JEAN MONNET

« Histoire JEAN 1 MONNET I Pro fondément marqué par les deux guerres mondiales et leur cortège de destructions, Jean Monnet a œuvré inlassablement à la construction européenne, seule susceptible à ses yeux de garantir une paix durable.

Une action qui lui a valu le surnom de «père de l'Europe».

L 'Europe sort épuisée, humainement et maté­ riellement, du second conflit mondial, son tissu urbain et industriel est en grande partie détruit, et les morts se comptent par dizaines de millions.

L'Europe est aussi abattue moralement: n'est-€lle pas coupable d'avoir laissé se dévelop­ per des systèmes totalitaires qui l'ont fait basculer dans l'horreur? De ce constat renaît l'idée euro­ péenne.

Dès septembre 1946, dans un discours tenu à Zurich, l'ancien Premier ministre bri­ tannique Winston Churchill reprend l'idée de l'Europe unie, lancée dans les années 1920 par l'Autrichien Richard Coudenhove-Kalergi et le Français Aristide Briand.

Grâce à des hommes comme l'Italien Alcide De Gasperi, le Belge Henri Spaak et les Français Robert Schuman et surtout Jean Monnet, cette idée européenne prend enfin forme sur le plan politique.

L'expérience des deux guerres Né en 1888 à Cognac, Jean Monnet voyage dès son plus �QjQ âge.

Son père, propriétaire d'une entreprise de cognac et de spiritueux, l'envoie prospecter les marchés étrangers, notamment en Amérique du Nord.

Quand la Première Guerre mondiale éclate, il se trouve à Londres, où il s'oc­ cupe, au sein de divers comités alliés, de la réparti- Jean Monnet .....

dans les années 1950.

Secrétaire général-adjoint de la Société des Nations de 1919 à 1923, il a mis, durant la Seconde Guerre mondiale, ses talents d'organisateur et de négociateur au service de diverses commissions interalliées.

Profondément marqué par les effets destructeurs de ce conflit, il a consacré toute son énergie à donner corps à l'unité européenne.

tion des ressources communes.

En 1916, il est délégué du ministre du Ravitaillement, avant de participer, en 1917-1918, à la création du Conseil allié des transports maritimes.

De son expérience de la Grande Guerre, Jean Monnet conclut que la solidarité entre les nations est l'unique moyen pour l'Europe de développer son économie, de maintenir son prestige et de garantir la paix.

L'économie p.

7271 L'Europe p.

1393 La construction européenne p.

1403 Lo Fronce p.

1545 La Seconde Guerre mondiale p.

7 753 La guerre froide p.

1757 européenne p.

4217 Au lendemain de la guerre, Jean Monnet a l'oc­ casion de parfaire sa connaissance des relations internationales.

Il entre en effet à la Société des Nations (SDN) en tant que secrétaire général ad�lWj| C'est dans ce cadre qu'il est appelé à mettre en œuvre le programme financier de relè­ vement de l'Autriche.

Sa tâche accomplie, il quitte la SDN en 1923.

Revenu au privé, il parti- ......

Le 17 janvier 1956, à Paris, trente- quatre parlementaires et syndicalistes français, luxembourgeois, belges, allemands, italiens et hollandais se réunissent sous la présidence de Jean Monnet (assis, au premier plan, à gauche).

Ensemble, ils étudient les possibilités d'accord sur les plans politique, économique et atomique.

On signait le traité de Rome et la création de l'Euratom, la Communauté européenne de l'énergie atomique, un peu plus d'un an après.. »