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Igor Stravinski

Publié le 16/05/2020

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« Compositeur russe naturalisé américain en 1945 et qui eut une grande influence sur la musique du XXesiècle.

Son père, musicien émérite à la cour de Russie, est ami du compositeur Nicolaï Rimski-Korsakov.Il connaît le succès à Paris dès 1910-1911, aux côtés de Diaghilev et du danseur étoile Nijinski au sein desBallets russes avec l'Oiseau de feu (1910) et Petrouchka (1911), tous deux créés à Paris.

Il y manifestedéjà une forte originalité, un génie du rythme et un traitement inventif de l'orchestre.

Le scandale, restédans toutes les mémoires, lié à la représentation du ballet le Sacre du printemps, le 29 mai 1913 auThéâtre des Champs-Elysées, renforce encore sa popularité et son goût pour la recherche.Durant la Première Guerre mondiale, il émigre en Suisse.

Il y composera Renard (1916) ; l'Histoire dusoldat (1918) et Noces (1920-23), fruits de sa rencontre avec l'écrivain Ramuz.

Ami de Claude Debussy etde Jean Cocteau, il crée avec ce dernier le ballet OEdipus Rex (1927).En effet, à partir des années 20, il professe un néoclassicisme absolu, donnant même des oeuvresreligieuses comme Symphonie de psaumes (1930) ou instrumentales comme Dumbarton Oaks (1938).Après 1950, initié par Robert Craft, il s'approprie le dodécaphonisme de Schönberg puis le sérialisme deWebern et se lie d'amitié avec Pierre Boulez.En 1962, il retourne en URSS pour un concert-hommage.Il est inhumé à Venise.Autres oeuvres : ballets : Pulcinella (1920) ; mélodrames : Perséphone (1933-34) ; opéras : Mavra (1922),Apollon Musagète (1928), The Rake´s Progress (1948) ; musique de genre : Symphonie d'instruments àvent (1921), Ebony Concerto (1945), Requiem Canticles (1966). Igor Stravinski Né à Saint-Pétersbourg où son père était chanteur au Théâtre Impérial, Stravinski commença l'apprentissage de lacomposition et de l'orchestration à vingt ans, sous la direction de Rimski-Korsakov.

Ses premières oeuvres encoretimides l'amenèrent à rencontrer Diaghilev, grand découvreur de talents, qui lui commanda son premier ballet,L'oiseau de feu.

Ce fut un brillant coup d'éclat que Stravinski conforta par la composition de trois oeuvresmagnifiques d'une grande nouveauté sur le plan harmonique, rythmique et orchestral, dont Le sacre du printemps,véritable révolution conceptuelle à la veille de la guerre de 1914.

Après s'être réfugié en Suisse, Stravinski retournavivre en France (1919), où il passa vingt années entrecoupées de fréquentes tournées en Europe et aux États-Uniscomme chef d'orchestre et pianiste.

On retrouve l'inspiration de ces voyages dans les compositions de l'entre-deuxguerres dans lesquelles il explore tour à tour les nouvelles ressources du jazz, les compositions russes et l'héritagedes grands maîtres classiques.

La Seconde Guerre mondiale marqua le début de sa période américaine.

Après avoirenseigné à Harvard, il s'installa à Hollywood, changea de nationalité et se lança dans de nouvelles explorations desrythmes et des sons, découvrant le dodécaphonisme sériel.

Jusqu'à sa mort, ce prodige éclectique et déroutants'obstina à libérer la musique, composant les ultimes joyaux d'une oeuvre dont la profondeur et la richesse ontbouleversé le XXe siècle.

Debussy avait marqué la possibilité d'un renouveau de la musique occidentale au-delà des sillons germaniques.Semblable perspective avait été ouverte en Russie par Moussorgsky.

C'est sur leurs traces qu'à l'origine Stravinskisemblait s'engager.

Toutefois, par affinité de nature, ce n'est pas à Moussorgsky, mais à un autre des "cinq" Russesdu Nord, Rimski-Korsakov, qu'il se rattachait.

Rimski-Korsakov était le type de ces premiers musiciens russes, avidesde jouer des ressources formelles que leur apportait la musique occidentale pour y faire valoir leur sens si vif et toutfrais de la mélodie, du rythme et de la couleur instrumentale.

Mais il en restait au jeu, c'est-à-dire qu'il pratiquaitune sorte "d'art appliqué", sans avoir saisi, comme Moussorgsky, l'engagement profond que représentaient lesdonnées qu'il avait empruntées à notre culture.

Lorsque Rimski écrit de son Caprice espagnol que "les cadencesinstrumentales, le rythme des instruments de percussion...

constituent le fond même de ce morceau et non saparure", il énonce une esthétique à laquelle Stravinski pourrait souscrire.

Le problème de "l'Oeuvre à faire" ne s'estjamais posé pour lui qu'en termes formels et sensibles : il s'est agi de mettre en Oeuvre d'une certaine manièreindiquée par ses fins artistiques un certain monde d'accords ou de mélodies, de remplir certaines dispositionsformelles.

Le monde féerique de l'Oiseau de feu est posé dans le rapport de deux "tierces" et dans le motif mélodiquequi en est issu et il s'agit de construire sur ces données une dense ailée, une danse infernale, une berceuse, etc.

Lafoire de Petrouchka est donnée par les harmonies de l'accordéon et le jeu de celles-ci avec divers motifs decaractère populaire.

L'événement mystique et cosmique du Sacre du Printemps fait appel aux possibilités d'accordsdéchirants et de rythmes heurtés.

Ces indications, bien entendu, sont loin de rendre compte des prouesses desavoir et d'imagination accomplies dans ces Oeuvres par leur auteur, elle ne visent qu'à caractériser sa relation à lamusique. L'Oeuvre d'art en effet implique toujours l'existence d'un "sujet" par rapport auquel elle apparaît comme "objet" et quiest l'auteur (en attendant que l'auditeur ou le spectateur ait pris sa place).

C'est ce rapport qui est chez Stravinskid'une autre nature qu'il n'était dans la tradition occidentale en ce sens que, dans l'esprit de notre musique, l'Oeuvrefaite représente une expression de l'auteur, ce qui fait qu'elle est vécue par lui, tandis que pour Stravinski elle n'enest qu'un produit (comme il arrive chez l'artisan d'art).

Stravinski entend donner à son "objet" une telle force deprésence, qu'il parle par lui-même.

Il s'efface derrière lui.

Il est la main qui le fait apparaître, le goût qui le choisit,l'artifex qui en déploie les charmes, mais il n'est pas la personne qui le juge et fait sentir comment elle le juge par le. »

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