Jérôme Fracastor1483-1553Jérôme Fracastor naquit à Vérone en 1483.

« Jérôme Fracastor 1483-1553 Jérôme Fracastor naquit à Vérone en 1483.

Les auteurs rapportent qu'il vînt au monde la bouche close ou du moins les lèvres tellement unies qu'il fallut les séparer par une opération.

Ce jeu de la nature, dans un homme qui fit par la suite un usage si utile de la parole, donna à plusieurs poètes l'occasion de faire briller leur esprit.

Il commença ses études à l'Université de Padoue.

Il fit de rapides progrès dans les belles-lettres.

De l'étude des belles-lettres, il passa à celle des mathématiques et s'adonna ensuite à l'étude de la médecine.

Ardent, infatigable au travail, on le surnommait “ un jeune homme divin ”.

À dix-neuf ans, il enseignait la logique dans cette célèbre université.

Mais l'Académie de Padoue fut bouleversée par les armées de Charles VIII.

Il se préparait à retourner à Vérone lorsque le général des troupes vénitiennes Alvanio l'attira à l'Académie de Pordenono, près de Venise.

À cette époque, son protecteur fut fait prisonnier par les Français.

Fracastor se retira alors à Vérone.

Il se maria et eut quatre fils.

Il préféra habiter dans la charmante retraite qu'il avait près de cette ville.

Ce fut là qu'il composa son poème sur la syphilis.

Il mourut d'apoplexie le 6 août 1553, à l'âge de soixante et onze ans.

Il fut enterré à Vérone dans l'église Sainte-Euphémie.

Sa mort fut un deuil national.

La réputation de Fracastor fut, en effet, immense non seulement dans toute l'Italie mais aussi dans l'Europe entière.

Il était recherché par les plus grands personnages qui le regardaient comme “ une divinité protectrice ”.

L'empereur Charles-Quint se détourna de sa route pour le voir.

Le pape Paul III en fit son premier médecin et c'est en cette qualité qu'il prit part au Concile de Trente. La meilleure édition de ses œ uvres fut celle qui parut à Padoue en 1739.

Fracastor s'offre à notre appréciation comme astronome, mathématicien, naturaliste, philosophe et surtout médecin. L'étude des astres le passionnait : “ Son nez, par le fait de la contemplation assidue des étoiles, était aplati et retroussé ”, note, dans le portrait qu'il fit de lui, le biographe de l'édition définitive de ses œ uvres. Dans son ouvrage Homocentrica, sive de stellis , Fracastor décrit les verres oculaires qui préludaient en quelque sorte à l'invention du télescope. Dans les loisirs, il s'appliqua à étudier la cosmographie et, grâce à ses connaissances en mathématique, il détermina et traça avec une rare précision les latitudes et longitudes des pays découverts à l'occident par Christophe Colomb. Dans ses Lettres sur la botanique , il classa les plantes avec une méthode nouvelle.

Il s'intéressa à la pharmacopée : on lui doit la composition du Diascordium , électuaire encore en usage de nos jours. Les idées de Fracastor en philosophie se trouvent exposées dans les trois dialogues : Nautgeruis sive de poetica ,Turruis sive de intellectione ,Fracastoruis sive de anima . Dans son traité De contagionibus morbisque contagionis et eorum curatione (1546), l'auteur expose chaque maladie en particulier, leur prophylaxie et leur cure.

“ Pour qu'il y ait. »