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« 1 / 2 portail (église). 1 PRÉSENTATION portail (église) , en architecture, porte monumentale permettant l'accès à un édifice. 2 LE PORTAIL COMME MIROIR DE LA RELIGION Inspirée de l’arc de triomphe romain, l’entrée des églises chrétiennes est dotée d’une architecture élaborée ; ainsi, les édifices cultuels des périodes romane et gothique comportent trois portails sur la façade occidentale — un grand portail au centre encadré de deux portails latéraux de plus petites dimensions —, mais également un portail sur le transept nord et un autre sur le transept sud. L’ornementation d’un portail (et le message qu’il délivre) tient une grande importance dans la façade des églises chrétiennes ; c’est en effet le passage obligatoire des fidèles pour se rendre dans le lieu de culte, mais également le miroir de la religion pour les croyants et les catéchumènes.

Chaque portail est constitué d’éléments architecturaux qui servent de support aux messages (sculptés et souvent polychromes) des grands thèmes bibliques, notamment ceux concernant l’eschatologie chrétienne. 3 ÉLÉMENTS D’UN PORTAIL 3. 1 Archivolte et voussures Partie supérieure encadrant l’ouverture d’un portail, l’archivolte est un arc constitué de plusieurs voussures (arcs concentriques) agencées en claveaux.

Chacun de ces claveaux est sculpté d’une scène dont l’ensemble peut constituer une suite comme les travaux des mois ou les signes du zodiaque. 3. 2 Tympan Surface plane située au-dessus du portail — ou, plus précisément, entre l’archivolte et le linteau —, le tympan sert de support à des programmes iconographiques très développés en offrant une belle surface de sculpture, protégée des intempéries.

Les plus beaux exemples de tympans sculptés, datant tous du XIIe siècle, sont ceux de l’abbatiale Sainte-Foy à Conques, de l’abbatiale Saint-Pierre à Moissac, de la cathédrale Saint-Lazare d’Autun (façade occidentale, unique tympan signé de la main de l’artiste, en l’occurrence le sculpteur médiéval Gislebert), de la cathédrale Notre-Dame de Chartres (portail royal de la façade occidentale) et de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle (portique de la Gloire).

Le tympan peut également être peint comme sous le porche de l’église abbatiale de Saint-Savin. 3. 3 Linteau Au-dessous du tympan, une traverse horizontale constituée d’une pierre monolithique soutient le tympan : le linteau.

Sur celui-ci, une frise peut être sculptée, telle la célèbre Ève de Gislebert (1130, musée Rolin, Autun), autrefois sur le linteau du portail nord de la cathédrale Saint-Lazare d’Autun.

Le poids du mur de la façade est déchargé par l’archivolte qui entoure le tympan, mais le linteau doit à lui seul supporter le tympan.

De nombreux linteaux se sont brisés et les bâtisseurs ont alors renforcé la structure en plaçant un trumeau. 3. 4 Trumeau Séparant la porte en deux parties, le trumeau est un pilier vertical situé au milieu du linteau.

Prenant des aspects différents selon le soin accordé à sa décoration, il est le support idéal pour placer des personnages en pieds sculptés en ronde-bosse comme le Jérémie du portail de l’abbatiale Saint-Pierre à Moissac. 3. 5 Piédroits Les piédroits (ou jambages) sont les piliers latéraux de la porte.

Constitués généralement d’une succession de colonnes, ils accueillent également la sculpture.

À l’époque gothique, les colonnes sont remplacées par des statues-colonnes comme sur le portail central de la façade occidentale de la cathédrale de Chartres. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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