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Jacques Audiberti1899-1965La poésie et le roman sont les deux chemins qui, plus ou moins conjugués, ont conduitJacques Audiberti vers le théâtre.

Publié le 22/05/2020

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« Jacques Audiberti 1899-1965 La poésie et le roman sont les deux chemins qui, plus ou moins conjugués, ont conduit Jacques Audiberti vers le théâtre.

En eux résident les sources de sa richesse dramatique, parfois de son ambiguïté.

Ces trois formes d'expression sont d'ailleurs traversées par un même courant d'énergie que ne modifie pas la particularité des genres littéraires et qui provient de la vitalité d'un langage où les mots sont comme fécondés par une réévaluation de leur plénitude.

Significations, coloration, relief, double fond, mystère, absurdité d'un mot, apparaissent dans le langage d'Audiberti avec une égale force persuasive qui multiplie en les superposant les niveaux où chemine la pensée du lecteur ou du spectateur. Sans doute est-ce là l'effet d'une articulation de l'esprit essentiellement poétique.

Et si l'on partage cette opinion que toute chose ne peut être réveillée de son inanimation mortelle que dans la mesure où la pensée s'en empare pour lui assigner une désignation, on comprend qu'Audiberti ait écrit (dans La Nouvelle Origine) que “ la poésie est l'énergie du monde ”, car nul autre langage que le langage poétique ne peut projeter les choses dans autant de directions.

Mais il ne manque pas non plus de situer la poésie à l'écart de toutes les directions en disant qu'elle est “ la différence entre l'absolu de l'inconnaissable et le mensonge de l'évidence ”. On trouve, d'autre part, chez l'auteur d' Urujac et de La Nâ, un goût du réalisme en quoi se révèle une position ou plutôt un mouvement de la pensée opposé à celui de la pensée poétique, lequel dénote souvent une conduite de recul par rapport à la vie.

Comme dans les toiles de ces peintres où l'imagination en délire confronte ses fantasmes à quelques objets traités en trompe-l' œ il, on voit alors deux styles et même deux vocabulaires se partager l' œ uvre d'Audiberti, le rare, l'extravagant et l'inconnu se mêlant au familier et au populaire en un brassage d'images et de mots où réalisme et surréalisme cessent de représenter des principes de vision contradictoires.

Le ton, le rythme d'une chanson, voire d'une comptine enfantine, s'accordent ainsi avec l'invention mystérieuse d'un mot, comme en fournissent plusieurs exemples les poèmes réunis sous le titre Des tonnes de semence. C'est également par une dissipation de l'antinomie qui les sépare qu'Audiberti mélange le tragique et l'humour dans un dosage dont les variations d'équilibre semblent dénoncer l'incohérence avec laquelle la vie elle-même se charge souvent de les combiner.

Son hostilité à l'égard de toutes les formes abusives du pouvoir et de tous les dogmatismes d'une morale bureaucratisée s'exprime de préférence par une ironie qui ruine d'un trait la vanité d'un personnage ou d'une institution.

Plus encore que la méchanceté des hommes, ce qui l'étonne et contre quoi s'exercent ses sarcasmes, c'est leur hypocrisie et leur absurdité.

Au milieu de tous les malentendus qui obscurcissent les choses, il cherche à y voir clair à l'aide de définitions malicieuses.

“ Les grandes écoles militaires, écrit-il dans l'Abhumanisme, ont pour objet principal de faire passer la guerre pour quelque philosophie ou géométrie sans rapport avec les pompes funèbres.

” L'imagination linguistique et la sensibilité poétique, la prose scintillante et virulente, le réalisme du quotidien, l'humour parfois noir, le franc-parler et la violence, c'est tout cela que nous retrouvons dans le théâtre d'Audiberti, un peu pêle-mêle et sans que l'auteur se. »

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