse et le clergé —, Joseph II doit alors reconsidérer, jusque sur son lit de mort, de nombreuses mesures antinobiliaires et anticléricales. Sa politique de réformes constitue toutefois le préalable à l’avènement de l’Autriche moderne.