Jean Cocteau.

« 1 / 2 Jean Cocteau Poète, romancier, auteur dramatique, réalisateur de films, dessinateur, peintre, Cocteau s'est illustré dans les domaines les plus divers de/' expression artistique.

Des débuts brillants Jean Cocteau se fit connaître très tôt par une lecture publique ( 1908) de ses poèmes organisée par un acteur renommé et il devint immédiatement une vedette du Tout-Paris.

Ses premiers recueils furent de facture académique, mais Cocteau les renia plus tard.

La révélation des ballets russes de Diaghilev (1912) et de Stra­ vinsky l'incita à renoncer aux succès fa­ ciles et l'orienta vers l'avant-garde.

Il rencontra Picasso et Apollinaire, se lia avec Radiguet, dont la mort prématurée (1923) lui causa un grand choc; il céda alors à la tentation de la drogue.

Il venait de publier un roman, Le Grand Ecart, ainsi que Thomas /'Imposteur, une "his­ toire" où la guerre de 1914-1918, que Cocteau avait côtoyée quelque temps en qualité d'ambulancier, est traitée avec une légèreté qui indigna les patriotes.

L'année suivante parurent ses Poésies, réunies en deux volumes.

Un créateur éclectique Après une période de désarroi et une cure de désintoxication, Cocteau publia un dernier roman (Les Enfants terribles, 1929) et se tourna vers le théâtre (Œdipe Roi, 1928; La Machine infernale, 1934; Les Parents terribles, 1938) et le ballet.

A partir de 1943, il fut attiré par le cinéma, réalisant plusieurs films marquants, dont 1889- 1963 La Belle et la Bête ( 1945}, Orphée ( 1950) et Le Testament d'Orphée (1960).

Cocteau s'intéressa aussi à la création artistique et exécuta des dessins, des peintures, des céramiques, des décorations architectu­ rales, notamment pour la chapelle Saint­ Pierre de Villefranche-sur-Mer.

Pour Cocteau, tout moyen d'expression était poésie, c'est-à-dire révélateur du monde extérieur aussi bien que du monde intérieur.

Il n'a, d'ailleurs, jamais cessé d'écrire des poèmes, de L'Ange Heurtebise (1925) à Requiem (1962).

Sa facilité dans tous les domaines et son goût persistant des mon­ danités l'ont fait taxer de superficialité et lui ont attiré des qualificatifs peu flatteurs: touche-à-tout, funambule, illusionniste, jongleur, etc.

L'apparente frivolité duper­ sonnage ne doit cependant pas masquer l'importance d'une œuvre en laquelle se reflète toute une époque.

Le Journal, 1942- 1945 de Cocteau et lean Cocteau, Lettres à sa Mère ont été publiés en 1989.

Citation "Toucher un même objet sous différents angles et éclairages jusqu'à faire comprendre qu'il est unique.

Tour à tour,le mot, le trait, la pellicule, contribuent à cette mise en lumière." Jean Cocteau 2 / 2. »