JACQUES TATI

« JACQUES TATI Réalisateur et acteur français, né le 9 octobre 1908 , au Pecq (Yvelines), de père russe et de mère française .

Son grand-père, le Général Dimitri Tatischeff, était ambassa­ deur du Tsar à Paris.

Après des études au lycée de Saint -Germain-en-Laye, Jacques Tati travaille avec son père qui est encadreur d' «a ncien », à Paris.

Il prépare le concours d'entrée à ! 'Éco le Nationale des Arts-ét­ Métiers et se passionne pour tous les sports : boxe, football, tennis, équitation et surtout rugby (il joue en première division au Racing-Club de France).

Ob serva teur né, il distrait ses amis en mimant les attitudes des joueurs.

En 1931 , il présente un premier numéro de pantomimes sportives qui est particulièrement bien accueilli.

Colette, une des premières admiratrices de Tati au Music­ Hall , le décrit ainsi : « ...

Quelqu e chose qui particip e de la danse, du spor t, de la satire et du tableau vivant .

Il a invent é d'être ensemble le jo ueur, la balle et la raquette; le ballon et le gardien de but, le boxeur et son adver­ saire, la bicyclette et le cycliste ...

» A partir de 1933, il se produit dans les cabarets et les music-halls parisiens et aussi à ! 'étranger.

Il tourne son premier court métrage : OSCAR, CHAMPION DE TEN­ NIS, suivit de ON DEMANDE UNE BRUTE , GAI DIMANCHE (avec le clown Rhum), SOIGNE TON GAUCHE et RE­ TOUR A LA TERRE.

En 1939, Tati est mobilisé.

Réfugié ensuite dans l'Indre , à Sainte-Sévère , il pense à tourner un film qui s'intitulerait JOUR DE FÊTE ...

En 1944, il épouse Michèle Winter; il a deux enfants : Pierre et Sophie.

Après la Libération, Claude Autant-Lara utilise Tati dans deux de ses films : il incarne le « Chasseur Blanc », le héros invisible de SYLVIE ET LE FANTOME, et un pianiste qui célèbre !'Armistice dans LE DIABLE AU CORPS: Après L 'ÉC OLE DES FAC­ TEURS, en 1947, Tati tourne, précisément à Sainte-Sévère, JOUR DE FÊTE, un film en couleurs (à l'aide d'un nouveau procédé, le « ThomsonColor » ).

Malheureusement, cette technique n'étant pas satisfaisante, le film sera présenté en noir et blanc ...

Les tri­ bulations du facteur François firent rire le monde entier.

JOUR DE FÊTE obtint le Prix du Scénario à la Biennale de Venise et le Grand Prix du Cinéma Français 1950.

Tati imagine le personnage de M.

Hulot pour LES VACANCES DE M.

HULOT, Prix « Louis Delluc » 1953.

On le retrouvera dans MON ONCLE (son premier film en couleurs), puis c'est PLA YTIME et TRA­ FIC, deux « monuments » du comique, satires du monde moderne, et PARADE , un spectacle de cirque filmé.

Dans tous ses films, Tati utilise le son d'une façon très particulière : ainsi, les conversations sont, la plupart du temps, inaudibles .

La parole y est utilisée comme l'un des éléments du bruitage général qui agresse l'individu de nos jours.

Buster Keaton, lui-même, lui rend hom­ mage : « Actuellement, je ne vois guère que Jacqu es Tati pour tirer son épingle du jeu : il a su créer un perso nnage, drôle selon __ la situation dans laquell e il se trouve, et enc haine donc avec le point où nous étions rest és il y a qu elque quarante ans » (in « Les Cahiers du Cinéma » -n° 130, avril 1962).

FILM OGRAPHIE Courts métrages : 1932 OSCAR CHAMPION DE TENNIS ( R : Jack Forrester) 1934 ON DEMANDE UNE BRUTE ( R : Charles Barrois) 1935 GAI DIMANCHE ( R : Jacqu es Berr ) 1936 SOIG NE TON GAUCHE ( R : Ren é Clément) 1938 RETOUR A LA TERRE ( R : Jacques Tati} 1947 L'ÉC OLE DES FACTEURS ( R : Jacques Tati) Longs métrages : 1947-49 JOUR DE FÊTE 1953 LES VACANCES DE M.

HULOT @ 1958 MON ONCLE 1967 PLA YTIME 1971 TRAFIC JC:74 PARADE ~ '" ë5 --' âî "' "' Cl "' E iQ). »