JALON 1 : L’évolution du climat en Europe du Moyen Âge au XIXe siècle

« JALON 1 : L’évolution du climat en Europe du Moyen Âge au XIXe siècle 1) Aujourd’hui, il est possible de connaître les variations du climat du passé en s’appuyant sur différents types de sources.

Par exemple, certains graphiques reconstituant le climat sur un temps long ont été réalisés à partir de l’analyse de bulles d’air emprisonnées dans la glace dont les climats de l’époque ont été enregistrés, conservés.

On trouve des informations sur le climat de différents temps historiques en s’appuyant sur des archives, notamment des textes où les récoltes et les vendanges sont datées.

D’autres études s’appuient sur l’observation de la nature, comme les glaciers et les neiges polaires, ou sur l’observation d’êtres-vivants tels que les arbres.

Étant très influencés par la température, leurs cernes révèlent bien davantage que simplement leur âge.

Des cernes larges signifient des conditions climatiques chaudes pendant la période végétative, alors que des cernes étroits indiquent qu’il a fait froid.

Il y a encore l’étude d’archives picturales, comme des tableaux, des fresques, des gravures ou des dessins.

Par exemple, la fresque du Bon Gouvernement de Lorenzetti de 1338 renseigne sur la vie en campagne italienne lors de l’optimum climatique médiéval.

Ce réchauffement a contribué à l’enrichissement et au développement de ces territoires.

Enfin, une dernière source nous est offerte, celle de l’étude archéologique de certains territoires dont ont tire des analyses climatiques. 2) À l'échelle des temps géologiques le climat varie entre des périodes froides avec glaciation et des périodes chaudes sans glaciation, de façon plus ou moins importante et rapide en Europe.

De -800 000 à environ -50 000 avant J.-C, la température était en moyenne inférieure à 0°C, variant de - 9°C à 0°C.

Durant cette période, elle ne l’a dépassé seulement à cinq reprises.

Depuis l’an I à aujourd’hui dans l’hémisphère Nord, cinq variations de climats ont été observées.

Premièrement, l’optimum climatique romain correspond à un réchauffement de la température de l’an 90 à environ 200, dépassant la barre de 0°C.

Vient ensuite l’optimum climatique médiéval au Moyen-Âge qui s’étend de 900 à 1300, augmentant la température à 0,2°C. Ce réchauffement s’affaiblit, et chute fortement d’environ 1500 à 1900 : c’est le Petit Âge glaciaire, où la température varie de - 0,3 à - 0,7°C.

Enfin, le Réchauffement contemporain apparaît à la fin du XXe siècle et ne cesse d’augmenter, dépassant continuellement 0°C.

L’optimum climatique médiéval est une période de réchauffement dans l’hémisphère Nord entre le Xe et le XIIIe siècle ayant de fortes répercussions au niveau de l’agriculture notamment, donc de l’économie pour certains territoires.

Dans les campagnes de Toscane en Italie, ce radoucissement climatique permet leur essor économique grâce à un développement de l’agriculture et des récoltes, telles que les vignes, grâce auxquels elles participent au. »