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Jean Giono

Publié le 09/12/2021

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Semblable à une plante, l'œuvre de Jean Giono pousse de toutes parts des racines secrètes. Retracer sa biographie, c'est suivre de façon hasardeuse la montée de la sève des profondeurs de la terre jusqu'à l'épanouissement des branches. Giono a déclaré que, dès la publication de Colline, il possédait une liste de soixante livres à écrire où se trouvent ses titres les plus récents. C'est qu'il a puisé constamment dans les souvenirs que lui ont laissés son grand-père et son père. Le premier naît dans le Piémont en 1795. Carbonaro, il est exilé en France. Il va lutter contre le choléra à Alger. Le père, Antoine-Jean Giono, ouvre une boutique de cordonnier, fait un tour de France qui l'emmène jusqu'au Tyrol et en Autriche. En 1892, il épouse une blanchisseuse à Manosque où naîtra Jean Giono, au 14 de la rue Sans-Nom. De 1902 à 1911, le petit Jean fait ses études au collège de sa ville natale où il découvre Virgile et Homère. Déjà Mozart l'enchante. Au sein d'une famille unie, il acquiert les vraies richesses, celles du cœur et de la sagesse populaire. Il lit avec son père la Bible. Il entre ensuite comme simple employé au Comptoir National d'Escompte de Manosque. Il acquiert alors les œuvres de Stendhal, Dostoïevski et Shakespeare.

« Jean Giono Semblable à une plante, l'oeuvre de Jean Giono pousse de toutes parts des racines secrètes.

Retracer sa biographie, c'est suivre defaçon hasardeuse la montée de la sève des profondeurs de la terre jusqu'à l'épanouissement des branches. Giono a déclaré que, dès la publication de Colline, il possédait une liste de soixante livres à écrire où se trouvent ses titres les plusrécents.

C'est qu'il a puisé constamment dans les souvenirs que lui ont laissés son grand-père et son père.

Le premier naît dans lePiémont en 1795.

Carbonaro, il est exilé en France.

Il va lutter contre le choléra à Alger.

Le père, Antoine-Jean Giono, ouvre uneboutique de cordonnier, fait un tour de France qui l'emmène jusqu'au Tyrol et en Autriche.

En 1892, il épouse une blanchisseuse àManosque où naîtra Jean Giono, au 14 de la rue Sans-Nom.

De 1902 à 1911, le petit Jean fait ses études au collège de sa ville nataleoù il découvre Virgile et Homère.

Déjà Mozart l'enchante.

Au sein d'une famille unie, il acquiert les vraies richesses, celles du coeur etde la sagesse populaire.

Il lit avec son père la Bible.

Il entre ensuite comme simple employé au Comptoir National d'Escompte deManosque.

Il acquiert alors les oeuvres de Stendhal, Dostoïevski et Shakespeare. Il part pour la guerre comme simple soldat.

Il fait les Éparges et Verdun, puis le Chemin des Dames, la Somme et Kemmel.

Son pèremeurt en 1920.

Cette même année, Giono épouse Élise Maurin dont le père s'était installé en 1914 comme coiffeur à Manosque, justeen face du magasin de repassage de Mme Giono.

De 1920 à 1923, il retourne au Comptoir National de Manosque dont il devient sous-directeur.

En 1924, une revue de Marseille, "la Criée", publie ses premiers vers, suivis de poèmes en prose, Accompagnés de la flûte.En 1926 naît sa première fille, Aline ; Grasset refuse naissance de l'Odyssée en 1928 ; mais, la même année, la revue "Commerce"publie son premier roman, Colline, qui soulève l'admiration d'André Gide.

Grasset le reprend à son catalogue en 1929 et Giono monte àParis pour la première fois afin d'y signer son service de presse.

En 1934 naît sa seconde fille, Sylvie. De 1935 à 1941, il tente, avec une quarantaine de camarades, une expérience de vie communautaire et rustique sur le plateau duContadour.

Il se fait en même temps "le cruel défenseur de la paix", arrache des affiches de mobilisation, ce qui lui vaut d'êtreemprisonné pendant trois mois, en 1939, au fort Saint-Nicolas à Marseille.

En 1945, nouvel emprisonnement, de six mois cette fois, aufort de Saint-Vincent-les-Forts, comme "vichyssois", "sans la moindre accusation précise", relève Giono.

Sa mère meurt en 1946 et dèslors, comme le note encore Giono, sa vie se confond avec sa bibliographie. De cette biographie se détachent plusieurs constantes : la vie de Giono est tout enracinée à Manosque.

Elle est tournée vers la natureet les humbles.

Elle est refus de la violence et recherche de la joie.

Jean Giono écoute le bruit que font en lui les courants de la vie qui,tour à tour, se rassemblent et se diversifient.

Il les dirige d'instinct vers son oeuvre.

Celle-ci semble dessiner un cours parallèle àl'existence de Giono.

Mais les événements sont les points où affleure simplement une vérité souterraine. Colline, Un de Beaumugnes (1929), Regain (1930), marquent le premier temps d'une évolution harmonieuse jusque dans ses détours.Ce triptyque, qui porte Pan pour titre d'ensemble, sacrifie encore quelque peu au folklore provençal.

Déjà, pourtant, s'y font entendreles grandes forces élémentaires de la nature. Mais Giono se veut plus et mieux qu'un simple conteur.

Jean le Bleu (1933) amorce le tournant.

Jusqu'en 1940, l'oeuvre, si elleprésente une même unité d'inspiration, trouve deux moyens d'expression différents : celui de l'imaginaire et celui de l'essai.

Lesromans le Chant du Monde (1934), Que ma joie demeure (1935), Batailles dans la montagne (1937) ; la pièce de théâtre le Bout de laroute (1937) ; le poème en prose le Poids du ciel (1938) jalonnent la première tendance.

A la seconde correspondent les FraiesRichesses (1936), Refus d'obéissance (1937) et le Triomphe de la vie (1941).

Tous ces titres sont déjà par eux-mêmes quelque peuévocateurs. Panthéiste, Giono chante la communion immédiate de l'homme avec toutes les forces de la nature.

Qui s'y soumet et le plus souventc'est un simple berger en reçoit des pouvoirs qui l'élèvent au-dessus de lui-même, le transforment en un demi-dieu, à la fois tragiqueet joyeux.

C'est dans ces ouvrages que Giono se montre un des plus grands artistes actuels du langage.

Il use d'un style oral où sereconnaît, assimilée et transformée, la double influence des Anciens et des conteurs provençaux. A la communauté du Contadour, il propose en même temps "la civilisation de la sève et du sang" qu'il oppose à la lente asphyxie del'homme et du blé provoquée par le machinisme et la vie dans les vastes cités.

Profondément individualiste, marqué par la guerre, ilconseille de détruire "définitivement l'esclavage militaire et l'esclavage capitaliste". La période 1940-1945 a dû laisser sur Giono des traces profondes.

La publication de Un roi sans divertissement (1947) et de Noé(1948) marque une rupture avec la période "engagée", militante de son oeuvre.

Le lyrisme cède le pas à l'étude psychologique.Comme pour mieux marquer le caractère nouveau de ce qu'il entreprend, Giono donne le titre général de C hroniques à une suite deromans où se trouvent contées les aventures d'Angelo Pardi, qui ressemble par plus d'un trait à Fabrice del Dongo.

Tout cela n'est passans rappeler Stendhal.

Ce rapprochement, Giono est loin de le désavouer. Cette vaste fresque historique se déroule en France et en Italie entre 1830 et 1848.

Elle comprend à ce jour sept volumes et rassembledes personnages et des situations d'une étonnante diversité dont les recoupements forment un monde romanesque unique dans lalittérature française contemporaine.

Ce cycle se compose de Mort d'un personnage (1949), les Âmes fortes (1950), les Grands Chemins(1951), le Hussard sur le toit (1952), le Moulin de Pologne (1953), le Bonheur fou (1957) et Angelo (1958). Entre la manière actuelle de Giono et celle qui précède, la solution de continuité est si complète qu'elle déroute.

Mais l'évolution va dansle sens d'une maîtrise de plus en plus grande.

Le bonheur si longtemps poursuivi, voilà qu'il le trouve sans doute dans la recréation dupassé.

Les Chroniques répondent à cette tendance sur le plan romanesque.

Sur le plan de l'histoire proprement dite, l'imagination etl'observation s'appuient l'une l'autre, ce qui permet à Giono de donner, en 1963, un nouveau chef-d'oeuvre : le Désastre de Pavie.. »

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