Johann-Hermann Schein1586-1630Johann-Hermann Schein est né le 20 janvier 1586 à Grünheim, en Saxe.

« Johann-Hermann Schein 1586-1630 Johann-Hermann Schein est né le 20 janvier 1586 à Grünheim, en Saxe.

Comme enfant il fit partie aussi d'une chapelle vocale — celle de Dresde dont Schütz devint plus tard le chef — et étudia également le droit (à l'Université de Leipzig).

On le trouve quelques mois à Weimar avant d'occuper, dès 1616 et jusqu'à sa mort survenue en 1630, le poste de Cantor de St-Thomas à Leipzig.

(Je rappelle que Bach aussi passa quelques mois à Weimar au début de sa carrière qui s'acheva à la Thomaskirche.) Schein fut donc un prédécesseur de Jean-Sébastien.

Une gravure sur bois parue dans l'une des éditions d' œ uvres de Schein (Venuskränzlein , Wittenberg 1609) montre le compositeur sous les traits d'un être disgracieux au corps trapu, mal dégrossi, surmonté d'une tête énorme, rattachée au tronc par une nuque de taureau et élargie encore par une chevelure abondante et plantée horizontalement autour des oreilles donnant, de loin, l'apparence de feuilles de chou frisé ! Les élèves de St-Thomas n'ont pas eu besoin de se mettre en frais d'imagination pour lui trouver de nombreux sobriquets ! Nonobstant cette carrure inélégante, la musicalité de Schein est caractérisée par la recherche d'une forme heureuse : il crée l'unité de la Suite instrumentale. C'est dès les temps anciens que l'on dansait sur des airs joués par des instrumentistes ; et l'alternance des mouvements lents et vifs était un besoin physiologique des danseurs, qui sans interrompre le plaisir du mouvement rythmé, devaient reprendre leur souffle...

après l'avoir perdu.

Mais la succession des morceaux eux-mêmes était l'effet de la fantaisie des joueurs qui menaient le bal.

La Suite instrumentale, issue de ce jeu, ne pouvait être à ses débuts qu'un ensemble de danses de caractère et de mouvement différents.

Schein les organise en un tout où souvent les diverses parties sont des variations d'un même thème. On sait ce que la Suite devint plus tard, lorsqu'on y mêla des morceaux de caractère plus libre et qu'en guise d'ouverture Bach y plaça un portique monumental.

La musique instrumentale de Schein n'est pas restée au répertoire des concerts.

Si le compositeur était arrivé à un âge plus avancé, peut-être aurait-il su se libérer d'une certaine contrainte qui laisse supposer que les problèmes de la forme n'ont pas été sans gêner la spontanéité de l'expression de sa pensée.. »