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illettrisme.

Publié le 08/12/2021

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illettrisme. n.m., état de ceux qui, bien qu'initialement alphabétisés, sont incapables de lire
ou d'écrire une langue. L'illettrisme est un des aspects que revêt à notre époque la
marginalisation sociale. Il risque pourtant de passer inaperçu parce que la scolarisation des
populations est massive et que l'on ne s'attend guère à rencontrer ce type d'incapacité à
grande échelle. C'est pourquoi il paraît indispensable, depuis les années quatre-vingt, de bien
distinguer cette notion de celle d'analphabétisme : les illettrés dominent mal ou ont perdu la
maîtrise d'un moyen d'expression ; en revanche, les analphabètes n'ont jamais été initiés à la
pratique de la lecture ni de l'écriture.

Les composantes de l'illettrisme.
Selon la compréhension que l'on a du concept d'illettrisme, les données chiffrées varient
très sensiblement : dans la France des années quatre-vingt-dix, 750 000 personnes ne
parlaient pas le français, groupe qui passe à 1,3 million si l'on considère ceux qui le
parlaient, mais ne savaient pas le lire, à 2,3 millions en retenant ceux qui le parlaient et le
lisaient, mais ne savaient pas l'écrire, et enfin à 3,3 millions en englobant ceux qui n'en
avaient qu'une compréhension imparfaite. Tout invite à considérer que les illettrés sont des
personnes que le système scolaire a rejetées à différents stades de l'apprentissage ou qui
ont commencé à y accumuler des retards. Si l'on analyse les composantes profondes du
phénomène, cinq dimensions paraissent intriquées : statistiquement, les illettrés ont été
plus que les autres dans leur jeunesse affectés par des handicaps culturels, familiaux,
financiers, scolaires et (plus rarement) de santé. Deux aspects viennent renforcer l'impact
de ces facteurs : ce sont l'immigration (en tant que distance globale à la culture qu'exprime
la langue) et le vieillissement (en tant que perte progressive d'une partie des compétences
acquises).

Illettrisme et insertion sociale.
Si les deux premières incapacités (ne pas savoir parler la langue et ne pas savoir la lire)
constituent des handicaps fondamentaux, les deux autres (ne pas savoir écrire et mal
maîtriser la langue) ne sont pas moins redoutables, parce qu'ils peuvent entretenir l'illusion
de l'autonomie sociale. Or il est certain que leur cumul affecte gravement l'insertion des
personnes dans la vie quotidienne : sans compter le manque d'information écrite, les
illettrés se heurtent à des démarches administratives et commerciales (sécurité sociale,
banque, contrats divers, etc.) comme à des obstacles quasi insurmontables (2,4 % des
personnes en France avouent n'être pas capables de remplir un chèque lisiblement et sans
erreur). C'est sans doute le caractère à la fois inavouable et inévitable de ces incapacités
qui explique que la situation de certains illettrés soit parfois si complexe et si difficile : 25 %
des personnes n'auraient pas de réaction autonome immédiate face à des difficultés
administratives. On voit donc que, si l'école doit lutter contre l'illettrisme et développer ses
formes de soutien, elle n'est pas la seule responsable. De nombreuses associations
considèrent qu'il n'est pas de véritable lutte contre la précarité et pour l'insertion qui ne se
fixe pour objectif la lutte contre l'illettrisme.
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